Maime quand i qua domi i qua ri
Details
Man Ray (1890-1976)
Man Ray
Maime quand i qua domi i qua ri
signé, signé des initiales, daté et inscrit 'Man Ray 1937 MR Maime quand i qua domi i qua ri' (en bas à droite)
huile, grattage et graphite sur panneau
46 x 37.8 cm.
Peint en 1937
signed, signed with the initials, dated and inscribed 'Man Ray 1937 MR Maime quand i qua domi i qua ri' (lower right)
oil, grattage and pencil on panel
18 1/8 x 14 7/8 in.
Painted in 1937
Man Ray
Maime quand i qua domi i qua ri
signé, signé des initiales, daté et inscrit 'Man Ray 1937 MR Maime quand i qua domi i qua ri' (en bas à droite)
huile, grattage et graphite sur panneau
46 x 37.8 cm.
Peint en 1937
signed, signed with the initials, dated and inscribed 'Man Ray 1937 MR Maime quand i qua domi i qua ri' (lower right)
oil, grattage and pencil on panel
18 1/8 x 14 7/8 in.
Painted in 1937
Provenance
Adrienne Fidelin (acquis auprès de l'artiste).
Galerie Ferrero, Nice (acquis auprès de celle-ci).
Collection Marion Meyer, Paris (avant 1984).
Galerie Ferrero, Nice (acquis auprès de celle-ci).
Collection Marion Meyer, Paris (avant 1984).
Literature
Man Ray, Self Portrait, Boston, 1988, p. 161, no. 18.
Exhibited
Amsterdam, Galerie Robert, Surréalistische Schilderkunst, 1938, no. 107 (titré 'Créole').
Paris, Galerie des 4 Mouvements, Man Ray, 40 Rayographies, février-mars 1972, no. 52 (illustré).
Tokyo, The Bunkamura Museum of Art; Takamatsu, City Museum of Art; Ibaraki, Tsukuba Museum of Art; Okayama, Prefectural Museum of Art; Akita, Senshu Museum of Art et Itami, City Museum of Art, Man Ray et ses amis, juillet 1991-février 1992, p. 137, no. 92 (illustré en couleurs, p. 64; titré 'Le Rire de rêve').
León, Instituto Leonés de Cultura, Sala provincia, Man Ray, octobre-novembre 1996, p. 81 (illustré en couleurs, p. 30; titré 'Le Rire de rêve').
Nice, Musée d'art moderne et d'art contemporain, Man Ray, Rétrospective, 1912-1976, février-juin 1997, p. 331 (illustré en couleurs, p. 144; titré 'Le Rire de rêve').
New York, André Emmerich Gallery, Man Ray, An American Surrealist Vision, novembre-décembre 1997, no. 3.
Aoste, Centro Saint-Benin, Le surréalisme, une révolution, 1922-1944, Hommage à Max Ernst, juillet-octobre 2000.
Fukui, Fine Arts Museum; Okazaki, Mindscape Museum; Saitama, The Museum of Modern Art; Yamanashi, Prefectural Museum of Art et Tokushima, Modern Art Museum, Man Ray, I am an enigma, juin 2004-mars 2005, p. 253, no. 208 (illustré en couleurs, p. 144; titré 'Le Rire de rêve').
Malaga, Fundación Picasso-Museo Casa Natal, Man Ray, Yo soy un enigma, mai-juillet 2006, p. 74 et 248 (illustré en couleurs, p. 75; titré 'The Dream laugh').
Pontevedra, Centro Social Caixanova, Man Ray, septembre-octobre 2009, p. 12 (illustré en couleurs).
Bogota, Museo de Arte Banco de la República, Man Ray, Colección Marion Meyer, octobre 2010-février 2011, p. 92 (illustré en couleurs).
New York, American Society, For Rent, mai-juillet 2012.
Andros, Fondation Goulandris, Man Ray, Visages of the woman, juin-septembre 2015, p. 338, no. 41 (illustré et illustré en couleurs, p. 101; titré 'Rire de rêve').
Albi, Musée Toulouse-Lautrec, Man Ray, Vues de l'esprit, octobre 2018-janvier 2019, p. 42 (illustré, p. 21; titré 'Rire de rêve').
Paris, Musée d'Orsay et Pointe-à-Pitre, ACTe Memorial, Le Modèle noir, De Géricault à Matisse, mars-décembre 2019, p. 357 (illustré en couleurs, p. 311; titré 'Le Rire de rêve').
Tokyo, The Bunkamura Museum of Art; Nagano, Prefectural Art Museum; Niigita, City Art Museum et Hayama Kanagawa, The Museum of Modern Art, Man Ray and the Women, juillet 2021-janvier 2023, p. 265, no. 165 (illustré en couleurs, p. 138; titré 'Dreaming laughter').
Gênes, Palazzo Ducale, Man Ray, Opere 1912-1975, mars-juillet 2023, p. 143 (illustré en couleurs; titré 'Dreaming laughter').
