拍品专文
Cette oeuvre sera incluse dans le catalogue critique de l'oeuvre sculpté d'Auguste Rodin actuellement en préparation par Jérôme Le Blay sous l'égide de la Galerie Brame & Laurenceau.
Frère et Soeur est un témoignage de la passion qu'Auguste Rodin vouait à sa muse Camille Claudel. En effet, si le petit enfant est tiré d'une série que Rodin modela entre 1870 et 1880, la jeune fille qui le porte dans ses bras est un hommage que le maître rend à son élève. Camille Claudel avait sculpté vers 1886 la délicate Jeune fille à la gerbe (Paris, no. 19), dont Rodin admirait la grâce du corps et l'évocation de la douceur de la position. Les deux amoureux travaillant en pleine harmonie, il s'en inspirera plus tard pour imaginer la belle Galatée (Tancock, no. 25-4) assise sur un rocher, qu'il utilisera pour Frère et soeur. Les deux personnages sont assemblés vers 1890. La jeune fille serre contre elle un petit frère qui semble se défendre de son affection, composant avec lui un groupe remarquable par la fraîcheur de son inspiration. Cette union dans la création entre le Maître et l'élève est unique. Frère et soeur, oeuvre troublante de tendresse nous laisse entrevoir les mains confondues des deux amants, comme un témoignage secret et symbolique de leur amour scellé dans le bronze.
Frère et soeur is a testimony to Auguste Rodin's passion for his muse Camille Claudel. While the infant is drawn from a series Rodin sculpted between 1870 and 1880, the young girl is an homage from the master to his pupil. Around 1886, Camille Claudel had sculpted Jeune fille à la gerbe (Paris, no. 19), which Rodin admired for the grace of the slender body and the tenderness evoked by the pose. The two lovers worked together in complete harmony and he was later inspired by her to create the beautiful Galatée (Tancock, no. 25-4) sitting on a rock, which he then incorporated in Frère et soeur. Around 1890 Rodin transformed these two figures into the present young girl embracing her younger brother, who, in resisting her affection, creates a scene notable for its freshness of inspiration. This creative union between master and pupil is unique in Frère et soeur, a tender work which suggests the interwoven hands of the two lovers, Claudel and Rodin, akin to a secret testimony of their love sealed in bronze.
(fig. 1) Rodin dans son atelier, 1886.
(Photo Bergerac)
Frère et Soeur est un témoignage de la passion qu'Auguste Rodin vouait à sa muse Camille Claudel. En effet, si le petit enfant est tiré d'une série que Rodin modela entre 1870 et 1880, la jeune fille qui le porte dans ses bras est un hommage que le maître rend à son élève. Camille Claudel avait sculpté vers 1886 la délicate Jeune fille à la gerbe (Paris, no. 19), dont Rodin admirait la grâce du corps et l'évocation de la douceur de la position. Les deux amoureux travaillant en pleine harmonie, il s'en inspirera plus tard pour imaginer la belle Galatée (Tancock, no. 25-4) assise sur un rocher, qu'il utilisera pour Frère et soeur. Les deux personnages sont assemblés vers 1890. La jeune fille serre contre elle un petit frère qui semble se défendre de son affection, composant avec lui un groupe remarquable par la fraîcheur de son inspiration. Cette union dans la création entre le Maître et l'élève est unique. Frère et soeur, oeuvre troublante de tendresse nous laisse entrevoir les mains confondues des deux amants, comme un témoignage secret et symbolique de leur amour scellé dans le bronze.
Frère et soeur is a testimony to Auguste Rodin's passion for his muse Camille Claudel. While the infant is drawn from a series Rodin sculpted between 1870 and 1880, the young girl is an homage from the master to his pupil. Around 1886, Camille Claudel had sculpted Jeune fille à la gerbe (Paris, no. 19), which Rodin admired for the grace of the slender body and the tenderness evoked by the pose. The two lovers worked together in complete harmony and he was later inspired by her to create the beautiful Galatée (Tancock, no. 25-4) sitting on a rock, which he then incorporated in Frère et soeur. Around 1890 Rodin transformed these two figures into the present young girl embracing her younger brother, who, in resisting her affection, creates a scene notable for its freshness of inspiration. This creative union between master and pupil is unique in Frère et soeur, a tender work which suggests the interwoven hands of the two lovers, Claudel and Rodin, akin to a secret testimony of their love sealed in bronze.
(fig. 1) Rodin dans son atelier, 1886.
(Photo Bergerac)