ALEXANDER CALDER (1898-1976)
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ALEXANDER CALDER (1898-1976)

Dancers and Sphere

细节
ALEXANDER CALDER (1898-1976)
Dancers and Sphere
bois peint, feuilles de métal, fil de fer et moteur (110 volts)
10 x 64.5 x 29 cm. (4 x 25 3/8 x 11 3/8 in.)
Exécuté en 1936
来源
Galerie Maeght, Paris.
Galerie Tarica, Paris.
Acquis auprès de celle-ci par Yves Saint Laurent et Pierre Bergé, juillet 1989.
出版
J.J. Sweeney, Alexander Calder, New York, 1951, p. 38 (illustré).
J.J. Sweeney, Five American Sculptors, catalogue d'exposition, New York, The Museum of Modern Art, 1969, p. 36.
H.H. Arnason et A. Calder, Calder, Paris, 1971, p. 202, no. 17 (illustré).
M. Seuphor, L'Art Abstrait, Paris, 1972, vol. II, p. 227, no. 137 (illustré, p. 88).
J. Lipman et M. Aspinwall, Alexander Calder and His Magical Mobiles, New York, 1981, p. 93 (illustré en couleur, p. 44).
M. Gibson, Calder, Paris, 1988, pp. 100-101.
"Alexander Calder", in Louisiana Revy, no. 36, septembre 1995, p. 89, no. 34 (illustré).
A. Pierre, Calder: La sculpture en mouvement, Paris, 1996, p. 108, no. 74g (illustré en couleur, p. 74).
展览
New York, The Museum of Modern Art, Alexander Calder: Sculptures and Constructions, septembre 1943-janvier 1944, p. 58, no. 46 (illustré, p. 36).
Londres, The Tate Gallery, Alexander Calder: Sculpture, Mobiles, juillet-août 1962, p. 18, no. 18.
New York, The Solomon R. Guggenheim Museum, Alexander Calder: A Retrospective Exhibition, novembre 1964-janvier 1965, no. 135.
Paris, Musée National d'Art Moderne, Centre Georges Pompidou, Calder, juillet-octobre 1965, p. 22, no. 95.
Zurich, Galerie Maeght, Alexander Calder: Retrospektive, mai-juillet 1973, no. 1 (illustré en couleur).
Munich, Haus der Kunst et Zurich, Kunsthaus, Calder, mai-novembre 1975, no. 17 (illustré en couleur, p. 71).
New York, Whitney Museum of American Art; Atlanta, High Museum of Art; Minneapolis, Walker Art Center et Dallas, Museum of Fine Arts, Calder's Universe, octobre 1976-octobre 1977, p. 258 (illustré en couleur).
Pittsburgh, Museum of Art-Carnegie Institute; San Francisco Museum of Art et New York, Whitney Museum of Art, Abstract Painting and Sculpture in America 1927-1944, novembre 1983-décembre 1984, p. 239, no. 22 (illustré en couleur, p. 89).
Humlebaek, Louisiana Museum of Modern Art, Alexander Calder, octobre 1995-janvier 1996, no. 34.
Stockholm, Moderna Museet, Alexander Calder 1898-1976, mars-mai 1996.
Paris, Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, Alexander Calder 1898-1976, juillet-octobre 1996, p. 214, no. 37 (illustré en couleur, p. 73).
注意事项
No VAT will be charged on the hammer price, but VAT payable at 19.6% (5.5% for books) will be added to the buyer’s premium which is invoiced on a VAT inclusive basis ''For lots subject to the artist''s resale right, and marked with the ''Artist''s Resale Right symbol'' will collect from the buyer, on behalf of and in the name of the seller, a sum equal to the resale right payable on the lot. Christie''s will pay this sum on to the collecting agency, or if applicable, directly to the artist.''
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'DANCERS AND SPHERE'; PAINTED WOOD, METAL SHEETS, IRON WIRE AND ENGINE (110 VOLTS).


Like silhouettes with outstretched arms, two elegant, colourful figures cut into metal flare out onto a motor-driven axis. They are, as the work's title suggests, small star dancers making their revolution around a white sphere, a tiny heavenly body floating in space. This mechanical mobile was made in 1936 by Alexander Calder, part of a series of work directly related to the world of dance, for which the artist used the expression "ballet-object". The possibility of controlling and superimposing movements as if through choreography is part of one of the sculptor's fundamental concerns; his work of miniaturisation of the circus universe, especially with the work Circus Scene (1929; Calder Foundation, New York), would make a name for the artist at the forefront of the arts scene.

However, it was the visit to Mondrian's studio in autumn of 1930 that would push the artist to "work in the abstract." Upon seeing the painter's white wall tacked with yellow, red, blue and black squares, he got the idea to make "[these elements] oscillate in different directions and amplitudes"1. Calder did put this theory into practice using the metal materials he was accustomed to. Various experiences led him to create his first wind-driven sculptures in 1932, which he exhibited at the Vignon Gallery. Marcel Duchamp, who must not have been insensitive to the issue of movement since he himself took on the "rotorelief" adventure, baptized these works "mobile".