Paris, Galerie des 4 Mouvements, Man Ray, 40 Rayographies, février-mars 1972, no. 52 (illustré).
Tokyo, The Bunkamura Museum of Art; Takamatsu, City Museum of Art; Ibaraki, Tsukuba Museum of Art; Okayama, Prefectural Museum of Art; Akita, Senshu Museum of Art et Itami, City Museum of Art, Man Ray et ses amis, juillet 1991-février 1992, p. 137, no. 92 (illustré en couleurs, p. 64; titré 'Le Rire de rêve').
León, Instituto Leonés de Cultura, Sala provincia, Man Ray, octobre-novembre 1996, p. 81 (illustré en couleurs, p. 30; titré 'Le Rire de rêve').
Nice, Musée d'art moderne et d'art contemporain, Man Ray, Rétrospective, 1912-1976, février-juin 1997, p. 331 (illustré en couleurs, p. 144; titré 'Le Rire de rêve').
New York, André Emmerich Gallery, Man Ray, An American Surrealist Vision, novembre-décembre 1997, no. 3.
Aoste, Centro Saint-Benin, Le surréalisme, une révolution, 1922-1944, Hommage à Max Ernst, juillet-octobre 2000.
Fukui, Fine Arts Museum; Okazaki, Mindscape Museum; Saitama, The Museum of Modern Art; Yamanashi, Prefectural Museum of Art et Tokushima, Modern Art Museum, Man Ray, I am an enigma, juin 2004-mars 2005, p. 253, no. 208 (illustré en couleurs, p. 144; titré 'Le Rire de rêve').
Malaga, Fundación Picasso-Museo Casa Natal, Man Ray, Yo soy un enigma, mai-juillet 2006, p. 74 et 248 (illustré en couleurs, p. 75; titré 'The Dream laugh').
Pontevedra, Centro Social Caixanova, Man Ray, septembre-octobre 2009, p. 12 (illustré en couleurs).
Bogota, Museo de Arte Banco de la República, Man Ray, Colección Marion Meyer, octobre 2010-février 2011, p. 92 (illustré en couleurs).
New York, American Society, For Rent, mai-juillet 2012.
Andros, Fondation Goulandris, Man Ray, Visages of the woman, juin-septembre 2015, p. 338, no. 41 (illustré et illustré en couleurs, p. 101; titré 'Rire de rêve').
Albi, Musée Toulouse-Lautrec, Man Ray, Vues de l'esprit, octobre 2018-janvier 2019, p. 42 (illustré, p. 21; titré 'Rire de rêve').
Paris, Musée d'Orsay et Pointe-à-Pitre, ACTe Memorial, Le Modèle noir, De Géricault à Matisse, mars-décembre 2019, p. 357 (illustré en couleurs, p. 311; titré 'Le Rire de rêve').
Tokyo, The Bunkamura Museum of Art; Nagano, Prefectural Art Museum; Niigita, City Art Museum et Hayama Kanagawa, The Museum of Modern Art, Man Ray and the Women, juillet 2021-janvier 2023, p. 265, no. 165 (illustré en couleurs, p. 138; titré 'Dreaming laughter').
Gênes, Palazzo Ducale, Man Ray, Opere 1912-1975, mars-juillet 2023, p. 143 (illustré en couleurs; titré 'Dreaming laughter').
Further Details
Andrew Strauss et Timothy Baum du Man Ray Expertise Committee ont confirmé l’authenticité de cette œuvre sous la référence 00337-P-2024 et que cette œuvre sera incluse dans le Catalogue des Peintures de Man Ray, actuellement en cours de préparation.
Andrew Strauss and Timothy Baum of the Man Ray Expertise Committee have confirmed the authenticity of this work under reference 00337-P-2024 and that this work will be included in the Catalogue of Paintings of Man Ray, currently in preparation.
‘Ady’, c’est tout ce qu’on peut lire dans l’agenda de Man Ray à la date du 29 décembre 1934. C’est peu mais c’est le début d’une idylle qui durera quatre ans, jusqu’à ce que la guerre les sépare. Adrienne Fidelin, fraîchement arrivée de la Guadeloupe depuis 1930, se mêle aux fêtes parisiennes de Montparnasse où elle rencontre son amant de 25 ans son aîné qui l’introduit auprès de son groupe surréaliste. La jeune fille est aussitôt adoptée. Dans sa biographie de Man Ray, Roland Penrose évoque « Ady, la délicieuse Guadeloupéenne qui pouvait nager, rire et danser comme un ange brun ». On la retrouve sur pas moins de 400 photographies de Man Ray, quelques toiles et également sur une toile de Picasso Femme assise sur fond jaune et rose II (Portrait de femme) produite durant cet été 1937 dans le sud de la France où ils passent les vacances chez Picasso, avec Dora Maar, les Eluard, Lee Miller et Roland Penrose. Le « soleil noir » de Man Ray évolue avec aisance et éclat parmi ces artistes de renom, et après leur rupture forcée en juin 1940, elle mettra en sécurité une partie des oeuvres et affaires que Man Ray doit laisser derrière lui à Paris, pour qu’il les retrouve à son retour. Maime quand i qua domi i qua ri est un témoignage de ces instants heureuxvécus par le couple. La phrase en créole « Même quand elle dort, elle rit », hommage aux origines d’Adrienne, illustre la joie et l’apaisement qu’elle apporte à Man Ray qui écrit « elle m’empêche de sombrer dans le pessimisme ».
