Lot Essay
Dans Actions: Smak Squish Splsh (No. 5) (2013), Christian Marclay restitue sur la toile le son de la peinture. En caractères gras et graphiques, les termes « SMAK », « SPLSH » et « SQUISH » sont inscrits sur une œuvre de trois mètres de large. Autour d’eux, des lignes dansent fébrilement. Des nuages orange, vert, bleu et jaune pleuvent. Nous voici en présence d’une symphonie sensorielle, crépitant des bruits de la création.
Réalisée en 2013, cette œuvre appartient à la série de peintures de Marclay dédiée aux onomatopées. Une onomatopée se confond avec le sujet qu’elle énonce : c’est exactement ce que font « SMAK », « SPLSH » et « SQUISH ». Ces mots évoquent le son de la peinture mouillée sur la toile. Ils s’y s’apparentent aussi : leurs lettres ressemblent à des coups de pinceau, alternant courbes et angles.
Les mots sont sérigraphiés sur un fond peint. Cette technique fait délibérément référence au Pop Art et s’inscrit à la suite du travail réalisé par Marclay à partir d’œuvres d’Andy Warhol en 2006. L’utilisation du texte dans le tableau rappelle également les peintures de bandes dessinées de Roy Lichtenstein. « J’ai toujours été curieux de la manière dont les sons peuvent être visualisés, explique Marclay, et, dans le cas des BD, les mots ne sont pas écrits – ils sont dessinés, ce qui les rend encore plus expressifs ». [1] L’artiste a collé des fragments de bandes dessinées avant de les scanner et de les agrandir. Les mots, précise-t-il, « sont devenus une liste d’instructions », fournissant « la partition pour les actions de peinture ». [2] Ces œuvres étaient accompagnées d’une vidéo dans laquelle des onomatopées tournaient en boucle.
Né en Californie et ayant grandi en Suisse, Marclay s’est fait connaître à New York dans les années 1980. Il a toujours été fasciné par la musique et le son. Ayant exploré un large éventail de médiums, il a été largement reconnu pour ses œuvres vidéo telles que Video Quartet (2002) et The Clock (2010). Marclay tisse des liens étroits entre l’improvisation musicale et l’abstraction picturale. Dans Actions: Smak Squish Splsh (No. 5), ses gestes colorés jouent avec le langage de l’expressionnisme abstrait. En regardant de près le tableau, on les entendrait presque : SMAK, SPLSH, SQUISH.
[1] C. Marclay, cité dans ‘’Q&A: Christian Marclay’’, dans Time Out, Londres,18 novembre 2013.
[2] C. Marclay, Ibid.
In Actions: Smak Squish Splsh (No. 5) (2013), Christian Marclay paints the sound of painting. In bold, graphic font, the words “SMAK,” “SPLSH’”and “SQUISH” are spelled out across the three-meter-wide canvas. Around them, lines dance and stutter. Clouds of orange, green, blue and yellow rain down. It is a sensory symphony, crackling with the noises of art.
Executed in 2013, the work belongs to Marclay’s series of onomatopoeia paintings. An onomatopoeia sounds like the thing it describes: “SMAK,” “SPLSH” and “SQUISH” do exactly that. They evoke the sound of wet paint meeting canvas. They look like it, too: their letters resemble brushstrokes, alternating between angles and curves.
The work’s background is painted, and the words are silkscreened on top. This technique makes deliberate reference to Pop Art, building on Marclay’s engagement with the work of Andy Warhol in 2006. The work’s use of text, meanwhile, recalls the cartoon paintings of Roy Lichtenstein. ‘’I’ve always been curious about how sounds are visualised,” Marclay explains, “and in the case of comics, the words aren’t written—they’re drawn, which makes them even more expressive.” [1] He collaged fragments from comic books before scanning and enlarging them. The words, he explains, “became a list of instructions,” providing “the score for the painting actions." [2] The paintings were accompanied by a related video, in which onomatopoeic words zoomed around on a loop.
Born in California and raised in Switzerland, Marclay came to prominence in New York in the 1980s. He has always been fascinated by music and sound. He has worked across a range of media, gaining widespread recognition for his video works such as Video Quartet (2002) and The Clock (2010). Marclay sees strong links between musical improvisation and painterly abstraction. In the present work, his colourful gestures play with the language of Abstract Expressionism. Looking closely, it is almost possible to hear them: SMAK, SPLSH, SQUISH.
