Lot Essay
Face à ce portrait de femme de Willem de Kooning, le spectateur ne peut qu’être envahi par une sensation simultanée de puissance et délicatesse. Quelques traits de fusain tracent ici les contours d’une silhouette féminine, emblématique des œuvres peintes par l’artiste dans les années soixante. Ces lignes de force confèrent à l’œuvre une dimension éminemment sculpturale, où l’on semble lire les prémices des bronzes que réalisera l’artiste quelques années plus tard.
Çà et là, de légères zones de peinture à l’huile empourprent le visage et donnent vie à la chair du personnage. La délicatesse du support utilisé – un papier vélin très fin, presque translucide, dans laquelle l’huile semble se diffuser en halos nuageux – ajoute à la sensualité de l’œuvre. La posture suggestive de la femme conserve pour autant une aura de mystère, tant la déconstruction de la composition interdit les interprétations trop directes. Par cette déconstruction des formes jusqu’aux frontières de la figuration, ainsi que par la sinuosité du tracé et la douceur des courbes, cette œuvre annonce déjà les tableaux abstraits qui marqueront le travail de Willem de Kooning deux décennies plus tard.
Looking at this portrait of a woman by Willem de Kooning, the viewer cannot escape a sensation of simultaneous power and delicacy. Here a few charcoal lines trace the contours of a female silhouette, typical of the works he painted in the Sixties. These lines of force give a decidedly sculptural aspect to the work, where we seem to discern early signs of the bronzes the artist produced a few years later.
Here and there, light areas of oil paint flush the face with crimson and enliven the figure's flesh. The delicacy of the support used – a very fine, almost translucent vellum paper, on which the oil seems to spread in misty halos – adds to the work's sensuality. And yet the woman's suggestive posture retains an aura of mystery, as the deconstruction of the composition prohibits any overly direct interpretation. Through this deconstruction of the forms, at the very limits of figuration, and its sinuous lines and gentle curves, this work already prefigures the abstract work typical of de Kooning two decades later.
Çà et là, de légères zones de peinture à l’huile empourprent le visage et donnent vie à la chair du personnage. La délicatesse du support utilisé – un papier vélin très fin, presque translucide, dans laquelle l’huile semble se diffuser en halos nuageux – ajoute à la sensualité de l’œuvre. La posture suggestive de la femme conserve pour autant une aura de mystère, tant la déconstruction de la composition interdit les interprétations trop directes. Par cette déconstruction des formes jusqu’aux frontières de la figuration, ainsi que par la sinuosité du tracé et la douceur des courbes, cette œuvre annonce déjà les tableaux abstraits qui marqueront le travail de Willem de Kooning deux décennies plus tard.
Looking at this portrait of a woman by Willem de Kooning, the viewer cannot escape a sensation of simultaneous power and delicacy. Here a few charcoal lines trace the contours of a female silhouette, typical of the works he painted in the Sixties. These lines of force give a decidedly sculptural aspect to the work, where we seem to discern early signs of the bronzes the artist produced a few years later.
Here and there, light areas of oil paint flush the face with crimson and enliven the figure's flesh. The delicacy of the support used – a very fine, almost translucent vellum paper, on which the oil seems to spread in misty halos – adds to the work's sensuality. And yet the woman's suggestive posture retains an aura of mystery, as the deconstruction of the composition prohibits any overly direct interpretation. Through this deconstruction of the forms, at the very limits of figuration, and its sinuous lines and gentle curves, this work already prefigures the abstract work typical of de Kooning two decades later.