Lot Essay
The present bronze caryatid figure has now been transformed into a console, but would once have adorned a grand fireplace or monument. The pensive gaze, full beard and fillet in the hair all suggest that he is meant to represent an ancient philosopher. It was probably acquired on the continent by Charles, 3rd Duke of Richmond and Lennox (1735-1806), and later passed to Francis Stonor, who amassed an important art collection including many bronzes during the decades that followed the Second World War.
The Dukes of Richmond and Lennox had a long connection to France and French culture which began with the first duke, who was the illegitimate son of Charles II of England and his French mistress Louise de Kerouaille. She was created Duchess of Portsmouth and also had the title duchesse d'Aubigny, a title which the present - 11th - duke still retains. The dukes had estates in France which they held until the Napoleonic era and the 2nd and 3rd dukes in particular travelled regularly there and were important early patrons of French porcelain (see Zelleke, op. cit.). The 3rd duke had done a Grand Tour on the continent from 1752-1756 and was also briefly English Ambassador Extraordinary and Minister Plenipotentiary to the French court in 1765-66. He developed a strong interest in sculpture and amassed a collection which included plaster casts. He used these to form an artists' academy at his London home, Richmond House in Whitehall, where 'any painter, carver, sculptor or other artist and youth over twelve years of age' could study under the direction of the sculptor Joseph Wilton and the painter Giovanni Cipriani (Reese, op. cit., p. 58, note 6). It would be logical that the present bronze figure formed part of this academy but was later transferred to the family's country seat, Goodwood House, possibly after Richmond House was badly damaged by fire in 1791.
It is not known exactly when Francis Stonor acquired the bronze but it was sold from his collection in a sale at Sotheby's London in 1956. Stonor, the great-grandson of the 3rd Lord Camoys of Stonor Park in Oxfordshire, was the owner of the tea emporium Jacksons of Piccadilly, and his personal wealth allowed him to indulge his passion for art. Starting in the 1940s, he acquired furniture, paintings and silver-gilt - mainly of the 18th century - which he housed in his flat in St John's Wood, north London. He also collected bronzes, many of which dated to the 16th century. At his death, Stonor had no direct heirs so the bulk of the collection was left to his cousin, the 7th Baron Camoys of Stonor Park, although as noted above, the present bronze caryatid had already left the collection.
La présente figure d’homme en terme en bronze a aujourd’hui été transformée en piédestal, mais elle devait initialement orner une grande cheminée ou un monument. Le regard pensif, la barbe dense et le bandeau dans les cheveux suggèrent la présence d’un philosophe antique. Il fut probablement acquis sur le continent par Charles, 3e duc de Richmond et Lennox (1735-1806), puis fit partie par la suite de la collection Francis Stonor qui constitua un important ensemble comprenant de nombreux bronzes au cours des décennies qui suivirent la Seconde Guerre mondiale.
Les ducs de Richmond et de Lennox ont un lien particulier avec la France et la culture française, et ce dès la première génération avec le premier duc, fils illégitime de Charles II d'Angleterre et de sa maîtresse française Louise de Penancoët de Keroual. Elle fut créée duchesse de Portsmouth et porta également le titre de duchesse d'Aubigny, un titre que le duc actuel, 11e du nom, conserve encore. Les ducs possédèrent des domaines en France qu'ils conservèrent jusqu'à l'époque napoléonienne. Les 2e et 3e ducs, en particulier, y voyagèrent régulièrement et furent d'importants mécènes de la porcelaine française (voir Zelleke, op. cit.). Le 3e duc fit un Grand Tour sur le continent en 1752-1756 et fut aussi brièvement ambassadeur extraordinaire et ministre plénipotentiaire anglais à la cour de France de 1765 à 1766. Il développa un vif intérêt pour la sculpture et réunit une collection comprenant des moulages en plâtre. Il s'en servit pour créer une académie d'artistes dans sa résidence londonienne, Richmond House à Whitehall, où « tout peintre, sculpteur ou autre artiste et jeune de plus de douze ans » pouvait étudier sous la direction du sculpteur Joseph Wilton et du peintre Giovanni Cipriani (Reese, op. cit., p. 58, note 6). La présente figure en bronze a pu faire partie de cette académie avant d’être transférée plus tard dans la résidence de campagne de la famille, Goodwood House, peut-être après que Richmond House ait été gravement endommagée par un incendie en 1791.
On ne sait pas exactement quand Francis Stonor acquit le bronze, mais il fut vendu suite à la dispersion d’une partie de sa collection chez Sotheby's à Londres en 1956. Stonor, arrière-petit-fils du 3e Lord Camoys de Stonor Park dans l'Oxfordshire, fut le propriétaire du magasin de thé Jacksons de Piccadilly, et sa fortune personnelle lui permit de s'adonner à sa passion pour l'art. À partir des années 1940, il acquit des meubles, des tableaux et de l’orfèvrerie, principalement du XVIIIe siècle, qu'il disposa dans son appartement de St. John's Wood, au nord de Londres. Il collectionna également des bronzes, principalement du XVIe siècle. Sans héritiers directs, la majeure partie de sa collection fut léguée à son cousin, le 7e baron Camoys de Stonor Park, bien que, comme indiqué ci-dessus, le philosophe en bronze ait quitté la collection quelques années plus tôt.
