Lot Essay
Pour Adam Pendleton, « Black Dada » est davantage qu’une série d’œuvres. Il s’agit d’un véritable manifeste personnel. Tout comme les artistes du mouvement Dada ont réagi à la violence de la Première Guerre mondiale, Pendleton estime que l’art doit être une réponse aux conflits raciaux actuels.
L’artiste a conçu l’idée de « Black Dada » en 2008. Il s’est inspiré du poème « Black Dada Nihilismus », rédigé en 1964 par l’américain Amiri Baraka. Ce dernier, anciennement connu sous le nom de LeRoi Jones, était une figure de proue du Black Arts Movement des années 1960. Pendleton a commencé à établir des liens entre l’esprit révolutionnaire de ce mouvement et l’art des avant-gardes européennes et américaines. « L’histoire est une variation sans fin », écrivait-il, « une machine sur laquelle nous pouvons nous projeter, nous et nos idées ». [1]
La toile présentée ici appartient à ce corpus. Ces œuvres consistent en des formes noires sérigraphiées sur une toile noire. Leurs structures sont basées sur des photocopies agrandies de Incomplete Open Cubes (1974), de Sol LeWitt, qui fut l’un des premiers collectionneurs de Pendleton. Elles intègrent également des lettres de l’expression « Black Dada », en l’occurrence « K » et « A ».
Lors de son exposition à la Biennale de Venise en 2015, Pendleton a présenté des exemples de ces peintures avec des références à « Black Lives Matter », un mouvement qui sous-tend une grande partie de sa pratique.
Outre la peinture, Pendleton a exploré le collage, la vidéo et la performance. En 2017, il a publié le Black Dada Reader, un recueil rassemblant des textes et des idées ayant inspiré son approche. Outre le poème de Baraka, on y trouve le « Manifeste Dada », d’Hugo Ball, datant de 1916, ainsi que des écrits de personnalités telles que Gertrude Stein, Ad Reinhardt, Félix González-Torres et le musicien de jazz Sun Ra.
[1] A. Pendleton, cité dans Black Dada, dans Black Dada Reader, Londres, 2017, p. 344.
For Adam Pendleton, “Black Dada” is more than a series of works. It is his personal manifesto. Just as the Dada artists reacted to the violence of the First World War, he argues, so too should art respond to ongoing racial conflict.
Pendleton conceived the idea of “Black Dada’’ in 2008. He took the name from the 1964 poem “Black Dada Nihilismus” by the American beat poet Amiri Baraka. Baraka, formerly known as LeRoi Jones, was a leading figure in the Black Arts Movement of the 1960s. Pendleton began to draw links between the movement’s revolutionary spirit and the art of the European and American avant-gardes. He wrote: “History is an endless variation, a machine upon which we can project ourselves and our ideas.’’ [1]
The present work is one of Pendleton’s ‘’Black Dada’’ paintings. These works consist of black forms silkscreened onto black canvas. Their structures are based on enlarged photocopies of Incomplete Open Cubes (1974) by Sol LeWitt, who was one of the artist’s first collectors. They also incorporate letters from the phrase “Black Dada”—in this case “K'' and “A”.
For his exhibition at the Venice Biennale in 2015, Pendleton displayed examples of these paintings alongside references to “Black Lives Matter”: a movement that underpins much of his practice.
Pendleton works in a variety of media. Alongside painting, he explores collage, video and performance. In 2017 he published the Black Dada Reader, drawing together texts and ideas that have inspired his approach. As well as Baraka’s poem, they include Hugo Ball’s “Dada Manifesto” of 1916, as well as writings by figures such as Gertrude Stein, Ad Reinhardt, Félix González-Torres and the jazz musician Sun Ra.
[1] A. Pendleton, quoted in Black Dada, in Black Dada Reader, London, 2017, p. 344.
L’artiste a conçu l’idée de « Black Dada » en 2008. Il s’est inspiré du poème « Black Dada Nihilismus », rédigé en 1964 par l’américain Amiri Baraka. Ce dernier, anciennement connu sous le nom de LeRoi Jones, était une figure de proue du Black Arts Movement des années 1960. Pendleton a commencé à établir des liens entre l’esprit révolutionnaire de ce mouvement et l’art des avant-gardes européennes et américaines. « L’histoire est une variation sans fin », écrivait-il, « une machine sur laquelle nous pouvons nous projeter, nous et nos idées ». [1]
La toile présentée ici appartient à ce corpus. Ces œuvres consistent en des formes noires sérigraphiées sur une toile noire. Leurs structures sont basées sur des photocopies agrandies de Incomplete Open Cubes (1974), de Sol LeWitt, qui fut l’un des premiers collectionneurs de Pendleton. Elles intègrent également des lettres de l’expression « Black Dada », en l’occurrence « K » et « A ».
Lors de son exposition à la Biennale de Venise en 2015, Pendleton a présenté des exemples de ces peintures avec des références à « Black Lives Matter », un mouvement qui sous-tend une grande partie de sa pratique.
Outre la peinture, Pendleton a exploré le collage, la vidéo et la performance. En 2017, il a publié le Black Dada Reader, un recueil rassemblant des textes et des idées ayant inspiré son approche. Outre le poème de Baraka, on y trouve le « Manifeste Dada », d’Hugo Ball, datant de 1916, ainsi que des écrits de personnalités telles que Gertrude Stein, Ad Reinhardt, Félix González-Torres et le musicien de jazz Sun Ra.
[1] A. Pendleton, cité dans Black Dada, dans Black Dada Reader, Londres, 2017, p. 344.
For Adam Pendleton, “Black Dada” is more than a series of works. It is his personal manifesto. Just as the Dada artists reacted to the violence of the First World War, he argues, so too should art respond to ongoing racial conflict.
Pendleton conceived the idea of “Black Dada’’ in 2008. He took the name from the 1964 poem “Black Dada Nihilismus” by the American beat poet Amiri Baraka. Baraka, formerly known as LeRoi Jones, was a leading figure in the Black Arts Movement of the 1960s. Pendleton began to draw links between the movement’s revolutionary spirit and the art of the European and American avant-gardes. He wrote: “History is an endless variation, a machine upon which we can project ourselves and our ideas.’’ [1]
The present work is one of Pendleton’s ‘’Black Dada’’ paintings. These works consist of black forms silkscreened onto black canvas. Their structures are based on enlarged photocopies of Incomplete Open Cubes (1974) by Sol LeWitt, who was one of the artist’s first collectors. They also incorporate letters from the phrase “Black Dada”—in this case “K'' and “A”.
For his exhibition at the Venice Biennale in 2015, Pendleton displayed examples of these paintings alongside references to “Black Lives Matter”: a movement that underpins much of his practice.
Pendleton works in a variety of media. Alongside painting, he explores collage, video and performance. In 2017 he published the Black Dada Reader, drawing together texts and ideas that have inspired his approach. As well as Baraka’s poem, they include Hugo Ball’s “Dada Manifesto” of 1916, as well as writings by figures such as Gertrude Stein, Ad Reinhardt, Félix González-Torres and the jazz musician Sun Ra.
[1] A. Pendleton, quoted in Black Dada, in Black Dada Reader, London, 2017, p. 344.