Paul Cézanne (1839-1906)
Paul Cézanne (1839-1906)

Arbres à Jas de Bouffan

Details
Paul Cézanne (1839-1906)
Arbres à Jas de Bouffan
graphite sur papier
32 x 49.2 cm.
Exécuté vers 1892-95

pencil on paper
12 5/8 x 19 3/8 in.
Executed circa 1892-95
Provenance
Alfred Flechtheim, Berlin (avant 1927).
Hans Purmann, Zurich (acquis auprès de celui-ci).
Heidi Vollmoeller, Zurich (don de celui-ci, avant 1956).
Collection particulière, New York.
Acquis auprès de celle-ci par le propriétaire actuel.
Literature
A. Chappuis, The Drawings of Paul Cézanne, a Catalogue Raisonné, New York, 1973, vol. I, p. 264, no. 1163 (illustré, vol. II).
Exhibited
Berlin, Galerie Alfred Flechtheim, Cézanne, Aquarelle und Zeichnungen, 1927, no. 44.
La Haye, Gemeentemuseum; Zurich, Kunstmuseum et Munich, Haus der Kunst, Paul Cézanne, juin-novembre 1956, no. 107, no. 162, puis no. 123.
Tokyo, Musée national d'art occidental; Kyoto, Musée de la ville de Kyoto et Fukuoka, Centre culturel de Fukuoka, Exposition Cézanne, mars-août 1974, no. 124 (illustré).
Tubingen, Kunsthalle, Paul Cézanne-Das zeichnerische Werk, octobre-décembre 1978, p. 335, no. 105 (illustré, p. 200).

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Natacha Muller
Natacha Muller

Lot Essay

Cette œuvre sera incluse au catalogue raisonné en ligne de l’oeuvre de Paul Cézanne, dont la section œuvres sur papier est en cours de préparation, sous la direction de Walter Feilchenfedt, David Nash et Jayne Warman.

« C’était pour lui «son foyer» ; dans l’enthousiasme de sa jeunesse, il en avait décoré le salon de grandes peintures murales qu’il fallait laisser derrière lui ; il fallait surtout abandonner le jardin et la superbe allée de marronniers que reflète l’eau transparente du bassin, la serre et le mur bas au-delà duquel, par temps clair, on pouvait apercevoir la montagne Sainte-Victoire, les longs bâtiments de la ferme où il avait observé les paysans jouant aux cartes, les rangs serrés des vignes courant jusqu’aux lointaines collines, et parmi celles-ci, la montée des Lauves, de l’autre côté de la ville. Le Jas, c’était aussi cette inestimable retraite qui lui était si nécessaire ; c’était le souvenir de la succession des saisons : les branches dénudées projetant de complexes figures sur le ciel d’hiver balayé par le vent ; les arbres poudrés de vert clair au printemps, puis, en été, la chaleur vibrante ponctuée par le chant incessant des cigales et, en automne, les vignes empourprées, les feuilles mortes bruissant sur le sol» J. Rewald, cité in Cézanne les dernières années (1895-1906), catalogue d’exposition, Grand Palais, Paris, 1978, p. 25-26.

“It was his home; in the enthusiasm of youth he had decorated the salon with large murals he had to leave behind; and above all he had to abandon the garden and the splendid chestnut tree walk reflected in the transparent water of the fountain, the glasshouse and that low wall above which on fine days, one could see the Montagne Sainte-Victoire, the long farm buildings where he had observed peasants playing cards, the close ranks of vines running to the distant hills, and among them, the Montée des Lauves, on the other side of town. Le Jas, was also the precious haven which was so necessary to him; it was the memory of the succession of seasons: naked branches projecting complex figures on a windswept winter sky; trees powdered with pale green in spring, then in summer the vibrant heat, punctuated by the incessant song of cicadas and in winter the crimson of vines, dead leaves crackling underfoot” J. Rewald, cited in Cézanne, les dernières années (1895-1906), exhibition catalogue, Grand Palais, Paris, 1978, p. 25-26).

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