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Details
PICABIA, Francis
Poésie Ron-Ron. Manuscrit autographe et tapuscrit, signé et daté à Lausanne, le 24 février 1919
EXCEPTIONNEL MANUSCRIT
ENSEMBLE DE POÈMES AUTOGRAPHES COMPORTANT DE NOMBREUSES ANNOTATIONS DESTINÉES AU TYPOGRAPHE, EN VUE DE LA PUBLICATION DU RECUEIL POESIE RON-RON
UN DESSIN ORIGINAL SIGNÉ DE PICABIA
Au total 35 pp. manuscrites à l’encre noire sur autant de feuillets et 4 pp. dactylographiées sur autant de feuillets, papier à ligne de format in-8 (270 x 210 mm), montés sur onglets et reliés
Le manuscrit se décompose ainsi :
- 1 feuillet non folioté : page de titre, où Picabia indique les dimensions souhaitées, ainsi que vouloir un lettrage noir sur couverture dorée. La version publiée comportera une couverture rouge, avec lettre du titre dorée.
- 1 feuillet non folioté : justification du tirage, annonçant 50 exemplaires. Le tirage sera porté à 100 dans l’édition.
- 1 feuillet non folioté : citation introductive de Francis Picabia, qui sera conservée dans la version publiée : « La mode, est une feuille morte. F.P. ».
- 31 pages foliotés 0 à 31 : manuscrit autographe de Poésie Ron-Ron. Le texte est pratiquement complet, puisque manque uniquement le feuillet qui aurait dû être folioté 1 - le passage manquant va du 11ème vers de la p. 6 au 4ème vers de la p. 8 inclus. Le souhait de Picabia, qui indique au typographe d’imprimer le texte à raison de « 15 lignes par page » (f. 0), sera respecté. Une très large portion du texte du manuscrit se trouve déjà dans son état définitif, mais le document présente tout de même plusieurs variantes. Sans toutes les citer, remarquons que le texte tel qu’écrit f.4 « La vie est une loterie/dans un fauteuil désespéré/la France héroïsme de dentelle/dans le lit qui aboie/au Soleil » sera modifié, dans la version publiée, de cette manière : « La vie loterie/dans un fauteuil désespéré/France héroïsme/dans le lit qui aboie/au bidet de la lune ». Il est d’ailleurs intéressant de noter que Picabia effectuera ces modifications sur les épreuves de l’ouvrage.
Plus loin dans le manuscrit, le feuillet 11 évoque « un ministère fatal », quand la version publiée parle p. 23 du « ministère de la nappe Tordue ».
Parfois il s’agit de simples corrections orthographiques, comme ce « jugement superficielle » (f. 26) corrigé en « superficiel » (p. 47), ou ces « bouteilles anéantis » (f. 30), corrigées en « anéanties » (p. 53). Il arrive que des passages soient manquants dans le manuscrit, signe que plusieurs vers auraient été ajoutés par Picabia avant la publication : ainsi, un mot et les trois derniers vers de la p. 44 ne se trouvent pas sur le feuillet 25, qui correspond à ce passage dans le manuscrit. Les annotations marginales de Picabia suggèrent que ces feuillets manuscrits ont été transmis au typographe, et bien utilisés par lui : ainsi, une dizaine de vers du feuillet 4 ont été entourés, avec l’indication : « il faut faire suivre cela et ne pas le mettre à la page 14 (page 12) ». Si l’on se reporte aux pages 12 à 14 des épreuves, on peut lire une quarantaine de vers qui seront redistribués dans la version publiée, en accord avec leur agencement dans le manuscrit.
Ainsi, peut-être faut-il voir dans certains de ces feuillets une sorte d’étape intermédiaire entre les premières épreuves et la version finalement publiée du texte.
Le manuscrit est suivi de 4 feuillets dactylographiés, correspondant à la fin du poème, où le texte a pris sa forme définitive.
Le feuillet 27 comporte DEUX DESSINS ORIGINAUX DE PICABIA, à l’encre noire, représentant un tuyau et un robinet qui goutte.
Monté sur onglet, en tête de volume : un DESSIN ORIGINAL SIGNÉ DE PICABIA, à l’encre noire sur feuillet bleu à en-tête du mouvement DADA (265 x 210 mm), où, par jeu de transparence, des lignes droites agencées des deux côtés de la feuille écrivent le nom « TZARA ».
Plaquette de présentation de l’exposition Quelques œuvres de Picabia (époque dada 1915-1925), organisée du 20 novembre au 4 décembre 1951 par la Galerie Artiste et Artisan à Paris (265 x 210 mm)
RELIURE SOUPLE MUETTE DE JEAN DE GONET, signée et datée 1981 : veau beige au mors, bordure en relief en trois pièces de la même peau, mais polie à l'agate et rivetée d'inox, pièces d'attaches cintrées en peau de truie blanche rivetées, couture sur trois lanières de veau beige, dos de peau de truie blanche au centre, veau poli en tête et queue et pour les bandes de lanières, doublures de nubuck beige, gardes de veau coquille d'œuf, chemise et étui.
RÉFÉRENCE : F. Le Bars, Jean de Gonet catalogue raisonné, I, 216.
