Details
Auguste Rodin (1840-1917)
Rodin, A.
Éternel printemps, second état, 2ème réduction, dite aussi "taille no. 4"
signé 'Rodin' (sur le côté droit du rocher); avec la marque de fondeur 'F.BARBEDIENNE.FONDEUR.' (sur le côté à gauche du rocher); frappé '23 F' (à l'intérieur)
bronze à patine brun foncé
Hauteur: 51.7 cm.
Conçu en 1884, cette version dite '2ème réduction' réalisée dans cette taille en 1900; cette épreuve fondue entre 1916 et 1917
signed 'Rodin' (on the right side of the rock); with the foundry mark 'F.BARBEDIENNE.FONDEUR.' (on the left side of the rock); stamped '23 F' (on the inside)
bronze with dark brown patina
Height: 20 3/8 in.
Conceived in 1884, this version referred to as '2ème réduction' executed in this size in 1900; this bronze cast between 1916 and 1917
Provenance
Collection particulière, Nice (dans les années 1960).
Puis par descendance au propriétaire actuel.
Literature
G. Grappe, Catalogue du Musée Rodin, Paris, 1927, p. 42, no. 69 (une autre version illustrée).
I. Jianou et C. Goldscheider, Rodin, Paris, 1967, p. 98 (autres versions illustrées, pl. 56 et 57).
R. Descharnes et J.-F. Chabrun, Auguste Rodin, Lausanne, 1967, p. 135 (une autre version illustrée en couleurs, p. 134).
J. L. Tancock, The Sculpture of Auguste Rodin, The Collection of the Rodin Museum Philadelphia, Philadelphie, 1976, p. 241-247, no. 32 (autres versions illustrées, p. 243 et 246).
A. E. Elsen, In Rodin's Studio, A photographic record of sculpture in the making, Oxford, 1980, p. 171, no. 48 (la version en plâtre illustrée, pl. 48).
A. E. Elsen, Rodin, Rediscovered, Washington, 1981, p. 68 (la version en plâtre illustrée, fig. 3.13).
A. Le Normand-Romain, Rodin et le bronze, Catalogue des œuvres conservées au musée Rodin, Paris, 2007, vol. I, p. 331-337 (autres épreuves et versions illustrées, p. 331 à 337).
Further Details
L'Éternel printemps est l'une des compositions les plus populaires d'Auguste Rodin et l'un des plus grands succès commerciaux du sculpteur. Également intitulée Zéphyr et la Terre ou Cupidon et Psyché, l'œuvre fut exposée pour la première fois au Salon de 1897. À l'origine, il était prévu qu'il s'agisse d'un groupe de figures pour La Porte de l'enfer, mais le ton de la commande ayant évolué vers une représentation plus tragique, le couple amoureux n'a pas été inclus dans la version finale. Comme pour la plupart de ses grands groupes figuratifs, Rodin a développé les personnages à partir d'œuvres antérieures. La figure féminine s'inspire du Torse d'Adèle, qui figure dans le coin supérieur gauche du tympan de La Porte de l'enfer.
Cette œuvre reflète peut-être l'impact émotionnel de la vie personnelle de Rodin, qui a sculpté l'étreinte heureuse alors qu'il entretenait une liaison avec la sculptrice Camille Claudel, qui était entrée dans son atelier en tant qu'élève l'année précédente. Cette nouvelle source de passion romantique a peut-être incité Rodin à abandonner la politesse de la convention allégorique et à représenter l'amour romantique en termes profondément intimes et individuels. Rodin a également affirmé que l'idée de ce bronze lui était venue en écoutant la sublime Deuxième Symphonie de Beethoven. Il confiera bien plus tard à Jeanne Russell, la fille du peintre australien John Russell : "Mon Dieu, comme [Beethoven] a dû souffrir pour écrire cela ! Et pourtant, c'est en l'écoutant pour la première fois que j'ai imaginé l'Éternel printempsl, tel que je l'ai modelé depuis" (Auguste Rodin, cité dans Les Bronzes de Rodin, cat. exh., Musée Rodin, Paris, 2007, p. 336).Animé par le jeu éblouissant de la lumière sur la surface et le mouvement ascendant de l'homme, le couple semble prêt à s'envoler. La disposition dynamique des corps est caractéristique du traitement novateur des figures de Rodin à cette époque.
Il n'est pas surprenant que les collectionneurs aient toujours été attirés par la puissante combinaison de lyrisme physique et de romantisme qui définit cette œuvre.
The Éternel printemps is one of Rodin's most popular compositions and one of the sculptor's greatest commercial successes. Also titled Zéphyr et la Terre and Cupidon et Psyché, it was exhibited at the Salon of 1897. It was originally intended as a figural grouping for La Porte de l'enfer, but as the tone of the commission evolved into a more tragic representation, the amorous couple was not included in the final version. As with many of his great figural groupings, Rodin developed the characters from earlier works. The female figure is based on Torse d'Adèle, which appears on the top left corner of the tympanum of La Porte de l'enfer.The present work may reflect the emotional impact of Rodin's personal life, as he sculpted the blissful embrace while involved in an affair with the beautiful sculptor, Camille Claudel, who had entered his studio as a pupil the previous year. This new wellspring of romantic passion may have further induced Rodin to abandon the politesse of allegorical convention and instead depict romantic love in deeply intimate, individual terms. Rodin also claimed that the idea for the present bronze came to him while listening to Beethoven's sublime Second Symphony. He confided much later to Jeanne Russell, the daughter of the Australian painter John Russell: "God, how [Beethoven] must have suffered to write that! And yet, it was while listening to it for the first time that I pictured the Éternel printemps, just as I have modeled it since" (Auguste Rodin, quoted in The Bronzes of Rodin, exh. cat., Musée Rodin, Paris, 2007, p. 336).Animated by the dazzling play of light on the surface and the sweeping upward movement of the man, the couple seems ready to take flight. The dynamic arrangement of the bodies is characteristic of Rodin's innovative treatment of figures at this time.
It is unsurprising that collectors have always been attracted to the potent combination of physical lyricism and romanticism that defines this work.