Details
Sol LeWitt (1928-2007)
1 3 5 7 9 11
émail cuit sur aluminium
229 x 84.5 x 84.5 cm.
Réalisée en 2005, cette œuvre est unique.

baked enamel on aluminium
90 1⁄8 x 33 ¼ x 33 ¼ in.
Executed in 2005, this work is unique.
Provenance
Galerie Pièce Unique, Paris
Collection Arnold Grossmann, Anvers
Acquis auprès de celui-ci en 2010
Exhibited
Vienne, Winter Palace & 21er Haus des Belvedere, Love Story, Anne & Wolfgang Titze Collection, juin-octobre 2014 (illustré en couleurs au catalogue d'exposition p. 175; une vue de l'exposition p. 366).
Further Details
L'authenticité de cette œuvre a été confirmée par Madame Sofia LeWitt. Elle est accompagnée d'un certificat d'authenticité de l'artiste.

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Paul Nyzam
Paul Nyzam Head of Department

Lot Essay

Sol LeWitt était un pionnier de l’art conceptuel. Pour lui, l’idée qui sous-tend une œuvre doit primer sur l’objet lui-même. Ainsi, son travail est conçu pour éveiller l’esprit du spectateur plutôt que son regard ou ses émotions. « L’art conceptuel, n’est bon que si l’idée est juste » [1], déclarait-il en 1967.

1 3 5 7 9 11 (2005) prend sa source dans un premier dessin, une sorte de plan d’architecte. À partir de ce croquis, une petite maquette en bois est réalisée. Le modèle est alors transposé par des ouvriers à l’échelle réelle dans des matériaux industriels. L’objet final se présente comme une haute tour de cubes ouverts et modulaires en aluminium recouverts d’émail blanc. LeWitt préférait au mot « sculptures » le terme de « structures » pour qualifier ses œuvres tridimensionnelles.

Le concept de 1 3 5 7 9 11 présente une logique évidente du point de vue de sa structure. Celle-ci est se donne pour unité de mesure le cube. Ainsi, la section supérieure de la structure est de la largeur d’un cube ; la section inférieure suivante possède une largeur de trois cubes ; la composante inférieure suivante a une largeur de cinq cubes ; et ainsi de suite. Par ailleurs, la hauteur de chaque section horizontale est de cinq cubes.

Le cube ouvert est un élément central dans l’œuvre de LeWitt. L’artiste conceptuel a en effet réalisé de nombreuses structures modulaires à partir des années 1960. Il a également conçu des ensembles d’instructions et de diagrammes pour des œuvres bidimensionnelles, les Wall Drawings, dessinées directement sur le mur, destinées à être exécutées sur place par d’autres personnes que lui. Ces œuvres éphémères sont toujours réalisées aujourd’hui dans le monde entier, bien après la mort de LeWitt.

Si LeWitt réduisait l’art aux éléments essentiels que sont la forme, la couleur et la ligne, son approche n’était en aucun cas austère, mais plutôt ludique et poétique. « L’idée », disait-il, « devient une machine qui fait l’art ». [2]

[1] S. LeWitt, cité dans ‘’Paragraphs on Conceptual Art’’, dans Artforum, Volume 5, No. 10, New York, été 1967, p. 83.
[2] S. LeWitt, Ibid., p. 80.


Sol LeWitt was a pioneer of Conceptual art. He believed that the idea behind a work is more important than the object itself. His works are designed to engage the viewer’s mind rather than the eye or emotions. “Conceptual art,” he said in 1967, “Is only good when the idea is good.” [1]

1 3 5 7 9 11 (2005) began with a drawing, like an architectural blueprint. From the drawing, a small wooden model was created. The model was then translated to its full scale in industrial materials by fabricators. The final object is a tall tower of open, modular cubes made of aluminum and coated in white enamel. LeWitt preferred to call his three-dimensional works “structures” rather than ‘’sculptures.’’

The concept of 1 3 5 7 9 11 is evident in its structure. It is based on the measurement unit of one cube. The top section is one cube wide; the next lower section is three cubes wide; the next lower component is five cubes wide, and so on. The height of each horizontal section is five cubes.

The open cube was a foundation for LeWitt’s work. He made many different modular structures from the 1960s onwards. He also conceived sets of guidelines and diagrams for two-dimensional works drawn directly on the wall, to be executed on-site by people other than the artist. These ephemeral drawings are still made today, all over the world, long after Lewitt’s death.

While LeWitt reduced art to the essentials of shape, colour and line, his approach was not austere, but rather playful and poetic. “The idea,” he said, “becomes a machine that makes the art.” [2]

[1] S. LeWitt, quoted in ‘’Paragraphs on Conceptual Art’’, in Artforum, Volume 5, No. 10, New York, Summer 1967, p. 83.
[2] S. LeWitt, Ibid., p. 80.

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