Details
Lisa Yuskavage (née en 1962)
Pie Face
signé, titré et daté 'Lisa Yuskavage 2007 April ''Pie Face''' (sur le revers)
huile sur toile
22 x 20.1 cm.
Peint en 2007.

signed, titled and dated 'Lisa Yuskavage 2007 April ''Pie Face''' (on the overlap)
oil on canvas
8 5⁄8 x 7 7⁄8 in.
Painted in 2007.
Provenance
greengrassi, Londres
Acquis auprès de celle-ci en 2008
Exhibited
Londres, greengrassi, Lisa Yuskavage, octobre-novembre 2007.
Vienne, Winter Palace & 21er Haus des Belvedere, Love Story, Anne & Wolfgang Titze Collection, juin-octobre 2014 (illustré en couleurs au catalogue d'exposition p. 325; une vue d'intérieur p. 343).

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Paul Nyzam
Paul Nyzam Head of Department

Lot Essay

D’un format réduit qui vient souligner sa puissance, Pie Face (2007) est une peinture saisissante. Elle représente une femme blonde se tenant dans ce qui semble être une salle de bain, le visage couvert de crème. Cette œuvre est magnifiquement exécutée : les coups de pinceau sont légers et presque duveteux, ils s’emmêlent dans les cheveux du personnage jusqu’à couler le long de sa poitrine. Cette femme semble être l’objet d’une mise en scène burlesque, malmenant sa féminité, à moins qu’il ne s’agisse de la mise en scène d’un fantasme sexuel.

S’inspirant de la culture populaire et de l’histoire de l’art, Yuskavage conjugue les influences de l’art classique avec des touches kitsch ou caricaturales. Degas, Manet, Bellini et Giorgione comptent parmi ses peintres préférés. « Je veux marier les deux aspects de ma personnalité : la pauvre fille blanche qui aime la Renaissance italienne » [1] , déclare-t-elle.

Dégageant un érotisme volontiers exacerbé, les peintures de Yuskavage sont souvent étudiées sous l’angle de la question féministe. Elles peuvent être appréhendées comme des parodies du regard masculin qui domine historiquement la tradition du nu féminin. L’artiste joue avec ses sujets, libres et ambigus à la fois.

« Je crois en l’intelligence de mes spectateurs », affirme Yuskavage. « Beaucoup de gens craignent le côté divertissant de mes peintures et ont peur de laisser libre cours à leur imagination en les regardant. Mais moi, je leur dis : ‘Surtout, allez-y’ » ! [2]

[1] L. Yuskavage, citée dans J. Whitehead, ‘’The Paintings of Lisa Yuskavage’’, dans Gadfly, Charlottesville, avril 1998, p. 32.
[2] L. Yuskavage, Ibid., p. 31

Pie Face (2007) is a small but potent painting by Lisa Yuskavage. A blonde woman stands in what looks like a bathroom, her face covered in cream. It is beautifully painted, with feathery brushstrokes clogging her hair and dripping onto her chest. She might be the butt of a slapstick joke, or involved in an empowering sexual fantasy.

Yuskavage’s work combines Old Masterly elements with notes of kitsch and caricature. She is informed by popular culture as well as art history. Degas, Manet, Bellini and Giorgione are some of her favourite painters. “I want to marry both aspects of myself: poor white trash girl loves Italian Renaissance,” she says. [1]

With their exaggerated eroticism, Yuskavage’s paintings are often discussed through a feminist lens. They have been described as parodies of the male gaze that dominates the tradition of the female nude. The artist herself, however, sees her subjects as playful, ambiguous and free.

“I believe in the intelligence of my viewers,” says Yuskavage. “… A lot of people are afraid to relax with my paintings, have fun looking at them and think whatever they want to think. But I say, “Go ahead.” [2]

[1] L. Yuskavage, quoted in J. Whitehead, ‘’The Paintings of Lisa Yuskavage’’, quoted in Gadfly, Charlottesville, April 1998, p. 32.
[2] L. Yuskavage, Ibid., p. 31.

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