‘Ady’ is all that can be read in Man Ray’s diary on December 29, 1934. It’s not much, but it’s the beginning of an idyll that will last four years, until war separates them. Adrienne Fidelin, a newcomer from Guadeloupe since 1930, joins the Parisian parties in Montparnasse where she meets her lover who is 25 years older than her, and who introduces her to his surrealist group. The young woman is immediately welcomed. In his biography of Man Ray, Roland Penrose evokes “Ady, the delightful Guadeloupean woman who could swim,laugh and dance like a brown angel.” She is the model of no less than 400 photos by Man Ray, a few canvases and also for a painting by Picasso Femme assise sur fond jaune et rose II (Portrait de femme) produced during the summer of 1937 in South of France where they spend their holidays with Picasso, Dora Maar, the Eluards, Lee Miller and Roland Penrose. Man Ray’s “black sun” evolved with ease and brilliance among these famous artists, and after their forced breakup in June 1940, she secured some of the works and belongings that Man Ray had to leave behind in Paris, so that he could find them on his return. Maime quand i qua domi i qua ri is a testimony of these happy moments lived by the couple. The Creole sentence “Even when she sleeps, she laughs”, a tribute to Adrienne’s origins, illustrates the joy and serenity she brings to Man Ray, who writes “she keeps me from sinking into pessimism”.
Andrew Strauss and Timothy Baum of the Man Ray Expertise Committee have confirmed the authenticity of this work under reference 00337-P-2024 and that this work will be included in the Catalogue of Paintings of Man Ray, currently in preparation.
‘Ady’, c’est tout ce qu’on peut lire dans l’agenda de Man Ray à la date du 29 décembre 1934. C’est peu mais c’est le début d’une idylle qui durera quatre ans, jusqu’à ce que la guerre les sépare. Adrienne Fidelin, fraîchement arrivée de la Guadeloupe depuis 1930, se mêle aux fêtes parisiennes de Montparnasse où elle rencontre son amant de 25 ans son aîné qui l’introduit auprès de son groupe surréaliste. La jeune fille est aussitôt adoptée. Dans sa biographie de Man Ray, Roland Penrose évoque « Ady, la délicieuse Guadeloupéenne qui pouvait nager, rire et danser comme un ange brun ». On la retrouve sur pas moins de 400 photographies de Man Ray, quelques toiles et également sur une toile de Picasso Femme assise sur fond jaune et rose II (Portrait de femme) produite durant cet été 1937 dans le sud de la France où ils passent les vacances chez Picasso, avec Dora Maar, les Eluard, Lee Miller et Roland Penrose. Le « soleil noir » de Man Ray évolue avec aisance et éclat parmi ces artistes de renom, et après leur rupture forcée en juin 1940, elle mettra en sécurité une partie des oeuvres et affaires que Man Ray doit laisser derrière lui à Paris, pour qu’il les retrouve à son retour. Maime quand i qua domi i qua ri est un témoignage de ces instants heureuxvécus par le couple. La phrase en créole « Même quand elle dort, elle rit », hommage aux origines d’Adrienne, illustre la joie et l’apaisement qu’elle apporte à Man Ray qui écrit « elle m’empêche de sombrer dans le pessimisme ».
‘Ady’ is all that can be read in Man Ray’s diary on December 29, 1934. It’s not much, but it’s the beginning of an idyll that will last four years, until war separates them. Adrienne Fidelin, a newcomer from Guadeloupe since 1930, joins the Parisian parties in Montparnasse where she meets her lover who is 25 years older than her, and who introduces her to his surrealist group. The young woman is immediately welcomed. In his biography of Man Ray, Roland Penrose evokes “Ady, the delightful Guadeloupean woman who could swim,laugh and dance like a brown angel.” She is the model of no less than 400 photos by Man Ray, a few canvases and also for a painting by Picasso Femme assise sur fond jaune et rose II (Portrait de femme) produced during the summer of 1937 in South of France where they spend their holidays with Picasso, Dora Maar, the Eluards, Lee Miller and Roland Penrose. Man Ray’s “black sun” evolved with ease and brilliance among these famous artists, and after their forced breakup in June 1940, she secured some of the works and belongings that Man Ray had to leave behind in Paris, so that he could find them on his return. Maime quand i qua domi i qua ri is a testimony of these happy moments lived by the couple. The Creole sentence “Even when she sleeps, she laughs”, a tribute to Adrienne’s origins, illustrates the joy and serenity she brings to Man Ray, who writes “she keeps me from sinking into pessimism”.
Brought to you by
Elodie Morel-Bazin
Head of Department, Europe