IMPORTANT MASQUE TEOTIHUACAN
FINE TEOTIHUACAN STONE MASK
PÉRIODE CLASSIQUE env. 450-650 ap. JC
IMPORTANT MASQUE TEOTIHUACAN
FINE TEOTIHUACAN STONE MASK
PÉRIODE CLASSIQUE env. 450-650 ap. JC
IMPORTANT MASQUE TEOTIHUACAN
FINE TEOTIHUACAN STONE MASK
PÉRIODE CLASSIQUE env. 450-650 ap. JC
2 More
ƒ: In addition to the regular Buyer’s premium, a c… Read more
IMPORTANT MASQUE TEOTIHUACAN FINE TEOTIHUACAN STONE MASK PÉRIODE CLASSIQUE env. 450-650 ap. JC

MEXICO

Details
IMPORTANT MASQUE TEOTIHUACAN
FINE TEOTIHUACAN STONE MASK
PÉRIODE CLASSIQUE env. 450-650 ap. JC
MEXICO
Listwanite verte et brune mouchetée
Hauteur 18.3 cm. (7 ¼ in.)
Largeur 21.5 cm . (8 ½ in.)
Profondeur 7.2 cm. (2 7/8 in.)

Provenance
L. E. Bryant, Roberta, Tennessee, janvier 1933
Pierre Matisse, New York, acquis en 1934-1935
Carl et Agnès Harrison, après 1936
Par descendance aux propriétaire actuel

Carl et Agnès Harrison (belle-sœur de Pierre Matisse) ont reçu ce masque en cadeau ou l’ont acheté auprès de ce dernier, et il est ensuite resté dans la famille. Matisse avait envoyé à ce sujet en avril 1941 une lettre à son beau-frère Carl Harrison, dans laquelle il lui suggérait qu’ils pouvaient apporter le masque à son ami Georges Vaillant, conservateur associé au Musée Américain d’Histoire Naturelle de New York pour avoir son avis sur une attribution précise. En Effet, Matisse remettait en question l'attribution faite par Bryant,le propriétaire précédent, comme étant un masque Toltèque.

Carl and Agnes Harrison (the latter Pierre Matisse’s sister-in-law) either were gifted or purchased from the above after 1936 and thence by descent
Matisse authored a letter to his brother-in-law, Carl Harrison in April, 1941 where he suggests that they bring the Teotihuacan mask to the American Museum of Natural History in New York to have his friend, George Vaillant, the associate curator, elucidate on its cultural attribution as Matisse disagreed with Bryant, the original owner, who labeled the mask as Toltec.
Exhibited
New York, America, Oceania, Africa, Pierre Matisse Gallery, April 20-May 9, 1936, no. 7
Special Notice
ƒ: In addition to the regular Buyer’s premium, a commission of 5.5% inclusive of VAT of the hammer price will be charged to the buyer. It will be refunded to the Buyer upon proof of export of the lot outside the European Union within the legal time limit. (Please refer to section VAT refunds)
Further Details

Brought to you by

Nathalie Hammerschmidt
Nathalie Hammerschmidt

Check the condition report or get in touch for additional information about this

If you wish to view the condition report of this lot, please sign in to your account.

Sign in
View condition report

Lot Essay

Ce masque sculpté dans un rendu très expressif représente le visage majestueux d’un jeune personnage dont les traits incarnent l’idéal artistique Teotihuacan avec ses lèvres épaisses au traitement vigoureux, son élégante fossette de Cupidon en creux, son nez aquilin, ses narines profondes, ses grands yeux ouverts anciennement incrustés et ses grandes oreilles percées toutes deux décorées d’un élégant motif enroulé longiligne. Le masque réalisé dans une variante de listwanite mouchetée brune et verte est pourvu de trous de suspension à l’arrière du menton et de la tête et aux quatre angles du revers.

Au moment de son apogée au 6ème s. de notre ère, la cité de Teotihuacan, qui se trouve au nord de l’actuelle Mexico City, était l’une des plus grandes villes du monde. Elle regroupait alors plus de 100.000 habitants et comportait de hautes pyramides, des immeubles résidentiels de plusieurs étages, de larges avenues et des plusieurs centres cérémoniels. Le plan général de la ville était conçu pour s’aligner sur les montagnes et grottes sacrées des environs. Le niveau d’importance de l’ancienne cité, tant dans le domaine des arts que dans celui de l’économie n’a pas eu d’égal depuis la période des Aztèques qui considéraient cette immense ville-état comme le « Royaume des Dieux ».
Les masques en pierre figurent parmi les productions les plus remarquables et les plus identifiables qui soient réalisées dans des proportions identiques à la réalité. Leurs formes idéalisées et expressives ont été sculptées dans une grande variété de matériaux et sous diverses proportions, avec parfois des ajouts spécifiques de pigments colorés ou de stuc, et certains masques ont aussi été décorés avec des coquillages ou des inclusions de pierre au niveau des yeux ou de la bouche, laissant supposer qu’ils avaient pu être initialement colorés.
Selon Mathew Robb, "Les diverses pierres pouvaient rappeler les couleurs intenses du maïs … placés en pleine lumière et ainsi être la version Teotihuacan du Dieu du Maïs." (Robb 2016: 237)
En effet, Le jeune Dieu du Maïs était l’une des principales divinités du panthéon mésoaméricain pour évoquer la fertilité et la renaissance.
Voir Berrin et Pasztory 1993: pl. 24 pour un masque aux proportions similaires.

