PAIRE DE VASES DE LA FIN DE L'EPOQUE EMPIRE
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ƒ: In addition to the regular Buyer’s premium, a c… 顯示更多 Paire de vases aux cygnesImportante collection privée européenne
PAIRE DE VASES DE LA FIN DE L'EPOQUE EMPIRE

SIGNATURE DE PIERRE-PHILIPPE THOMIRE, VERS 1815

細節
PAIRE DE VASES DE LA FIN DE L'EPOQUE EMPIRE
SIGNATURE DE PIERRE-PHILIPPE THOMIRE, VERS 1815
En porphyre rouge mouluré, ornementation de bronze ciselé et doré, les vases de forme ovoïde accostés chacun de deux anses à motifs de cygnes, reposant sur une base signée THOMIRE A PARIS., sur un socle associé de forme carrée reposant sur quatre griffes de lion feuillagées
Hauteur totale: 43 cm. (17 in.) ; Largeur: 24 cm. (9 ½ in.) ; Profondeur: 17 cm. (6 ¾ in.)
Hauteur vases: 35 cm. (13 ¾ in.)
來源
Par réputation, collection de l’impératrice Joséphine (1763-1814), château de La Malmaison.
Collection Ernest Gutzwiller (1891-1976) ; vente "Works of Art from the Gutzwiller Collection", Sotheby’s Londres, 12 et 13 décembre 1996, lot 221 (£40.875), où acquis par le propriétaire actuel.
注意事項
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A PAIR OF EMPIRE ORMOLU-MOUNTED RED PORPHYRY VASES SIGNED BY PIERRE-PHILIPPE THOMIRE, CIRCA 1815

拍品專文

Avec leurs anses en cygne aux ailes déployées, ces vases illustrent l’œuvre du grand bronzier Pierre-Philippe Thomire et l’intéressante collection du banquier Ernest Gutzwiller.

PIERRE-PHILIPPE THOMIRE, LE PLUS IMPORTANT BRONZIER DU PREMIER EMPIRE

Pierre-Philippe Thomire, « le principal auteur de la révolution qui transforma la bronzerie du dix-huitième siècle […] [et à qui l’] industrie doit une partie de ses plus beaux succès » (« L’art des bronzes en France », in Magasin pittoresque, décembre 1858, n. 49).

Fils d’un ciseleur, Pierre-Philippe Thomire (1751-1843) étudie à l’Académie de Saint-Luc puis collabore avec Pierre Gouthière. Ciseleur et doreur de Louis XVI et de Marie-Antoinette, fascina la Cour de France sous l’Ancien Régime, par son savoir-faire et son talent au même titre que Feuchère ou Rémond. Il acquiert une grande réputation notamment suite à la livraison des bronzes d’un monumental vase de Sèvres aujourd’hui conservé au musée du Louvre (inv. OA 9590), réputation confirmée par l’obtention en 1806 d’une médaille d’or à l’Exposition des produits de l’industrie. Associé aux Duterme, il fait l’acquisition en 1804 de l’important fonds du marchand-mercier et bronzier Martin-Eloy Lignereux. L’Empire est la période de consécration de Thomire : son atelier atteint jusqu’à 800 ouvriers.
Sa prestigieuse clientèle lui permet de livrer les plus beaux objets de ce début de siècle. Sa notoriété lui permet de recevoir des commandes pour le réaménagement des résidences impériales comme Fontainebleau et le Grand Trianon. La Ville de Paris utilise également ses compétences pour des cadeaux qu’elle destine aux souverains, comme une pendule offerte à Marie-Louise en 1810 à l’occasion de son mariage avec Napoléon Ier, aujourd’hui conservée au musée du Louvre (inv. OA 9511) ou encore une toilette, toujours pour l’impératrice Marie-Louise ou le berceau du roi de Rome. Pour ces œuvres, il collabore parfois avec les plus grands peintres, ébénistes et orfèvres tels que Jean-Baptiste-Claude Odiot ou Pierre-Paul Prud’hon.

