Lot Essay
Cyril Klein-Montézin a confirmé l’authenticité de cette œuvre.
«Les paysages de Montézin ont un goût de printemps.»
R. Domergue in Montezin, cat. exp., Galerie Jean de Ruaz, Paris, 1952, n.p.
«Chaque touche, chaque vibration a le poids d’une vérité […].»
L. Vauxcelles, Pierre Montézin, 1938, s.l., n.p.
La série des Nymphéas de Claude Monet – quelque deux cent cinquante huiles – qui a tant marqué le début du XXe siècle, provoque un enthousiasme pour ses contemporains et une source d’émerveillement qui perdure jusqu’à nos jours.
Le postimpressioniste Pierre Eugène Montézin peint la présente œuvre vers 1925-30, juste après la disparition du maître de Giverny et lui rend un vibrant hommage dans son traitement de la réverbération de la lumière sur l’eau ainsi que sur la végétation.
Né en 1874, ce Parisien né au sein d’une famille aisée peut dès sa tendre enfance apprécier la campagne d’Île-de-France avec son père en compagnie duquel il chasse et pêche régulièrement. Plus tard, lorsqu’il embrasse finalement la carrière de peintre et décorateur, il préfère poser son chevalet devant le motif, en plein air, plutôt que confiné dans son atelier. Il soumet une toile pour la première fois au Salon des Artistes français en 1893 et doit attendre 1903 pour être enfin accepté. Survivant de la Grande Guerre, il trouve dans son œuvre un refuge apaisant voire cathartique permettant d’échapper au tumulte et aux affres de son siècle.
Pour ses Nymphéas, l'artiste applique de généreux et spontanés empâtements de couleurs vives, posés d’une touche rapide et énergique, pour représenter des troncs effilés et verts se reflétant dans l’eau d'un subtil camaïeu uniquement ponctué de pointes de violet. Il apporte en outre un regard nouveau à ce sujet emblématique du mouvement impressionniste dans le traitement ondulant des nymphéas et le choix d'un format atypique pour ce tableau dont la partie sommitale est un arc de cercle.
Le petit-fils du peintre décrira avec émotion l’artiste qui "[…] comme tous les impressionnistes, peint ce qu’il voit, la vie telle qu’elle lui apparaît et il le fait avec son tempérament joyeux, sa joie de vivre" (C. Klein-Montézin cité in Pierre-Eugène Montézin, Un Impressionniste au XXème siècle, cat. exp., Stoppenbach & Delestre, Londres, 2015, p. 5).
Grâce au succès que rencontre sa production, la suite de la carrière de Montézin est couronnée de succès : après avoir reçu le prix Rosa Bonheur en 1920, il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1923. Il recevra une médaille d’honneur au Salon de 1932, devenant ainsi le premier peintre de paysage à se voir décerner une telle distinction depuis plus de trente ans.
La présente œuvre est restée à l'abri des regards depuis les années 1920, au cours desquelles elle a été acquise par la famille du propriétaire actuel.
“Montézin’s landscapes have a flavour of spring.”
R. Domergue in Montezin, exh. cat., Galerie Jean de Ruaz, Paris, 1952, n.p.
“Every touch, every vibration has the weight of a truth […].”
L. Vauxcelles, Pierre Montézin, 1938, n.p.
The Water Lilies series by Claude Monet, which numbers some 250 oil paintings and made such a mark on the early 20th century, enthused his contemporaries and remains a source of wonder today.
The post-impressionist painter Pierre Eugène Montézin painted this work around 1925-30, shortly after Monet’s death, and pays glowing tribute to the Giverny master in his treatment of the light reverberating on the water and on the vegetation.
Born into a wealthy family in 1874, this Parisian artist enjoyed the Île-de-France countryside from an early age with his father, who regularly took him hunting and fishing. Later, when he finally decided to pursue a career in fine art after apprenticing as a decorative painter, he preferred setting up his easel outdoors, in direct contact with his subject, rather than being confined in his studio. His first submission to the Salon des Artistes Français was in 1893; but it was not until 1903 that he was accepted. A veteran of the Great War, Montézin found a comforting, even cathartic refuge in his work, which provided an escape from the torment and turmoil of the century in which he lived.
For his Nymphéas, the artist has applied generous, spontaneous impasto in bright colours, put down with a quick, energetic touch to represent slender, green stems reflected in the water, presented in a soft palette punctuated only by hints of green. He has also brought a fresh perspective to this iconic impressionist subject, with the undulating treatment of the water lilies and the choice of an unusual format, the top of this picture being arched.
His grandson describes with emotion this artist who “[…] like all Impressionists, painted what he saw, life as it seemed to him and he did it with his joyful temperament and his joie de vivre” (C. Klein-Montézin quoted in Pierre-Eugène Montézin, Un Impressionniste au XXème siècle, exh. cat., Stoppenbach & Delestre, London, 2015, p. 5).
The success of Montézin’s work brought him several accolades: after receiving the Rosa Bonheur Prize in 1920, he was made a Chevalier de la Légion d’honneur in 1923. He was awarded the medal of honour at the 1932 Salon, making him the first landscape painter to receive this distinction in more than thirty years.
