PARIS, D'APRES UN MODELE D'ANDRE-CHARLES BOULLE (1642-1732)
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SUITE DE QUATRE APPLIQUES LOUIS XVIUNE PAIRE VERS 1780, L'AUTRE PROBABLEMENT DU XIXe SIECLE

Details
PARIS, D'APRES UN MODELE D'ANDRE-CHARLES BOULLE (1642-1732)
SUITE DE QUATRE APPLIQUES LOUIS XVI
UNE PAIRE VERS 1780, L'AUTRE PROBABLEMENT DU XIXe SIECLE
En bronze ciselé et doré, à deux bras de lumière en double S feuillagé issus de mascarons de feuilles d'acanthe tournoyantes, percées pour l'électricité ; les bobèches et les bassins associés
H.: 29 cm. ; L. 38,5 cm. ; P.: 22 cm.
(4)
Provenance
Collection Mme André Rueff, Paris.
Literature
P. Arizzoli-Clémentel, Georges Geffroy, Paris, 2016, pp. 163-164 (photographiées in situ dans la salle à manger de Mme André Rueff, Paris).

Bibliographie comparative:
H. Ottomeyer, P. Pröschl et al, Vergoldete Bronzen, Munich, 1987, p. 60, fig. 1.9.1-3
Special Notice
Veuillez noter que tous les lots seront transférés vers un entrepôt extérieur. Le retrait des lots sera possible à partir du 24 juin 2022. All items will be transferred to an offsite warehouse after the sale and will be available on 24 June 2022. Please refer to department for information about storage charges and collection details.
Further Details
PARIS, AFTER A MODEL BY ANDRE-CHARLES BOULLE (1642-1732)
A SUITE OF FOUR FRENCH ORMOLU TWIN-BRANCH WALL-LIGHTS, ONE PAIR CIRCA 1780, THE OTHER PROBABLY 19TH CENTURY
Decorated with S-scrolled branches, terminated with bobechesa and drip pans associated
11 1⁄2 in. high ; 15 1⁄4 in. wide ; 8 3⁄4 in. deep

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General Sale - Enquiries
General Sale - Enquiries Hubert de Givenchy – Collectionneur

Lot Essay

With their boldly-cast swirling acanthus-leaf backplates and elegantly asymmetric scrolling branches, these wall-lights combine elements of several designs by André-Charles Boulle, as preserved on plate 8 of Nouveaux Desseins de meuble et ouvrages de bronze et de marqueterie inventé et gravé par André Charles Boulle chez Mariette (circa 1715).
The circular foliate backplate relates to his ‘Bras de cheminée a trois branches, pour une gallerie’ while the scrolling branches enriched with foliate elements relate to ‘Bras pour une cheminée, qui se trouve dans un appartement dont les planchers sont bas’ and ‘bras pour un grand cabinet. The form of the wall-light is related to a number of designs associated with Boulle, notably that featuring an Apollo mask on a circular backplate issuing one or two branches (ill. H. Ottomeyer et P. Pröschl et al, Vergoldete Bronzen, München, 1987, p.60, 1.9.1-3). The asymmetric positioning of the two branches of the wall-lights, executed with great subtlety on the present lot with one branch scrolling into another angled at a slightly lower position is also typical of Boulle’s designs.
The dating of these wall-lights coincides with a revival for furniture and objects in the Boulle taste. From the mid-18th century onwards and particularly in the latter part of Louis XVI’s reign, designs by Boulle were revisited by great makers of the day such as Etienne Levasseur (1721-1798) and Philippe-Claude Montigny (1734-1800). New pieces in the Boulle style were commissioned and in some cases Louis XIV pieces were remodelled.

MADAME RUEFF AND GEORGES GEFFROY

As depicted in the illustration, these wall-lights were in the collection of Mme André Rueff (1900-1983) and adorned her dining room in her house at Neuilly. The house was decorated in the 1960s by Georges Geffroy, a close friend of Mme Rueff and long-time shopping companion on trips to the antique dealers of Paris. The lights were almost certainly chosen by Geffroy and he placed them in the dining room in a scheme inspired by Ange-Jacques Gabriel’s opéra-royal at Versailles which had recently been refurbished and renovated in 1957. Placed above a pair of Louis XVI consoles in the Boulle style by Jacques Dubois (1694 - 1763) on a wall decorated with faux-marble panels, Geffroy was cleverly referring to the Louis XVI Boulle revival in this lavish and intelligent recreation of the décor of Versailles in the last decades of the ancien régime.
Née Giséle Béghin as daughter of the sugar tycoon Joseph Béghin, Mme Rueff was a great lover of 18th century decorative arts as well as French impressionist paintings and assembled an impressive collection.

Avec leurs tourbillonnantes et audacieuses feuilles d’acanthe appliquées ainsi que leurs bras de lumière élégamment asymétriques, ces appliques associent de nombreux éléments du répertoire d’André Charles Boulle tels que présentés sur la planche 8 des Nouveaux Desseins de meuble et ouvrages de bronze et de marqueterie inventé et gravé par André Charles Boulle chez Mariette (vers 1715).

La plaque arrière ronde et feuillagée se rapproche de ses Bras de cheminée a trois branches, pour une gallerie tandis que les bras enrichis de décor de feuillage peuvent être comparés à Bras pour une cheminée, qui se trouve dans un appartement dont les planchers sont bas ainsi qu’à bras pour un grand cabinet. Cette forme d’applique est liée à de nombreux dessins attribués à Boulle, notamment un dessin représentant un masque d’Apollon depuis lequel se prolonge deux bras de lumière. (ill. H. Ottomeyer et P. Pröschl et al, Vergoldete Bronze, Munich, 1987, p. 60, fig. 1.9.1-3). La position asymétrique des deux bras s’enroulant et se superposant l’un autour de l’autre, exécutée ici avec beaucoup de subtilité, est également un élément typique du travail de Boulle.

Ces appliques sont datées d’une période où le goût pour le mobilier de Boulle connaît un renouveau. Du milieu du XVIIIe siècle jusqu’à la fin du règne de Louis XVI, les plus grands ébénistes tels qu’ Etienne Levasseur (1721-1798) ou encore Philippe-Claude Montigny (1734-1800) n’ont cessé de revisiter le goût de Boulle. Les pièces étaient soit des commandes, soit remodelées à partir d’éléments d’époque Louis XIV.

MADAME RUEFF ET GEORGES GEFFROY

Comme le montre cette illustration, ces appliques étaient présentées dans la collection de Madame André Rueff (1900-1983) et ornaient sa salle à manger dans sa maison de Neuilly. Madame Rueff, née Gisèle Béghin fille du magnat du sucre Jospeh Béghin, était une grande collectionneuse, amoureuse du XVIIIe siècle ainsi que de la peinture impressionniste. Georges Geffroy et elle étaient amis de longue date et partageaient le même goût pour les ballades chez les antiquaires parisiens. C’est ce dernier qui dans les années 60 redécora sa maison. Ces appliques ont donc très certainement été choisies et installées par Geffroy dans une scénographie inspirée de l’Opéra Royal de Versailles conçu par Ange-Jacques Gabriel. En les plaçant au-dessus d’une paire de consoles de style Boulle d’époque Louis XVI créées par Jacques Dubois et reposant sur un mur à l’imitation du marbre, Geoffroy fait ainsi référence au décor de Versailles des dernières décennies de l’Ancien Régime.

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