Lot Essay
Jean-Gottlieb Frost a eu une activité d'ébéniste relativement courte en France puisqu'il est arrivé en 1782, dépose son bilan en 1789 et met un terme définitif à son activité dès 1792. David Roentgen eu comme "commis" son compatriote Frost qui prétend même être son successeur dans une publication distribuée après sa réception à sa maîtrise en 1785 : "Le sieur Frost, successeur du sieur David Roentgen, ébéniste-mécanicien du Roi et de la Reine, tient à présent, rue des Croix-des-Petits-Champs, le grand magasin d'Ebénisterie que ce dernier avait ci-devant rue de Grenelle-Saint-Honoré, et continue de vendre des meubles très recherchés pour leur forme et leur poli" (Pierre Kjellberg, Le mobilier français du XVIIIe siècle, Dictionnaire des ébénistes et des menuisiers, Les éditions de l'amateur, Paris, 1989, p. 331-332) Selon Christian Baulez (dans Versailles, deux siècles d'histoires de l'art, Société des amis de Versailles, 2007, p. 395-396), le rôle de Frost n'est pas bien éclairci et les oeuvres attestées de l'ébéniste sont trop rares pour que l'on puisse juger précisément de sa manière. Ses meubles très fortement architecturés sont selon son livre-journal - conservé aux Archives de Paris- principalement des pupitres mécaniques, des tables de toilettes et des bureaux à cylindre. Il a travaillé pour la Ville de Paris, pour les Menus-Plaisirs et pour une clientèle aristocratique. Un bureau proche du notre, également attribué à Frost, a été vendu par Sotheby's dans la vente de la collection du château de Groussay le 2 juin 1999, lot 406.