[1] C. Marclay, quoted in ‘’Q&A: Christian Marclay’’, in Time Out, London, 18 November 2013.
[2] C. Marclay, Ibid.
Réalisée en 2013, cette œuvre appartient à la série de peintures de Marclay dédiée aux onomatopées. Une onomatopée se confond avec le sujet qu’elle énonce : c’est exactement ce que font « SMAK », « SPLSH » et « SQUISH ». Ces mots évoquent le son de la peinture mouillée sur la toile. Ils s’y s’apparentent aussi : leurs lettres ressemblent à des coups de pinceau, alternant courbes et angles.
Les mots sont sérigraphiés sur un fond peint. Cette technique fait délibérément référence au Pop Art et s’inscrit à la suite du travail réalisé par Marclay à partir d’œuvres d’Andy Warhol en 2006. L’utilisation du texte dans le tableau rappelle également les peintures de bandes dessinées de Roy Lichtenstein. « J’ai toujours été curieux de la manière dont les sons peuvent être visualisés, explique Marclay, et, dans le cas des BD, les mots ne sont pas écrits – ils sont dessinés, ce qui les rend encore plus expressifs ». [1] L’artiste a collé des fragments de bandes dessinées avant de les scanner et de les agrandir. Les mots, précise-t-il, « sont devenus une liste d’instructions », fournissant « la partition pour les actions de peinture ». [2] Ces œuvres étaient accompagnées d’une vidéo dans laquelle des onomatopées tournaient en boucle.
Né en Californie et ayant grandi en Suisse, Marclay s’est fait connaître à New York dans les années 1980. Il a toujours été fasciné par la musique et le son. Ayant exploré un large éventail de médiums, il a été largement reconnu pour ses œuvres vidéo telles que Video Quartet (2002) et The Clock (2010). Marclay tisse des liens étroits entre l’improvisation musicale et l’abstraction picturale. Dans Actions: Smak Squish Splsh (No. 5), ses gestes colorés jouent avec le langage de l’expressionnisme abstrait. En regardant de près le tableau, on les entendrait presque : SMAK, SPLSH, SQUISH.
[1] C. Marclay, cité dans ‘’Q&A: Christian Marclay’’, dans Time Out, Londres,18 novembre 2013.
[2] C. Marclay, Ibid.
In Actions: Smak Squish Splsh (No. 5) (2013), Christian Marclay paints the sound of painting. In bold, graphic font, the words “SMAK,” “SPLSH’”and “SQUISH” are spelled out across the three-meter-wide canvas. Around them, lines dance and stutter. Clouds of orange, green, blue and yellow rain down. It is a sensory symphony, crackling with the noises of art.
Executed in 2013, the work belongs to Marclay’s series of onomatopoeia paintings. An onomatopoeia sounds like the thing it describes: “SMAK,” “SPLSH” and “SQUISH” do exactly that. They evoke the sound of wet paint meeting canvas. They look like it, too: their letters resemble brushstrokes, alternating between angles and curves.
The work’s background is painted, and the words are silkscreened on top. This technique makes deliberate reference to Pop Art, building on Marclay’s engagement with the work of Andy Warhol in 2006. The work’s use of text, meanwhile, recalls the cartoon paintings of Roy Lichtenstein. ‘’I’ve always been curious about how sounds are visualised,” Marclay explains, “and in the case of comics, the words aren’t written—they’re drawn, which makes them even more expressive.” [1] He collaged fragments from comic books before scanning and enlarging them. The words, he explains, “became a list of instructions,” providing “the score for the painting actions." [2] The paintings were accompanied by a related video, in which onomatopoeic words zoomed around on a loop.
Born in California and raised in Switzerland, Marclay came to prominence in New York in the 1980s. He has always been fascinated by music and sound. He has worked across a range of media, gaining widespread recognition for his video works such as Video Quartet (2002) and The Clock (2010). Marclay sees strong links between musical improvisation and painterly abstraction. In the present work, his colourful gestures play with the language of Abstract Expressionism. Looking closely, it is almost possible to hear them: SMAK, SPLSH, SQUISH.
[1] C. Marclay, quoted in ‘’Q&A: Christian Marclay’’, in Time Out, London, 18 November 2013.
[2] C. Marclay, Ibid.