The Dukes of Richmond and Lennox had a long connection to France and French culture which began with the first duke, who was the illegitimate son of Charles II of England and his French mistress Louise de Kerouaille. She was created Duchess of Portsmouth and also had the title duchesse d'Aubigny, a title which the present - 11th - duke still retains. The dukes had estates in France which they held until the Napoleonic era and the 2nd and 3rd dukes in particular travelled regularly there and were important early patrons of French porcelain (see Zelleke, op. cit.). The 3rd duke had done a Grand Tour on the continent from 1752-1756 and was also briefly English Ambassador Extraordinary and Minister Plenipotentiary to the French court in 1765-66. He developed a strong interest in sculpture and amassed a collection which included plaster casts. He used these to form an artists' academy at his London home, Richmond House in Whitehall, where 'any painter, carver, sculptor or other artist and youth over twelve years of age' could study under the direction of the sculptor Joseph Wilton and the painter Giovanni Cipriani (Reese, op. cit., p. 58, note 6). It would be logical that the present bronze figure formed part of this academy but was later transferred to the family's country seat, Goodwood House, possibly after Richmond House was badly damaged by fire in 1791.
It is not known exactly when Francis Stonor acquired the bronze but it was sold from his collection in a sale at Sotheby's London in 1956. Stonor, the great-grandson of the 3rd Lord Camoys of Stonor Park in Oxfordshire, was the owner of the tea emporium Jacksons of Piccadilly, and his personal wealth allowed him to indulge his passion for art. Starting in the 1940s, he acquired furniture, paintings and silver-gilt - mainly of the 18th century - which he housed in his flat in St John's Wood, north London. He also collected bronzes, many of which dated to the 16th century. At his death, Stonor had no direct heirs so the bulk of the collection was left to his cousin, the 7th Baron Camoys of Stonor Park, although as noted above, the present bronze caryatid had already left the collection.
La présente figure d’homme en terme en bronze a aujourd’hui été transformée en piédestal, mais elle devait initialement orner une grande cheminée ou un monument. Le regard pensif, la barbe dense et le bandeau dans les cheveux suggèrent la présence d’un philosophe antique. Il fut probablement acquis sur le continent par Charles, 3e duc de Richmond et Lennox (1735-1806), puis fit partie par la suite de la collection Francis Stonor qui constitua un important ensemble comprenant de nombreux bronzes au cours des décennies qui suivirent la Seconde Guerre mondiale.
Les ducs de Richmond et de Lennox ont un lien particulier avec la France et la culture française, et ce dès la première génération avec le premier duc, fils illégitime de Charles II d'Angleterre et de sa maîtresse française Louise de Penancoët de Keroual. Elle fut créée duchesse de Portsmouth et porta également le titre de duchesse d'Aubigny, un titre que le duc actuel, 11e du nom, conserve encore. Les ducs possédèrent des domaines en France qu'ils conservèrent jusqu'à l'époque napoléonienne. Les 2e et 3e ducs, en particulier, y voyagèrent régulièrement et furent d'importants mécènes de la porcelaine française (voir Zelleke, op. cit.). Le 3e duc fit un Grand Tour sur le continent en 1752-1756 et fut aussi brièvement ambassadeur extraordinaire et ministre plénipotentiaire anglais à la cour de France de 1765 à 1766. Il développa un vif intérêt pour la sculpture et réunit une collection comprenant des moulages en plâtre. Il s'en servit pour créer une académie d'artistes dans sa résidence londonienne, Richmond House à Whitehall, où « tout peintre, sculpteur ou autre artiste et jeune de plus de douze ans » pouvait étudier sous la direction du sculpteur Joseph Wilton et du peintre Giovanni Cipriani (Reese, op. cit., p. 58, note 6). La présente figure en bronze a pu faire partie de cette académie avant d’être transférée plus tard dans la résidence de campagne de la famille, Goodwood House, peut-être après que Richmond House ait été gravement endommagée par un incendie en 1791.
On ne sait pas exactement quand Francis Stonor acquit le bronze, mais il fut vendu suite à la dispersion d’une partie de sa collection chez Sotheby's à Londres en 1956. Stonor, arrière-petit-fils du 3e Lord Camoys de Stonor Park dans l'Oxfordshire, fut le propriétaire du magasin de thé Jacksons de Piccadilly, et sa fortune personnelle lui permit de s'adonner à sa passion pour l'art. À partir des années 1940, il acquit des meubles, des tableaux et de l’orfèvrerie, principalement du XVIIIe siècle, qu'il disposa dans son appartement de St. John's Wood, au nord de Londres. Il collectionna également des bronzes, principalement du XVIe siècle. Sans héritiers directs, la majeure partie de sa collection fut léguée à son cousin, le 7e baron Camoys de Stonor Park, bien que, comme indiqué ci-dessus, le philosophe en bronze ait quitté la collection quelques années plus tôt.