Lot Essay
« Mon propos n’a pas été de me mesurer aux maîtres, tout au plus de les approcher et de tirer des leçons de leur génie. » Yves Saint Laurent, Introduction au catalogue de l’exposition Yves Saint Laurent, Dialogue avec l’art (2004)
Artiste collectionneur Yves Saint Laurent s'est toujours inspiré des oeuvres des artistes qu'il aime pour ses propres créations. Bien avant sa fameuse collection "Hommage aux artistes" en 1988, Yves Saint Laurent dédie ses modèles aux peintres qu'il vénère et qu'on retrouve dans sa collection personnelle : avec la fameuse robe Mondrian en 1965 et ici avec ce modèle "Hommage à Picasso" en 1979. Cette robe est inspirée des ballets russes et de la collaboration entre Serge de Diaghilev et Pablo Picasso, en particulier le ballet Parade, présenté au Théâtre du Châtelet en 1917 pour lequel Picasso a réalisé les décors, les costumes et surtout le rideau de scène, une toile de 170m2 aujourd'hui conservée au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris. Yves Saint Laurent voit l'exposition des maquettes des ballets de Diaghilev et dira plus tard à propos de sa collection de 1979 : "À partir de ce moment, ma collection s’est construite comme un ballet. J’ai brodé sur Picasso, sur un cubisme un peu doux, sur les arlequins, […] Certaines collections, comme celle-ci, m’apparaissent comme spéciales, je ressens une joie artistique. […] Tout a changé, les robes sont plus courtes, les décolletés plus profonds, les épaules plus larges. […] J’ai travaillé avec des à-plats de couleurs, comme un peintre. Je projette mes admirations, en peinture ou en littérature. Je me défoule avec la haute couture". Une robe du mêm modèle est conservée au MAD, Paris, n° 993.106.2.1-4 et une autre au Musée Yves Saint Laurent, Paris.
‘My aim was not to measure up to the masters, at the most to get closer and learn lessons from their genius.’
Yves Saint Laurent, Introduction to the exhibition catalogue Yves Saint Laurent Dialogue avec l’art (2004)
As an artist and collector, Yves Saint Laurent always drew inspiration for his own designs from the work of the artists he admired. Well before his famous collection “Hommage aux artistes” in 1988, Yves Saint Laurent dedicated his creations to the painters he revered and which are found in his private holdings, as with the iconic Mondrian dress in 1965 and here with this “Hommage à Picasso” from 1979. This dress is inspired by Russian ballets and by the collaboration between Serghei Diaghilev and Pablo Picasso, especially the Parade ballet staged at the Théâtre du Châtelet in 1917, for which Picasso created the sets, costumes and ‒ most memorably ‒ the stage curtain, a 170-sq.m. canvas that is now preserved at the Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris. Yves Saint Laurent saw the exhibition of Diaghilev’s ballet models and would later say about his 1979 collection: “Starting from that moment, my collection came together like a ballet. I built on Picasso, on a somewhat gentle cubism, on the harlequins, [...]. Some collections, like this one, feel special to me. I feel an artistic joy. […] Everything changed: the dresses were shorter, the necklines plunged further and the shoulders were wider. […] I worked with blocks of colour, like a painter. I project my tastes, in painting and in literature. I have a ball with haute couture”. A version of the same dress is in the MAD collection in Paris, no. 993.106.2.1-4 and another is held at the Musée Yves Saint Laurent in Paris.
Artiste collectionneur Yves Saint Laurent s'est toujours inspiré des oeuvres des artistes qu'il aime pour ses propres créations. Bien avant sa fameuse collection "Hommage aux artistes" en 1988, Yves Saint Laurent dédie ses modèles aux peintres qu'il vénère et qu'on retrouve dans sa collection personnelle : avec la fameuse robe Mondrian en 1965 et ici avec ce modèle "Hommage à Picasso" en 1979. Cette robe est inspirée des ballets russes et de la collaboration entre Serge de Diaghilev et Pablo Picasso, en particulier le ballet Parade, présenté au Théâtre du Châtelet en 1917 pour lequel Picasso a réalisé les décors, les costumes et surtout le rideau de scène, une toile de 170m2 aujourd'hui conservée au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris. Yves Saint Laurent voit l'exposition des maquettes des ballets de Diaghilev et dira plus tard à propos de sa collection de 1979 : "À partir de ce moment, ma collection s’est construite comme un ballet. J’ai brodé sur Picasso, sur un cubisme un peu doux, sur les arlequins, […] Certaines collections, comme celle-ci, m’apparaissent comme spéciales, je ressens une joie artistique. […] Tout a changé, les robes sont plus courtes, les décolletés plus profonds, les épaules plus larges. […] J’ai travaillé avec des à-plats de couleurs, comme un peintre. Je projette mes admirations, en peinture ou en littérature. Je me défoule avec la haute couture". Une robe du mêm modèle est conservée au MAD, Paris, n° 993.106.2.1-4 et une autre au Musée Yves Saint Laurent, Paris.
‘My aim was not to measure up to the masters, at the most to get closer and learn lessons from their genius.’
Yves Saint Laurent, Introduction to the exhibition catalogue Yves Saint Laurent Dialogue avec l’art (2004)
As an artist and collector, Yves Saint Laurent always drew inspiration for his own designs from the work of the artists he admired. Well before his famous collection “Hommage aux artistes” in 1988, Yves Saint Laurent dedicated his creations to the painters he revered and which are found in his private holdings, as with the iconic Mondrian dress in 1965 and here with this “Hommage à Picasso” from 1979. This dress is inspired by Russian ballets and by the collaboration between Serghei Diaghilev and Pablo Picasso, especially the Parade ballet staged at the Théâtre du Châtelet in 1917, for which Picasso created the sets, costumes and ‒ most memorably ‒ the stage curtain, a 170-sq.m. canvas that is now preserved at the Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris. Yves Saint Laurent saw the exhibition of Diaghilev’s ballet models and would later say about his 1979 collection: “Starting from that moment, my collection came together like a ballet. I built on Picasso, on a somewhat gentle cubism, on the harlequins, [...]. Some collections, like this one, feel special to me. I feel an artistic joy. […] Everything changed: the dresses were shorter, the necklines plunged further and the shoulders were wider. […] I worked with blocks of colour, like a painter. I project my tastes, in painting and in literature. I have a ball with haute couture”. A version of the same dress is in the MAD collection in Paris, no. 993.106.2.1-4 and another is held at the Musée Yves Saint Laurent in Paris.