«Les paysages de Montézin ont un goût de printemps.»
R. Domergue in Montezin, cat. exp., Galerie Jean de Ruaz, Paris, 1952, n.p.
«Chaque touche, chaque vibration a le poids d’une vérité […].»
L. Vauxcelles, Pierre Montézin, 1938, s.l., n.p.
La série des Nymphéas de Claude Monet – quelque deux cent cinquante huiles – qui a tant marqué le début du XXe siècle, provoque un enthousiasme pour ses contemporains et une source d’émerveillement qui perdure jusqu’à nos jours.
Le postimpressioniste Pierre Eugène Montézin peint la présente œuvre vers 1925-30, juste après la disparition du maître de Giverny et lui rend un vibrant hommage dans son traitement de la réverbération de la lumière sur l’eau ainsi que sur la végétation.
Né en 1874, ce Parisien né au sein d’une famille aisée peut dès sa tendre enfance apprécier la campagne d’Île-de-France avec son père en compagnie duquel il chasse et pêche régulièrement. Plus tard, lorsqu’il embrasse finalement la carrière de peintre et décorateur, il préfère poser son chevalet devant le motif, en plein air, plutôt que confiné dans son atelier. Il soumet une toile pour la première fois au Salon des Artistes français en 1893 et doit attendre 1903 pour être enfin accepté. Survivant de la Grande Guerre, il trouve dans son œuvre un refuge apaisant voire cathartique permettant d’échapper au tumulte et aux affres de son siècle.
Pour ses Nymphéas, l'artiste applique de généreux et spontanés empâtements de couleurs vives, posés d’une touche rapide et énergique, pour représenter des troncs effilés et verts se reflétant dans l’eau d'un subtil camaïeu uniquement ponctué de pointes de violet. Il apporte en outre un regard nouveau à ce sujet emblématique du mouvement impressionniste dans le traitement ondulant des nymphéas et le choix d'un format atypique pour ce tableau dont la partie sommitale est un arc de cercle.
Le petit-fils du peintre décrira avec émotion l’artiste qui "[…] comme tous les impressionnistes, peint ce qu’il voit, la vie telle qu’elle lui apparaît et il le fait avec son tempérament joyeux, sa joie de vivre" (C. Klein-Montézin cité in Pierre-Eugène Montézin, Un Impressionniste au XXème siècle, cat. exp., Stoppenbach & Delestre, Londres, 2015, p. 5).
Grâce au succès que rencontre sa production, la suite de la carrière de Montézin est couronnée de succès : après avoir reçu le prix Rosa Bonheur en 1920, il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1923. Il recevra une médaille d’honneur au Salon de 1932, devenant ainsi le premier peintre de paysage à se voir décerner une telle distinction depuis plus de trente ans.
La présente œuvre est restée à l'abri des regards depuis les années 1920, au cours desquelles elle a été acquise par la famille du propriétaire actuel.
“Montézin’s landscapes have a flavour of spring.”
R. Domergue in Montezin, exh. cat., Galerie Jean de Ruaz, Paris, 1952, n.p.
“Every touch, every vibration has the weight of a truth […].”
L. Vauxcelles, Pierre Montézin, 1938, n.p.
The Water Lilies series by Claude Monet, which numbers some 250 oil paintings and made such a mark on the early 20th century, enthused his contemporaries and remains a source of wonder today.
The post-impressionist painter Pierre Eugène Montézin painted this work around 1925-30, shortly after Monet’s death, and pays glowing tribute to the Giverny master in his treatment of the light reverberating on the water and on the vegetation.
Born into a wealthy family in 1874, this Parisian artist enjoyed the Île-de-France countryside from an early age with his father, who regularly took him hunting and fishing. Later, when he finally decided to pursue a career in fine art after apprenticing as a decorative painter, he preferred setting up his easel outdoors, in direct contact with his subject, rather than being confined in his studio. His first submission to the Salon des Artistes Français was in 1893; but it was not until 1903 that he was accepted. A veteran of the Great War, Montézin found a comforting, even cathartic refuge in his work, which provided an escape from the torment and turmoil of the century in which he lived.
For his Nymphéas, the artist has applied generous, spontaneous impasto in bright colours, put down with a quick, energetic touch to represent slender, green stems reflected in the water, presented in a soft palette punctuated only by hints of green. He has also brought a fresh perspective to this iconic impressionist subject, with the undulating treatment of the water lilies and the choice of an unusual format, the top of this picture being arched.
His grandson describes with emotion this artist who “[…] like all Impressionists, painted what he saw, life as it seemed to him and he did it with his joyful temperament and his joie de vivre” (C. Klein-Montézin quoted in Pierre-Eugène Montézin, Un Impressionniste au XXème siècle, exh. cat., Stoppenbach & Delestre, London, 2015, p. 5).
The success of Montézin’s work brought him several accolades: after receiving the Rosa Bonheur Prize in 1920, he was made a Chevalier de la Légion d’honneur in 1923. He was awarded the medal of honour at the 1932 Salon, making him the first landscape painter to receive this distinction in more than thirty years.