Lot Essay
Les sculptures liées au jeu de balle (Ullamaliztli en Nahuatl ou en Aztèque) et connues sous l'appellation de jougs en pierre sont la forme d'art la plus connue de la civilisation Veracruz de la zone côttière du Mexique. Ces jougs en pierre, dénomination en fait impropre et provenant d'une vague ressemblance de forme avec les jougs des boeufs, sont courants dans la zone centrale de la civilisation Veracruz mais aussi connus jusqu'au centre du Mexique ou au Salvador. Leur première apparition se situe dans la zone centre-sud Veracruz, dès 900-300 av. JC et on les retrouve jusque vers 900 ap. JC. Les exemples les plus élaborés sont contemporains de l'apog ie du complexe d'El Tajin.
La localisation des aires de jeu au centre de la cité, proche des temples dans presque toutes les villes de Mésoamérique comme en atteste une centaine d'entre elles, est une démonstration de l'importance de ce jeu de la période préhispanique.
Les plus anciens jougs retrouvés sont simples en apparence, de forme plus ovoïde que celui présenté ici et parfois fermés à leur extrémité. La forme en U est apparue à la période préclassique, vers 300 avant J.C. Le passage dans l'autre monde est perçu comme commençant dans un jeu de balle, selon les sources écrites officielles et ancestrales d'origines politiques et religieuses présumées de ce jeu qui mettent en avant les parties jouées dans le Popol Vuh, le mythe sacré de création des Mayas. Comme on peut le voir ici avec la représentation d'un crapaud accroupi, le voyage sacré vers l'au-delà était conçu comme passant au travers des mâchoires d'une créature féminine à l'apparence de batracien.
Le port du joug, en dehors du contexte d'un jeu au rythme accéléré, était une prérogative de l'élite sociale. A El Tajin, divers rituels comportant des sacrifices humains sont représentés dans l'Aire de jeu du Sud, avec des compétiteurs sportifs portant des ceintures semblables à des jougs.
On trouve aussi le thème de la résurrection associé avec ce jeu de balle omniprésent lorsque le sang répandu à l'occasion de sacrifices est conçu comme une nourriture du Dieu Maïs, imitant alors l'irrigation de la terre par la pluie.
La localisation des aires de jeu au centre de la cité, proche des temples dans presque toutes les villes de Mésoamérique comme en atteste une centaine d'entre elles, est une démonstration de l'importance de ce jeu de la période préhispanique.
Les plus anciens jougs retrouvés sont simples en apparence, de forme plus ovoïde que celui présenté ici et parfois fermés à leur extrémité. La forme en U est apparue à la période préclassique, vers 300 avant J.C. Le passage dans l'autre monde est perçu comme commençant dans un jeu de balle, selon les sources écrites officielles et ancestrales d'origines politiques et religieuses présumées de ce jeu qui mettent en avant les parties jouées dans le Popol Vuh, le mythe sacré de création des Mayas. Comme on peut le voir ici avec la représentation d'un crapaud accroupi, le voyage sacré vers l'au-delà était conçu comme passant au travers des mâchoires d'une créature féminine à l'apparence de batracien.
Le port du joug, en dehors du contexte d'un jeu au rythme accéléré, était une prérogative de l'élite sociale. A El Tajin, divers rituels comportant des sacrifices humains sont représentés dans l'Aire de jeu du Sud, avec des compétiteurs sportifs portant des ceintures semblables à des jougs.
On trouve aussi le thème de la résurrection associé avec ce jeu de balle omniprésent lorsque le sang répandu à l'occasion de sacrifices est conçu comme une nourriture du Dieu Maïs, imitant alors l'irrigation de la terre par la pluie.