Francesco Clemente (né en 1952)
Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the … Read more
Francesco Clemente (né en 1952)

Mon portrait pendant la première guerre du Golfe de Bush en Irak, 1991

Details
Francesco Clemente (né en 1952)
Mon portrait pendant la première guerre du Golfe de Bush en Irak, 1991
Aquarelle sur papier; ensemble de sept œuvres / Watercolour on paper; a set of seven works
chaque: 36 x 50,6 cm. / each: 14 1/8 x 19 7/8 in.
Provenance
Galerie Daniel Templon, Paris.
Galerie Beyeler, Bâle.
Acquis auprès de celle-ci.
Exhibited
Bâle, Galerie Beyeler, Francesco Clemente, juin-septembre 1991.
Special Notice
Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the Artist's Resale Right Regulations 2006 apply to this lot, the buyer also agrees to pay us an amount equal to the resale royalty provided for in those Regulations, and we undertake to the buyer to pay such amount to the artist's collection agent. This item will be transferred to an offsite warehouse after the sale. Please refer to department for information about storage charges and collection details.
Further Details
弗朗切斯科·克莱门特(生于1952年)
《我在布什的第一次伊拉克海湾战争期间的肖像》,1991年作
Sale Room Notice
This Lot is Withdrawn.

Brought to you by

Sonja Ganne
Sonja Ganne Chairwoman

Lot Essay

Suite de sept aquarelles peintes en 1991, Mon portrait pendant la première guerre du Golfe de Bush en Irak illustre toute la luminosité et la spiritualité de l’art de l’autoportrait selon Francesco Clemente. L’artiste retrace l’évolution de son visage lors des sept premiers jours de la guerre du Golfe. Habilement modelés en pigments aqueux, ses traits larges et sensibles changent de taille et de ton, son teint rougissant et bleuissant de touches de mauve, de vert et de jaune. Des voiles marbrés et des halos de couleur s’étalent à l’arrière-plan de chaque œuvre, allant de teintes sombres et orageuses à des bleus cobalt éclatants. Véritable journal intime d’une agitation psychique, les multiples visages de l’artiste expriment tout à la fois la colère, l’horreur, la détresse et la confusion. L’ensemble incarne la conviction de Clemente que le moi est dans un état constant de fluctuation et de transformation et que le corps se dresse en frontière entre la vie intérieure et extérieure.
Clemente explore fréquemment ces thèmes à travers des autoportraits mythiques et visionnaires, qui placent le corps en interface haptique de l’esprit. Influencé par l’imagerie de son éducation catholique - Clemente grandit en Italie avant de se faire un nom parmi les peintres néo-expressionnistes de la Transavanguardia, qui ont conquis New York dans les années 1980 - son approche s’imprègne également des traditions esthétiques et spirituelles de l’Inde, où il a vécu et travaillé de manière intensive pendant plusieurs décennies. C’est là-bas, qu’il opte pour l’aquarelle, attiré par sa transportabilité, parfaitement adaptée à sa vie de nomade, et trouvant dans ses couleurs délicates et toujours changeantes le véhicule idéal de son langage visuel symbolique. Si la présente œuvre dévoile le flux émotionnel de l’artiste, elle est également l’expression d’une conviction. « L’art est une incarnation du pacifisme, » déclare Clemente. « Le corps ne veut pas mourir, alors la voix du corps est profondément pacifiste. Je pense qu’il est urgent d’écouter la voix du corps » (F. Clemente, cité dans R. White, « Interview by Robin White at Crown Point Press », View, Vol. 3, N°6, novembre 1981, p. 27).

A suite of seven watercolours painted in 1991, Mon portrait pendant la première guerre du Golfe de Bush en Irak exemplifies Francesco Clemente’s luminous, spiritually-charged self-portraiture. The artist charts his own changing face as he reacts to the first seven days of the Gulf War: expertly modelled in aqueous pigment, his large, sensitive features shift in size and tone, his complexion blushing and blooming in bruise-like touches of mauve, green and yellow. Marbled veils and haloes of colour pool in the background of each work, ranging from dark, stormy hues to glowing cobalt blues. It is a diary of psychic turmoil, the artist’s multiple faces seemingly encompassing anger, horror, alarm and bewilderment. The group pictures Clemente’s belief that the self is in a constant state of fluid transformation, and that the body is the border between the inner and outer life.
Clemente has often explored his themes through visionary, automythic self-images, which take the body as a haptic interface to the spirit. While inflected by the Catholic imagery of his upbringing—Clemente was raised in Italy before making his name among the Neo-Expressionist Transavanguardia painters who conquered New York in the 1980s—his approach is also informed by the aesthetic and spiritual traditions of India, where he has lived and worked extensively for several decades. Indeed, he first adopted watercolour as a portable medium suited to his nomadic lifestyle there, finding its delicate, ever-shifting colours the perfect vehicle for his symbolic visual language. If the present work sees the artist in emotional flux, it is also an expression of conviction. ‘Art is an embodiment of the anti-war’, Clemente has said. ‘The body doesn’t want to die, so the voice of the body is anti-war. So I think it’s urgent to listen to the body’s voice’ (F. Clemente, quoted in R. White, ‘Interview by Robin White at Crown Point Press’, View, Vol. 3, No. 6, November 1981, p. 27).

More from Collection Daniel Lebard, sous le prisme de la modernité

View All
View All