Les bronzes constituent presque l’unique décor de cette paire de vases face à la grande sobriété du porphyre. On retrouve rarement le cygne dans les arts décoratifs du XVIIIe siècle. Il est cependant plus fréquemment utilisé au début du siècle suivant, notamment dans certains ouvrages d’ébénisterie réalisés par les frères Jacob. Parmi les plus impressionnantes réalisations de cette période, comptons les bronzes du lit de Madame Récamier pour son hôtel particulier de la rue du Mont-Blanc décoré vers 1800 (musée du Louvre, inv. OA 11344). Le cygne est la plupart du temps considéré comme un animal symbole de sensualité. On retient en effet de lui l’épisode amoureux de Léda et de Zeus transformé en cygne ou bien l’allégorie antique d’Apollon amoureux. Cet ornement illustre parfaitement la continuité du néoclassicisme sous le Premier Empire, mis en avant par des personnalités comme Charles Percier et Pierre-François-Léonard Fontaine. La publication de leur Recueil de décorations intérieures inspirera d’ailleurs de nombreux artistes (voir notamment leurs cygnes aux ailes déployées C. Percier et P.-F.-L. Fontaine, Recueil de décorations intérieures comprenant tout ce qui a rapport à l’ameublement comme vases (…), Paris, 1827, pl. 52).

ERNEST GUTZWILLER (1891-1976)

Ernest Gutzwiller est un banquier suisse, né à Bâle en 1891. A la fois important centre financier et ville à forte tradition artistique, Bâle a certainement influencé sa double vocation de banquier et de collectionneur. Avec un esprit d’entrepreneur particulièrement ambitieux, il développe son affaire à travers l’Europe et son empire colonial. Agé de seulement dix-huit ans, il s’installe à Londres, puis à Paris pour fonder à trente-trois ans la banque O. de Lubersac et Cie, qui devient rapidement une des plus importantes banques d’affaire de la place de Paris. Après la mort de son père, il reprend également le contrôle de la banque familiale, C. Gutzwiller et Cie, fondée à Bâle en 1886.

Il s’installe dans un hôtel particulier du faubourg Saint-Germain où il dispose ses très importantes collections de mobilier, d’objets d’art et de tableaux de maîtres anciens. Cet hôtel construit au XVIIe siècle, est redécoré par Percier et Fontaine pour Stéphanie de Beauharnais, la fille adoptive de Napoléon Ier. La décoration intérieure allie le style Empire à une influence orientale et au style néo-Egyptien. Ce goût éclectique correspond particulièrement aux collections et à l’esthétique d’Ernest Gutzwiller qui se définit volontiers comme « un honnête homme », au sens du XVIIIe siècle.

UNE PROVENANCE PRESUMEE

Par tradition, ces vases proviendraient des collections de l’impératrice Joséphine à la Malmaison. Citons à cet égard la mention -bien vague- figurant dans l’Inventaire après décès de l’Impératrice Joséphine à Malmaison publié par Serge Grandjean :
1504.- Item deux vases de porphyre première qualité, évidés dans leur intérieur, montés sur leurs piédouches et socles aussi de porphyre, prisés quatre cents francs ci …….400
Ces vases de porphyre étaient disposés dans la Grande Galerie de la résidence impériale.




With their spread-winged swans forming handles, these impressive vases illustrate the œuvre of the talented bronzier Pierre-Philippe Thomire and the notable collection of Swiss banker Ernest Gutzwiller.

PIERRE-PHILIPPE THOMIRE, THE MOST IMPORTANT BRONZIER OF THE EMPIRE

Pierre-Philippe Thomire, ‘le principal auteur de la révolution qui transforma la bronzerie du dix-huitième siècle […] [et à qui l’] industrie doit une partie de ses plus beaux succès’ (‘L’art des bronzes en France’, in Magasin pittoresque, December 1858, n. 49).
The son of a ciseleur, Pierre-Philippe Thomire (1751-1843) studied at the Académie de Saint-Luc and later trained with the celebrated bronzier Pierre Gouthière. Appointed Ciseleur and doreur to Louis XVI and Marie-Antoinette, Thomire’s work was very much in demand with the French Court in the Ancien Régime and - similarly to Feuchère and Rémond - he was highly acclaimed for his outstanding craftsmanship and talent.

