Lot Essay
Le Comité Marc Chagall a confirmé l'authenticité de cette œuvre.
L' oeuvre Les Clowns et la lampe à pétrole a été exécutée en 1927, en simultané avec les très plébiscitées séries d’illustrations pour Les Fables de La Fontaine, commandées par Ambroise Vollard. Cette gouache de grand format partage de nombreux aspects novateurs développés par l’artiste dans son travail sur Les Fables, à la fois sur le plan technique –une application libre et audacieuse de la gouache sur la feuille- et sur le plan stylistique. Vollard décrivait le travail de Chagall de cette période comme une analyse unique de La comédie humaine, associant à la fois la maîtrise de l’art de conter les histoires et un réel sens de l’ironie, accompagnée d’un attachement profond à la nature et la vie rurale (catalogue d’exposition, Marc Chagall, Ceret, Musée d’art moderne, 1995-96, p. 13). Franz Meyer, beau-fils de l’artiste, analysera les gouaches de cette période, comme l'expression de la motivation de l’artiste pour voyager à la campagne, renouant ainsi avec la vie rurale, animale et végétale (F. Meyer, Marc Chagall, Londres, 1961, p. 348). La forme animale au centre dans Les clowns et la lampe à pétrole évoque particulièrement certaines des gouaches exécutées pour Les Fables, telles que La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Boeuf ou Le loup et la Cigogne, focalisant sur la centralité de l’animal dans la composition et le contraste des couleurs. Tout au long de sa carrière, Chagall continuera à intégrer les formes animales dans son oeuvre, souhaitant ainsi symboliser la relation séculaire qui lie l’homme à la bête. Sur la présente oeuvre, l’animal porte une lampe à pétrole appartenant à un clown. La lampe exprime symboliquement les souvenirs de l’enfance rurale de l’artiste, à Vitebsk, alors que le clown, lui, présage ce qui sera le prochain projet en collaboration avec Ambroise Vollard : le cirque.
Les clowns et la lampe à pétrole was executed in 1927, simultaneously to Chagall’s celebrated series of illustrations for La Fontaine's Fables commissioned by Ambroise Vollard. The present large scale gouache shares many of the innovative aspects which the artist developed through his work on the Fables, not only from a technical point of view with regard to the free and bold application of gouache to the sheet, but also notably from a stylistic stance. Vollard described Chagall’s work from this period as constituting a unique comment on La comédie humaine, the work of a master story-teller with a sense of irony and as well as a deep affection for nature and rural life (Marc Chagall, exhibition catalogue, Ceret, Musée d’art moderne, 1995-96, p. 13). Franz Meyer, the artist's son in law, has also written about this period, noting that the artist’s motivation for his gouaches stemmed in particular from a wish to travel in the countryside in order to reacquaint himself with the rural life of animals and plants. (F. Meyer, Marc Chagall, London, 1961, p. 348). The treatment of the central animal form in Les clowns et la lampe à pétrole closely recalls several of the gouaches executed for the Fables, such as La Grenouille qui se veut faire aussi grosse que le Boeuf, or Le Loup et la Cigogne, with its central positioning within the composition and the focus of contrasting colours. Throughout his career, Chagall would continue to integrate animal forms into his work, a wish to symbolise the age-old relation of man to beast. In the present work, the animal carries a petrol lamp belonging to a clown; the lamp is also symbolic of the artist’s memories of his upbringing in rural Vitebsk, whereas the clown presages the next project Chagall would work on for Ambroise Vollard, that of his Circus series.
L' oeuvre Les Clowns et la lampe à pétrole a été exécutée en 1927, en simultané avec les très plébiscitées séries d’illustrations pour Les Fables de La Fontaine, commandées par Ambroise Vollard. Cette gouache de grand format partage de nombreux aspects novateurs développés par l’artiste dans son travail sur Les Fables, à la fois sur le plan technique –une application libre et audacieuse de la gouache sur la feuille- et sur le plan stylistique. Vollard décrivait le travail de Chagall de cette période comme une analyse unique de La comédie humaine, associant à la fois la maîtrise de l’art de conter les histoires et un réel sens de l’ironie, accompagnée d’un attachement profond à la nature et la vie rurale (catalogue d’exposition, Marc Chagall, Ceret, Musée d’art moderne, 1995-96, p. 13). Franz Meyer, beau-fils de l’artiste, analysera les gouaches de cette période, comme l'expression de la motivation de l’artiste pour voyager à la campagne, renouant ainsi avec la vie rurale, animale et végétale (F. Meyer, Marc Chagall, Londres, 1961, p. 348). La forme animale au centre dans Les clowns et la lampe à pétrole évoque particulièrement certaines des gouaches exécutées pour Les Fables, telles que La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Boeuf ou Le loup et la Cigogne, focalisant sur la centralité de l’animal dans la composition et le contraste des couleurs. Tout au long de sa carrière, Chagall continuera à intégrer les formes animales dans son oeuvre, souhaitant ainsi symboliser la relation séculaire qui lie l’homme à la bête. Sur la présente oeuvre, l’animal porte une lampe à pétrole appartenant à un clown. La lampe exprime symboliquement les souvenirs de l’enfance rurale de l’artiste, à Vitebsk, alors que le clown, lui, présage ce qui sera le prochain projet en collaboration avec Ambroise Vollard : le cirque.
Les clowns et la lampe à pétrole was executed in 1927, simultaneously to Chagall’s celebrated series of illustrations for La Fontaine's Fables commissioned by Ambroise Vollard. The present large scale gouache shares many of the innovative aspects which the artist developed through his work on the Fables, not only from a technical point of view with regard to the free and bold application of gouache to the sheet, but also notably from a stylistic stance. Vollard described Chagall’s work from this period as constituting a unique comment on La comédie humaine, the work of a master story-teller with a sense of irony and as well as a deep affection for nature and rural life (Marc Chagall, exhibition catalogue, Ceret, Musée d’art moderne, 1995-96, p. 13). Franz Meyer, the artist's son in law, has also written about this period, noting that the artist’s motivation for his gouaches stemmed in particular from a wish to travel in the countryside in order to reacquaint himself with the rural life of animals and plants. (F. Meyer, Marc Chagall, London, 1961, p. 348). The treatment of the central animal form in Les clowns et la lampe à pétrole closely recalls several of the gouaches executed for the Fables, such as La Grenouille qui se veut faire aussi grosse que le Boeuf, or Le Loup et la Cigogne, with its central positioning within the composition and the focus of contrasting colours. Throughout his career, Chagall would continue to integrate animal forms into his work, a wish to symbolise the age-old relation of man to beast. In the present work, the animal carries a petrol lamp belonging to a clown; the lamp is also symbolic of the artist’s memories of his upbringing in rural Vitebsk, whereas the clown presages the next project Chagall would work on for Ambroise Vollard, that of his Circus series.