Lot Essay
D’une hauteur de plus de deux mètres, cette œuvre est un exemple à grande échelle des « peintures imprimées » de Wade Guyton. Ici, la toile a été imprimée à l’aide d’une imprimante industrielle jet d’encre de marque Epson. Il en résulte une œuvre qui brouille les frontières entre l’homme et la machine, mettant en scène la passionnante rencontre de l’art avec la technologie.
Guyton a débuté ses « peintures imprimées » en 2005. Elles sont issues d’une série de dessins réalisés en 2002. Dans ces premières œuvres, Guyton imprimait la lettre « X » sur des pages de magazines. Après avoir opté pour de la toile comme nouveau support de ses créations, il a commencé à explorer une variété de visuels : des images et des motifs scannés, des lettres simples tapées dans Microsoft Word et des photographies du sol de son propre atelier.
Comme Andy Warhol avant lui, Guyton se plaît à mettre en scène le fantôme dans la machine. Le lin de la toile « bégaie » lorsqu’elle passe au travers de l’imprimante. L’artiste manipule le matériau afin de favoriser délibérément les scories et les erreurs. Dans ce Sans titre (2008), une couture verticale au centre indique l’endroit où le tissu a dû être plié afin de passer dans les mâchoires de l’imprimante.
Si Guyton est un pionnier des nouvelles technologies, ses œuvres demeurent profondément liées à l’histoire de l’art. Les fines lignes horizontales de cette œuvre rappellent les travaux d’Agnes Martin ou de Frank Stella. Son travail reprend de nombreuses dualités explorées par le minimalisme et l’abstraction géométrique : l’ordre contre le chaos, l’objet contre l’art. Ce faisant, il propose une infinité de possibilités nouvelles pour la peinture.
More than two meters tall, this work is a large-scale example of Wade Guyton’s “printer paintings”. It is made by feeding canvas through an industrial Epson inkjet printer. The results blur the boundaries between man and machine, staging thrilling encounters between art and technology.
Guyton began his “printer paintings” in 2005. They evolved from a series of so-called “drawings” he made in 2002. In these early works, Guyton printed out the letter ''X'' onto pages ripped from magazines. After transitioning to canvas, he began to explore a variety of images: from scanned pictures and motifs, to single letters typed in Microsoft Word, to photographs of his own studio floor.
Like Andy Warhol before him, Guyton delights in exposing the ghost in the machine. His linen stutters as it forces its way through the unsuspecting printer. The artist deliberately manipulates the material to encourage glitches and errors. In the present work, a vertical seam down the center indicates where the fabric had to be folded in order to fit through the printer’s jaws.
Guyton is a pioneer of new technology, but his works also remain deeply connected to art history. The present work’s thin horizontal lines recall the works of Agnes Martin or Frank Stella. It engages with many of the dualities explored by Minimalism and geometric abstraction: order versus chaos, objecthood versus art. Yet, in the process, it proposes a host of new possibilities for painting.
Guyton a débuté ses « peintures imprimées » en 2005. Elles sont issues d’une série de dessins réalisés en 2002. Dans ces premières œuvres, Guyton imprimait la lettre « X » sur des pages de magazines. Après avoir opté pour de la toile comme nouveau support de ses créations, il a commencé à explorer une variété de visuels : des images et des motifs scannés, des lettres simples tapées dans Microsoft Word et des photographies du sol de son propre atelier.
Comme Andy Warhol avant lui, Guyton se plaît à mettre en scène le fantôme dans la machine. Le lin de la toile « bégaie » lorsqu’elle passe au travers de l’imprimante. L’artiste manipule le matériau afin de favoriser délibérément les scories et les erreurs. Dans ce Sans titre (2008), une couture verticale au centre indique l’endroit où le tissu a dû être plié afin de passer dans les mâchoires de l’imprimante.
Si Guyton est un pionnier des nouvelles technologies, ses œuvres demeurent profondément liées à l’histoire de l’art. Les fines lignes horizontales de cette œuvre rappellent les travaux d’Agnes Martin ou de Frank Stella. Son travail reprend de nombreuses dualités explorées par le minimalisme et l’abstraction géométrique : l’ordre contre le chaos, l’objet contre l’art. Ce faisant, il propose une infinité de possibilités nouvelles pour la peinture.
More than two meters tall, this work is a large-scale example of Wade Guyton’s “printer paintings”. It is made by feeding canvas through an industrial Epson inkjet printer. The results blur the boundaries between man and machine, staging thrilling encounters between art and technology.
Guyton began his “printer paintings” in 2005. They evolved from a series of so-called “drawings” he made in 2002. In these early works, Guyton printed out the letter ''X'' onto pages ripped from magazines. After transitioning to canvas, he began to explore a variety of images: from scanned pictures and motifs, to single letters typed in Microsoft Word, to photographs of his own studio floor.
Like Andy Warhol before him, Guyton delights in exposing the ghost in the machine. His linen stutters as it forces its way through the unsuspecting printer. The artist deliberately manipulates the material to encourage glitches and errors. In the present work, a vertical seam down the center indicates where the fabric had to be folded in order to fit through the printer’s jaws.
Guyton is a pioneer of new technology, but his works also remain deeply connected to art history. The present work’s thin horizontal lines recall the works of Agnes Martin or Frank Stella. It engages with many of the dualities explored by Minimalism and geometric abstraction: order versus chaos, objecthood versus art. Yet, in the process, it proposes a host of new possibilities for painting.