Between 1935 and 1936, the sculptor collaborated with Martha Graham on several projects. The American choreographer gave Calder two opportunities to introduce his mobiles onto a stage. In the rehearsals for the ballet Panorama, their first attempt to merge sculpture and dance, Calder tried to set the mobiles in motion by the dancers, but the ties -- small, thin cords -- between the dancers and the sculptures were too restrictive. The following year, Calder and Martha Graham decided to stage a new play called Horizons, in which the mobiles and the dance steps interacted in parallel dialogue. The mobiles designed as "visual preludes" came in between dances. If the critics are to be believed, the impact of Calder's works was such that they distracted the audience's attention from the show's main focus, dance.
Conceived during his collaboration with Martha Graham, Dancers and Sphere is a condensed reflection of the artist's work and philosophy that would lead his career. This work represents in the same time a model of a stage and a well-oiled mechanism. It owes as much to Calder's playful spirit -- the artist made his own toys as a child -- as to his theoretical and practical training as an engineer, a four-year course at the Stevens Institute in Hoboken, New Jersey. In its use of a decidedly abstract vocabulary, the work lends itself to a multitude of analogies. It may show both dancers' pirouettes and acrobats' juggling in the rings of a circus. Dancers and Sphere is a testimony of the poetry and the creativity attached to Calder's universe, expressed in a very inspiring way.
Notes:
1 Calder's visit in Mondrian's studio is related by Calder himself in a letter dated 4 novembre 1934 to Albert E. Gallatin. This letter is housed in Arhives of American Art, Smithsonian Institution, Washington, D.C., A.E. Gallatin Papers. The letter is reproduced in A. Pierre, Calder. La sculpture en mouvement, Paris, 1996, pp. 94-95.

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Cette oeuvre est répertoriée dans les archives de la Fondation Calder sous le no. A00280.


Comme des silhouettes aux bras dépliés, deux élégantes figures de couleur découpées dans le métal déploient leur corolle sur un axe mue par un moteur. Ce sont, comme l'indique le titre donné à l'oeuvre, des danseuses étoiles qui réalisent leur révolution autour d'une sphère blanche, petit astre flottant dans l'espace. Ce mobile mécanique fait partie d'une série d'oeuvres directement liées au monde de la danse et que l'artiste nomme "objet-ballet". La possibilité de contrôler et de superposer les mouvements à la manière d'une chorégraphie participe d'un souci fondamental du sculpteur et c'est notamment son travail de miniaturisation du monde du cirque, avec l'oeuvre Circus Scene (1929; Calder Foundation, New York) qui le fera connaître sur le devant de la scène artistique.

Cependant, c'est suite à la visite de l'atelier de Mondrian à l'automne 1930 que le sculpteur envisagea de "travailler dans l'abstrait". En effet, à la vue de son mur blanc sur lequel étaient punaisés des cartons de couleur jaune, rouge, bleu et noir il lui vint alors l'idée de faire "osciller [ces éléments] dans des directions et à des amplitudes différentes"1. Calder mis alors ces idées en pratique par l'utilisation des matériaux métalliques qui lui étaient familiers. Différentes expériences le menèrent en 1932 aux premières sculptures mues par le vent qui furent exposées à la Galerie Vignon, à Paris. Marcel Duchamp, qui ne pouvait être insensible à la question du mouvement, puisqu'il s'était lui-même engagé dans l'aventure des "rotoreliefs", baptisa alors ces oeuvres de "mobile".

Entre 1935 et 1936 l'artiste collabora avec Martha Graham sur différents projets. La chorégraphe américaine proposa au sculpteur par deux fois d'introduire ses mobiles sur un plateau de théâtre. Dans le ballet Panorama, première tentative de fusion entre sculpture et danse, Calder avait tenté lors des répétitions de faire actionner les mobiles par les danseurs. Mais les liens - de fines cordelettes - qui rattachaient les danseurs aux sculptures s'avérèrent trop contraignants. L'année suivante, Calder et Martha Graham décidèrent de monter un nouveau spectacle intitulé Horizons: Les mobiles et les pas de danse dialoguaient désormais chacun de leur côté, les mobiles conçus comme des "préludes visuels" intervenaient ainsi entre les danses. A en croire les critiques, l'impact des réalisations de Calder était tel, qu'il détournait l'attention du public de l'objectif principal du spectacle, en l'occurrence la danse.

Réalisé pendant la période de collaboration avec Martha Graham, Dancers and sphere est le reflet des recherches artistiques et philosophiques menées par Calder tout au long de sa carrière. C'est à la fois la maquette d'un plateau scénique et une mécanique bien huilée. Elle doit autant à l'esprit ludique du Calder enfant fabriquant ses propres jouets, qu'au Calder ingénieur dont la formation, théorique et pratique, avait été entraînée durant quatre ans au Stevens Institute de Hoboken dans le New Jersey. Par l'emploi d'un vocabulaire résolument abstrait, son oeuvre permet d'établir de nombreuses analogies. On peut y voir aussi bien les pirouettes de danseuses que le jonglage d'acrobates sur une piste de cirque; ou encore identifier l'ensemble à un chapiteau ou à un bastingage dont les fanions virevoltent dans le vent. Dancer and Sphere témoigne de l'univers poétique et imaginatif de l'artiste sous une forme condensée et particulièrement suggestive.

Notes:

1 La visite de l'atelier de Mondrian est racontée par Calder lui-même dans une lettre du 4 novembre 1934 adressée à Albert E. Gallatin. La lettre se trouve aux Arhives of American Art, Smithsonian Institution, Washington, D.C., A.E. Gallatin Papers. La lettre traduite est citée dans l'ouvrage de A. Pierre, Calder. La sculpture en mouvement, Paris, 1996, pp. 94-95.