He acquired an excellent reputation, notably following the delivery by the bronzier of gilt-bronze ornaments for the monumental Sèvres porcelain vase now in the musée du Louvre (inv. OA 9590), a popularity further established after he won the gold medal at the Exposition des produits de l’industrie in 1806. He acquired the business of the marchand-mercier and bronzier Martin-Eloy Lignereux in 1804, in association with the Duterme family. Thomire’s renown reached its zenith under the Empire when his atelier employed up to 800 craftsmen.

Thomire executed the most sumptuous objets d’art of the early 19th century for a prestigious clientèle, whilst his reputation allowed him to secure important commissions such as those for the refurbishment of the Imperial residences of Fontainebleau and the Grand Trianon. The City of Paris similarly called on to the talented bronzier to execute lavish gifts for the Sovereign, such as the clock offered to Empress Marie-Louise in 1810 at the occasion of her marriage to Napoleon I, now in the musée du Louvre (inv. OA 9511), the toilette also supplied to the Empress, or the cradle delivered to the King of Rome. Thomire collaborated with the most important painters, ébénistes and silversmiths of his time, such as Jean-Baptiste-Claude Odiot or Pierre-Paul Prud’hon.

The elaborate gilt-bronze mounts which form the handles and bases to the present vases, represent the only ornementation to an otherwise sober porphyry ground. The swan motif was rarely used in the 18th century decorative vocabulary, whilst more actively featured in the early 19th century, not least in the œuvre of the Jacob brothers. The swan-shaped bronze mounts which adorn the bed supplied to Madame Récamier for her hôtel particulier on the rue du Mont-Blanc, decorated circa 1800, indeed attest to this trend and rank amongst the most impressive examples of the period (musée du Louvre, inv. OA 11344). The swan is often considered a symbol of sensuality. One recalls the episode of Leda and Zeus transformed into a Swan or the ancient reference to Apollo’s sacred swan.
The swan motif illustrates the enduring appeal for neoclassical ornements under the Empire, popularised by artists such as Charles Percier and Pierre-François-Léonard Fontaine ; their seminal publication - Recueil de décorations intérieures - indeed aspiring many an artist (C. Percier and P.-F.-L. Fontaine, Recueil de décorations intérieures comprenant tout ce qui a rapport à l’ameublement comme vases (…), Paris, 1827, pl. 52, for spread-winged swan motifs).

ERNEST GUTZWILLER (1891-1976)

Ernest Gutzwiller was a Swiss banker born in Basel in 1891. Basel was an important financial centre with an artistic heritage, which undoubtedly provided an excellent ground for his career as a banker and an art collector. A keen and ambitious entrepreneur, he developed a veritable Empire both throughout Europe and the colonies. Having moved to London at the tender age of 18, he later relocated to Paris to set up the bank O. de Lubersac et Cie, age 33, which rapidly became one of the most important investment banks in Paris. After his father’s death, he took over the family business - the bank C. Gutzwiller et Cie – founded in Basel in 1886.

Gutzwiller moved into an hôtel particulier on the faubourg Saint Germain, where he assembled a large collection of furniture, works of art and old masters. The hôtel was built in the 17th century and refurbished by Percier and Fontaine for Stéphanie de Beauharnais, adoptive daughter of Napoléon I. The interior decoration borrowed elements from the Empire style and Egyptian revival, combined with a more exotic twist. This electic rendering suited to perfection the collections and taste of a man who described himself as ‘un honnête homme’ in its most 18th century form.

A PRESUMED PROVENANCE

By repute, these vases originally formed part of the collections of Empress Joséphine at the Malmaison and the inventory of the estate drawn up after her death, published by Serge Grandjean, lists : ‘1504.- Item deux vases de porphyre première qualité, évidés dans leur intérieur, montés sur leurs piédouches et socles aussi de porphyre, prisés quatre cents francs ci …….400(Inventaire après décès de l’Impératrice Joséphine à Malmaison). These porphyry vases would have originally stood in the Grande Galerie of the Imperial residence.

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