JOUG FIGURE EN SERPENTINE
In addition to Buyer's Premium, a commision of 5.5… Read more COLLECTION D'UN GRAND AMATEUR D'OUTRE-ATLANTIQUE
JOUG FIGURE EN SERPENTINE

VERACRUZ, EL TAJIN, CLASSIQUE, CA. 450-650 APRÈS J.C.

Details
JOUG FIGURE EN SERPENTINE
Veracruz, El Tajin, Classique, ca. 450-650 après J.C.
Joug cérémoniel en pierre polie gris-verte et sculptée avec force, représentant un crapaud accroupi avec une tête de divinité rapportée sur la partie frontale qui est peut être une évocation du Dieu du Vieux Feu, Huehueteotl, avec un large nez, des lèvres ouvertes et des yeux en creux peut être autrefois incrustés. La tête du crapaud est encadrée par deux saillies aplaties qui représentent les yeux du batracien, le haut du crâne descend uniformément de chaque côté pour former des glandes paratoodales arrondies sur le flanc supérieur du corps, la partie centrale de l'animal est arrondie et placée bien en relief entre les pattes avants et arrières relevées et richement sculptée de motifs enroulés soulignés avec vigueur intitulés "ornementation en entrelacs" et représentant un enchevètrement imitant une suite de glyphes, et les pâtes arrières de l'animal sont sculptées à l'extrémité antérieure du joug.
Longueur: 42 cm
Provenance
Collection Jay C. Leff (vente Parke Bennet Galleries, New-York, 23 mai 1970, lot 113). Collection privée américaine depuis 1970.
Exhibited
Brooklin, Ancient Art of Latin America from the Collection of Jay C. Leff,
The Brooklin Museum, 22 novembre 1966 - 5 mars 1967, cat. N0 310.
Pittsburgh, Exotic Art from Ancient and Primitive Civilizations, Collection of Jay C. Leff,
Carnegie Institute, 15 octobre 1970 - 5 janvier 1971, cat. N0 458.
Coral Gables, FL., Lowe Museum, 1972-1973.
San Francisco Museum, The Bay Area Collects : Art from Africa, Oceania and the Americas, De Young Memorial Museum, 3 juillet - 3 octobre 1982, cat. N0 105.
San Francisco, Bank Of America World Headquarters, 1983-1984.
Hayward, C.A., California State University, 1989.
Stanford, C.A., Stanford University Museum of Art, 1994.
Stanford, C.A., Cantor Center for Visual Arts, 2000-2002.
Special Notice
In addition to Buyer's Premium, a commision of 5.5% (i.e. 6.578% inclusive of V. A. T.) will be charged to Buyer's. It will be refunded to the Buyer upon proof of export of the lot outside the European Union within the legal time limit.
Further Details
VERACRUZ SERPENTINE EFFIGY YOKE
TAJIN, CLASSIC, CA. A.D. 450-650

Deeply carved with a squatting toad with the front incorporating a bearded head of deity, possibly the Old Fire God, Huehueteotl, with broad nose, parted lips and sunken eyes, possibly once inlaid, the head flanked by two flattened protrusions representing the eyes of the amphibian, the cranial crest extends bilaterally to form the rounded paratoid glands on the upper sides of the body, the rounded and projecting central section between the front and rear raised legs is richly carved with boldly outlined, scroll designs, designated as 'entrelace' ornamentation of entwined interlaces imitating glyphic devices, with the curved rear legs at the anterior ends; in polished gray-green stone.

There is no art form more associated with the Veracruz Gulf coast than the portable ball game (in
Nahuatl or Aztec, ullamaliztli) sculptures known as yokes. Stone yokes are an incorrect name derived from their faint resemblance to ox yokes, are most common to central Veracruz but have been found as far away as central Mexico and el Salvador. They appear in south-central Veracruz, as early as 900-300 B.C., and continue to be carved till at least A. D. 900. The more elaborate examples are contemporaneous with the height of the El Tajin complex. The fact that ballcourts occupy a central position adjacent to temples in almost every Mesoamerican city, hundreds have been found, is a testament to the game's Prehispanic importance.
The earliest provenienced yokes were plain, more ovoid in form, and sometimes closed at the end. The U-shaped form begins during the Preclassic period, ca 300 B.C. Since the game had political and deep religious roots as presumed by early source scholars who point to the ritual ballgame played in the Popol Vuh, the sacred creation myth of the Maya, the entrance to the Underworld is thought to be entered via the ballgame. As in this yoke with its crouching toad effigy, the sacred passageway was believed to be through the jaws of a female toadlike creature. The wearing of the yoke, not while playing the fast paced contest, was a prerogative of the elite. At El Tajin various rituals-including human sacrifice, are shown in the South Ball Court with participants sporting yokelike belts. Yet there is equally a theme of rebirth associated with the ubiquitous ballgame as the blood spilled during the sacrifice was thought to feed the Maize God, mimicking the watering of the earth by rain.

Lot Essay

Les sculptures liées au jeu de balle (Ullamaliztli en Nahuatl ou en Aztèque) et connues sous l'appellation de jougs en pierre sont la forme d'art la plus connue de la civilisation Veracruz de la zone côttière du Mexique. Ces jougs en pierre, dénomination en fait impropre et provenant d'une vague ressemblance de forme avec les jougs des boeufs, sont courants dans la zone centrale de la civilisation Veracruz mais aussi connus jusqu'au centre du Mexique ou au Salvador. Leur première apparition se situe dans la zone centre-sud Veracruz, dès 900-300 av. JC et on les retrouve jusque vers 900 ap. JC. Les exemples les plus élaborés sont contemporains de l'apog ie du complexe d'El Tajin.
La localisation des aires de jeu au centre de la cité, proche des temples dans presque toutes les villes de Mésoamérique comme en atteste une centaine d'entre elles, est une démonstration de l'importance de ce jeu de la période préhispanique.
Les plus anciens jougs retrouvés sont simples en apparence, de forme plus ovoïde que celui présenté ici et parfois fermés à leur extrémité. La forme en U est apparue à la période préclassique, vers 300 avant J.C. Le passage dans l'autre monde est perçu comme commençant dans un jeu de balle, selon les sources écrites officielles et ancestrales d'origines politiques et religieuses présumées de ce jeu qui mettent en avant les parties jouées dans le Popol Vuh, le mythe sacré de création des Mayas. Comme on peut le voir ici avec la représentation d'un crapaud accroupi, le voyage sacré vers l'au-delà était conçu comme passant au travers des mâchoires d'une créature féminine à l'apparence de batracien.
Le port du joug, en dehors du contexte d'un jeu au rythme accéléré, était une prérogative de l'élite sociale. A El Tajin, divers rituels comportant des sacrifices humains sont représentés dans l'Aire de jeu du Sud, avec des compétiteurs sportifs portant des ceintures semblables à des jougs.
On trouve aussi le thème de la résurrection associé avec ce jeu de balle omniprésent lorsque le sang répandu à l'occasion de sacrifices est conçu comme une nourriture du Dieu Maïs, imitant alors l'irrigation de la terre par la pluie.

More from ART AFRICAIN, OCEANIEN ET PRECOLOMBIEN

View All
View All