Poésie Ron-Ron. Manuscrit autographe et tapuscrit, signé et daté à Lausanne, le 24 février 1919
EXCEPTIONNEL MANUSCRIT
ENSEMBLE DE POÈMES AUTOGRAPHES COMPORTANT DE NOMBREUSES ANNOTATIONS DESTINÉES AU TYPOGRAPHE, EN VUE DE LA PUBLICATION DU RECUEIL POESIE RON-RON
UN DESSIN ORIGINAL SIGNÉ DE PICABIA
Au total 35 pp. manuscrites à l’encre noire sur autant de feuillets et 4 pp. dactylographiées sur autant de feuillets, papier à ligne de format in-8 (270 x 210 mm), montés sur onglets et reliés
Le manuscrit se décompose ainsi :
- 1 feuillet non folioté : page de titre, où Picabia indique les dimensions souhaitées, ainsi que vouloir un lettrage noir sur couverture dorée. La version publiée comportera une couverture rouge, avec lettre du titre dorée.
- 1 feuillet non folioté : justification du tirage, annonçant 50 exemplaires. Le tirage sera porté à 100 dans l’édition.
- 1 feuillet non folioté : citation introductive de Francis Picabia, qui sera conservée dans la version publiée : « La mode, est une feuille morte. F.P. ».
- 31 pages foliotés 0 à 31 : manuscrit autographe de Poésie Ron-Ron. Le texte est pratiquement complet, puisque manque uniquement le feuillet qui aurait dû être folioté 1 - le passage manquant va du 11ème vers de la p. 6 au 4ème vers de la p. 8 inclus. Le souhait de Picabia, qui indique au typographe d’imprimer le texte à raison de « 15 lignes par page » (f. 0), sera respecté. Une très large portion du texte du manuscrit se trouve déjà dans son état définitif, mais le document présente tout de même plusieurs variantes. Sans toutes les citer, remarquons que le texte tel qu’écrit f.4 « La vie est une loterie/dans un fauteuil désespéré/la France héroïsme de dentelle/dans le lit qui aboie/au Soleil » sera modifié, dans la version publiée, de cette manière : « La vie loterie/dans un fauteuil désespéré/France héroïsme/dans le lit qui aboie/au bidet de la lune ». Il est d’ailleurs intéressant de noter que Picabia effectuera ces modifications sur les épreuves de l’ouvrage.
Plus loin dans le manuscrit, le feuillet 11 évoque « un ministère fatal », quand la version publiée parle p. 23 du « ministère de la nappe Tordue ».
Parfois il s’agit de simples corrections orthographiques, comme ce « jugement superficielle » (f. 26) corrigé en « superficiel » (p. 47), ou ces « bouteilles anéantis » (f. 30), corrigées en « anéanties » (p. 53). Il arrive que des passages soient manquants dans le manuscrit, signe que plusieurs vers auraient été ajoutés par Picabia avant la publication : ainsi, un mot et les trois derniers vers de la p. 44 ne se trouvent pas sur le feuillet 25, qui correspond à ce passage dans le manuscrit. Les annotations marginales de Picabia suggèrent que ces feuillets manuscrits ont été transmis au typographe, et bien utilisés par lui : ainsi, une dizaine de vers du feuillet 4 ont été entourés, avec l’indication : « il faut faire suivre cela et ne pas le mettre à la page 14 (page 12) ». Si l’on se reporte aux pages 12 à 14 des épreuves, on peut lire une quarantaine de vers qui seront redistribués dans la version publiée, en accord avec leur agencement dans le manuscrit.
Ainsi, peut-être faut-il voir dans certains de ces feuillets une sorte d’étape intermédiaire entre les premières épreuves et la version finalement publiée du texte.
Le manuscrit est suivi de 4 feuillets dactylographiés, correspondant à la fin du poème, où le texte a pris sa forme définitive.
Le feuillet 27 comporte DEUX DESSINS ORIGINAUX DE PICABIA, à l’encre noire, représentant un tuyau et un robinet qui goutte.
Monté sur onglet, en tête de volume : un DESSIN ORIGINAL SIGNÉ DE PICABIA, à l’encre noire sur feuillet bleu à en-tête du mouvement DADA (265 x 210 mm), où, par jeu de transparence, des lignes droites agencées des deux côtés de la feuille écrivent le nom « TZARA ».
Plaquette de présentation de l’exposition Quelques œuvres de Picabia (époque dada 1915-1925), organisée du 20 novembre au 4 décembre 1951 par la Galerie Artiste et Artisan à Paris (265 x 210 mm)
RELIURE SOUPLE MUETTE DE JEAN DE GONET, signée et datée 1981 : veau beige au mors, bordure en relief en trois pièces de la même peau, mais polie à l'agate et rivetée d'inox, pièces d'attaches cintrées en peau de truie blanche rivetées, couture sur trois lanières de veau beige, dos de peau de truie blanche au centre, veau poli en tête et queue et pour les bandes de lanières, doublures de nubuck beige, gardes de veau coquille d'œuf, chemise et étui.
RÉFÉRENCE : F. Le Bars, Jean de Gonet catalogue raisonné, I, 216.
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Adrien Legendre
Head of Department