Salvador Dalí (1904-1989)
Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the … Read more D'une collection privée européenne
Salvador Dalí (1904-1989)

La soie est une femme

Details
Salvador Dalí (1904-1989)
La soie est une femme
signé 'Dalí' (en bas au centre)
gouache, aquarelle, encre de Chine et collage sur carton
76 x 50.9 cm.
Exécuté vers 1956

signed 'Dalí' (lower centre)
gouache, watercolour, India ink and collage on board
30 x 20 1/8 in.
Executed circa 1956
Provenance
Collection particulière, États-Unis (acquis auprès de l’artiste); vente, Christie’s, New York, 12 novembre 1992, lot 230.
Vente, Christie’s, Londres, 28 juin 2001, lot 506.
Acquis au cours de cette vente par le propriétaire actuel.
Literature
American fabrics, no. 41, New York, janvier 1957 (illustré en couleurs, sur la couverture).
Special Notice
Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the Artist's Resale Right Regulations 2006 apply to this lot, the buyer also agrees to pay us an amount equal to the resale royalty provided for in those Regulations, and we undertake to the buyer to pay such amount to the artist's collection agent.

Brought to you by

Valentine Legris
Valentine Legris

Lot Essay

Robert Descharnes (†) a confirmé l'authenticité de cette œuvre en 2001.


L’étude approfondie de l'œuvre de Salvador Dalí révèle à l’observateur attentif que, malgré l’extraordinaire fécondité de son imagination, certaines images reparaissent de façon récurrente. Ainsi, dans La soie est une femme, Dalí retrouve ses racines surréalistes, et renoue avec l’une des principales icônes de son répertoire des années 1920 et 1930 : la tête sans corps. La soie est une femme est à ce titre une œuvre importante au regard de l’iconographie. Ici, la tête inanimée, fissurée et sans visage, est placée dans un paysage désolé. La dureté de la scène est contrebalancée par les papillons colorés décorant délicatement les cheveux et la robe du personnage. Le contraste crée pourtant une atmosphère étrange, un malaise caractéristique des œuvres de l’artiste catalan. Rappelant les boites de collectionneurs, où les papillons épinglés déploient une beauté aussi statique qu’éternelle – deux caractéristiques contraires à leurs attributs les plus essentiels – la belle image que nous propose Dalí offre plusieurs lectures, et nous met au défi de déceler son sens caché.

An in depth study of the work of Salvador Dalí reveals that, despite the artist’s inexhaustible imagination, he nevertheless revisited certain images from time-to-time. In La soie est une femme, Dalí not only revives his surrealist roots, but revisits one of the central icons of his work from the 1920s and 1930s, the suspended head. La soie est une femme occupies a particular position within this specific iconography. Here, the inanimate head, cracked and annonymous, appears within a desolate landscape. The bleakness of the scene is offset by the coloured butterflies which delicately adorn the hair and dress of the figure. The resulting contrast provokes an ominous mood, unnerving the viewer as is often the case within the Catalan artist’s work. Recalling a lepidopterist’s cabinet, where the pinned butterflies impress with their frozen, eternal beauty – two qualities utterly at odds with their most pertinent characteristics – Dalí’s beautiful image offers several possible meanings, and challenges us to uncover its hidden message.

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