Ancienne collection Comte Arnauld DoriaLa première exposition des Impressionnistes se déroula en 1874 dans l’atelier du photographe Nadar. Le retour du public ne fut pas très encourageant pour ne pas dire qu’il fut scandalisé par les trois œuvres de Cézanne exposées: une moderne Olympia appartenant au Dr Gachet, La Maison du pendu, acquis par le Comte Doria, et une Étude, Paysage d’Auvers. Le Comte Armand Doria (1824-1896) avait constitué une collection incontestablement spectaculaire, en grande partie grâce à sa capacité à filtrer les goûts en vogue de ses contemporains et de se concentrer sur les œuvres pour lesquelles il ressentait une certaine passion. Suite au décès prématuré de son épouse, Armand Doria se renferma sur lui-même dans la solitude et seuls quelques privilégiés - à l’instar du marchand Durand-Ruel, du collectionneur Henri Rouart ou du critique d’art Arsène Alexandre entre autres - avaient la permission d’accéder à l’homme et à sa collection. Néanmoins, il n’y a aucun doute qu’une visite du Château d’Orrouy dans l’Oise valait le détour: l’on pouvait y admirer des œuvres de Cézanne, Degas et Monet aux côtés de tableaux d’artistes moins célèbres qu’Armand Doria collectionnait et soutenait aussi financièrement. Les quatre prochains lots proviennent de la collection du Comte Arnauld Doria (1890-1977), petit-fils d’Armand Doria, lequel continua non seulement la tradition familiale de collectionner mais devint aussi un historien de l’art et critique d’art de grande renommée. Arnauld Doria élargit l’étendue historique de la collection, en la complétant par des œuvres liées à son propre champ d’expertise - les portraits du XVIIIe siècle - ainsi qu’en ajoutant de beaux exemples de tableaux réalisés par des artistes français de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. L’une des pièces phares de la sélection présentée aujourd’hui par Christie’s est un pastel de Gustave Caillebotte d’une fraîcheur remarquable (lot 51 dans la vente d’Œuvres Modernes sur Papier du 22 mars) acquis par Armand Doria puis transmis par descendance à Arnauld Doria. La sélection comprend également d’autres exemples admirables d'œuvres impressionnistes, dont les deux tableaux de Maximilien Luce et les deux autres d’Armand Guillaumin présentés dans cette vente. Une autre partie de la collection sera incluse dans la vente d’Œuvres Modernes sur Papier du 22 mars et dans la vente des Dessins Anciens et du XIXe siècle du 21 mars prochain qui comprend notamment une magnifique aquarelle de Gustave Moreau, intitulée Sappho. In 1874 the Impressionists organized their first exhibition in the studio of the photographer Nadar. The public greeted them with a less than encouraging welcome, and one which bordered on scandalized for the three works by Paul Cézanne which were presented: une moderne Olympia, belonging to Dr Gachet, La Maison du pendu, acquired by the Comte Doria, and Étude, Paysage d’Auvers. Comte Armand Doria (1824-1896) possessed by any standards an outstanding collection, due in large part to his ability to filter out the prevailing tastes of his contemporaries, and to focus instead on works for which he felt a particular passion. Following the premature death of his wife Armand Doria became reclusive, and only the very privileged - the dealer Paul Durand-Ruel, the collector Henri Rouart or the critic Arsène Alexandre to name a few - were permitted access to the man and his collection. Nevertheless a visit to the Chateau d’Orrouy in the Oise was unquestionably worth the detour, where works by Cézanne, Degas and Monet could be admired alongside those of lesser known artists whom Armand Doria not only collected, but also supported financially. The following four lots come from the collection of Comte Arnauld Doria (1890- 1977), Armand’s grandson, who not only continued the collecting tradition but also gained renown as an art historian and critic. Arnauld Doria would broaden the collection’s historical scope, by pursuing his own areas of professional expertise in 18th Century portraits, as well as adding fine examples by French artists of the late 19th and early 20th Centuries. Led by the remarkably fresh pastel by Gustave Caillebotte (lot 51 from the Works on Paper sale on 22 March), acquired by Armand Doria and bequeathed to Arnauld Doria, the group includes fine examples from the Impressionist field including the two following paintings by Maximilien Luce and two others by Armand Guillaumin. A further selection from the collection will be presented in the sales of Works on Paper on 22 March and of Old Master and 19th Century Drawings on 21 March, which notably includes a very fine watercolour Sappho by Gustave Moreau.
Maximilien Luce (1858-1941)
Le Pont-Neuf ou La rive droite de la Seine à la hauteur du Pont-Neuf
Details
Maximilien Luce (1858-1941)
Le Pont-Neuf ou La rive droite de la Seine à la hauteur du Pont-Neuf
signé 'Luce' (en bas à droite)
huile sur panneau
13.4 x 20.8 cm.
Peint vers 1900
signed 'Luce' (lower right)
oil on panel
5 3/8 x 8 ¼ in.
Painted circa 1900
Le Pont-Neuf ou La rive droite de la Seine à la hauteur du Pont-Neuf
signé 'Luce' (en bas à droite)
huile sur panneau
13.4 x 20.8 cm.
Peint vers 1900
signed 'Luce' (lower right)
oil on panel
5 3/8 x 8 ¼ in.
Painted circa 1900
Provenance
Galerie Cardo, Paris.
Comte Arnauld Doria, Paris (avant 1961).
Puis par descendance au propriétaire actuel.
Comte Arnauld Doria, Paris (avant 1961).
Puis par descendance au propriétaire actuel.
Literature
J. Sutter, Luce, Les Travaux et les Jours, Lausanne, 1974, p. 25 (illustré en couleurs).
P. Cazeau, Maximilien Luce, Lausanne et Paris, 1982, p. 126 (illustré).
D. Bazetoux, Maximilien Luce, catalogue raisonné de l'œuvre peint, Paris, 1986, vol. II, p. 70, no. 252 (illustré).
P. Courthion, L'Impressionnisme, Paris, 1993, p. 192-193, no. 80 (illustré).
P. Cazeau, Maximilien Luce, Lausanne et Paris, 1982, p. 126 (illustré).
D. Bazetoux, Maximilien Luce, catalogue raisonné de l'œuvre peint, Paris, 1986, vol. II, p. 70, no. 252 (illustré).
P. Courthion, L'Impressionnisme, Paris, 1993, p. 192-193, no. 80 (illustré).
Exhibited
Paris, Bibliothèque Nationale, G.Geffroy et l'Art Moderne, 1957, no. 153.
Paris, Musée Carnavalet, Paris vu par les Maîtres de Corot à Utrillo, mars-mai 1961, p. 26, no. 64.
Paris, Musée Carnavalet, Paris vu par les Maîtres de Corot à Utrillo, mars-mai 1961, p. 26, no. 64.
Brought to you by
Adélaïde Quéau