L’utilisation réelle de ces masques dégageant prestance et solennité fait débat et ils incarnent peut-être sous des traits stylisés des divinités importantes ou des souverains du passé, représentés de façon réaliste pour être disposés dans les temples ou transportés lors des cérémonies le long de la Voie Sacrée, cette imposante avenue qui s’étend entre la Pyramide du Soleil et celle de la Lune. Une hypothèse récente suggère aussi que ce type de masque a pu être placé sur les dépouilles mortuaires de l’élite sociale (Robb, 2017).
La Galerie Pierre Matisse de New York, ainsi dénommée en raison de son fondateur qui était le plus jeune fils de Henri Matisse, a ouvert ses portes en 1931. Pierre Matisse (1900-1989) fut pendant longtemps le leader américain dans le domaine de la promotion de divers artistes européens parmi lesquels figurent Joan Miro, Marc Chagall, Balthus, Léger, tout comme également pour les peintres associés au mouvement avant-gardiste du Surréalisme comme Yves Tanguy, Wilfredo Lam, Leonora Carrington et Roberto Matta.
Matisse a connu très tôt les arts ethnographiques par l’intermédiaire de son père qui était lui-même collectionneur en la matière, comme beaucoup d’artistes novateurs du début du 20ème siècle. Matisse œuvra de concert avec le célèbre marchand parisien Charles Ratton et en Amérique avec le galeriste Earl Stendahl qui l’initia à l’art précolombien qu’il collectionnait lui-même et Matisse organisa à New York certaines des premières expositions dans le domaine.
Le collectionneur et marchand Eugène Thaw a dit de Matisse après sa mort qu’il « était un homme à l’œil infaillible, bien au-delà du domaine qui était d’ordinaire celui de sa propre spécialité. A l’apogée de sa galerie tout comme à son propre domicile, on pouvait rencontrer des objets inattendus de toutes sortes, tels des exemples splendides d’art précolombien ou d’art tribal qu’il avait collectés dans les tous premiers temps où les collectionneurs contemporains les achetaient » (New York Time, 11 août 1989).


The sensitively carved mask depicting a youthful and majestic personage whose features embody the Teotihuacan ideal with boldly sculpted full lips, gently curved philtrum, aquiline nose and drilled nostrils, the wideset oval eyes, once inlaid, and high pierced ears each incised with an elongated scroll motif; in mottled shades of green and brown listwanite; drilled with suspension holes at the back of the chin, forehead and four interior corners.

At the peak of its power in the 6th century A.D., Teotihuacan which is north of modern Mexico City, was one of the largest cities in the world. It had more than 100,000 inhabitants, tall pyramids, multistory residential buildings, broad avenues and ceremonial structures. The city’s plan was thought to be based on the alignment of the surrounding sacred mountains and the caves in the region. The far- reaching influence of the ancient metropolis both in the arts and economy would only be surpassed during the reign of the Aztecs, the latter considered the sprawling city-state as the “Place of the Gods”.

Stone masks are among the most distinctive and iconic portable stone artifacts from the temple- city. These idealized and dramatic masks were made in a variety of stones and proportions, some distinguished by the addition of pigment or stucco and others further ornamented with the addition of shell or stone inlays for the mouth and eyes, suggesting that they were once colorful objects.

According to Matthew Robb, “The stones might relate to the colorful strains of maize… seen in this light, they may be Teotihuacan versions of the Maize God." (Robb: 2016 , 237)

The youthful Maize God is a key deity in the Mesoamerican pantheon representing fertility and renewal.
See Berrin and Pasztory 1993: pl. 24 for a mask of similar proportional format

The function of these bold and sculptural masks has been oft-debated, perhaps these were idealized representations of significant deities or powerful ancestors, attached to their perishable effigies, and displayed in temples, or transported in ceremonies along the Via Sacra, the imposing corridor between the Pyramids of the Sun and the Moon. A newer concept suggests that the masks were affixed to mortuary bundles of elite personages.
The Pierre Matisse Gallery, located in New York, named after its founder, the younger son of Henri Matisse, opened its doors in 1931. Pierre Matisse (1900-1989) was a longtime champion in America of a diverse group of European artists including Joan Miro, Marc Chagall, Balthus, Leger and those painters associated in the vanguard of Surrealism among them Yves Tanguy, Wilfredo Lam, Leonora Carrington and Roberto Matta.
Matisse was exposed to ethnographic art early on through his father, who was a collector of the Arts Premiers like many early 20th century pioneering artists. Matisse went on to join forces with well-known Paris dealers as Charles Ratton, and in America with the gallerist, Earl Stendahl of Los Angeles, who introduced Matisse to Pre-Columbian art, which he showcased and collected personally. Matisse mounted some of the first selling exhibitions in these domains in New York.
Eugene Thaw, the former collector and dealer, said of Matisse upon his death, “He was a man of unerring eye, even in areas outside his field in which he specialized. In the heyday of his gallery and in his own house, there were always unexpected things-above all, wonderful examples of pre-Columbian art and tribal art, he harked back to the early days of the modernist collecting” (New York Times, August 11, 1989)

More from Arts d'Afrique, d'Océanie et d'Amérique

View All
View All