拍品专文
Veuillez noter les éléments complémentaires suivants concernant la provenance et les dimensions du Portrait de Maurice Lefebvre-Foinet: l'oeuvre a été donnée à Maurice Lefebvre-Foinet après la clôture de la succession en 1969. Selon une photographie datant de la succession, l'oeuvre était alors légèrement plus large (70 cm.) et a été réduite à ses dimensions actuelles par Maurice Lefebvre-Foinet à une date ultérieure.
Durant les dernières années de sa vie, Alberto Giacometti se concentre sur le travail de la peinture et choisi de représenter quasi systématiquement des modèles qui lui sont chers comme son frère Diego, sa mère Annetta, sa femme Annette, mais aussi ses amis proches tels que Maurice Lefebvre-Foinet qu'il peindra à deux reprises entre 1964 et 1965.
Pour ces portraits, il utilise un pinceau fin, avec du noir afin de "construire" la tête, en l'édifiant graduellement à l'aide de nombreuses petites touches superposées. Ensuite, toujours à l'aide de même pinceau, il trace les contours et développe le volume de la tête avec du blanc ou du gris, avant de travailler par-dessus ce qu'il a déjà peint, en utilisant seulement du blanc. Puis, avec un grand pinceau qu'il manie de façon beaucoup plus libre que les pinceaux fins, il définit l'espace situé derrière et autour de la tête, en traçant les contours des épaules et des bras.
Ainsi, il dépeint, selon Reinhold Hohl, "la présence vivante d'un être unique, émettant une force qui domine le spectateur". C'est "un acte de croyance en l'existence réelle du sujet, semblable à l'acte de foi des peintres d'icônes".
La présente oeuvre est une représentation très intime de Maurice Lefebvre-Foinet, le visage du modèle se dégage d'un halo et prend forme dans une frénésie de superpositions de traits, particulièrement appuyés autour des cavités des yeux, rendant le regard immuable et fixé sur le spectateur.
Référence :
R. Hohl, "Le portrait comme icône sécularisée: Giacometti peintre", catalogue de l'exposition Alberto Giacometti, Martigny, Fondation Pierre Gianadda, 1986.
During the last years of his life, Alberto Giacometti concentrated his work on painting and almost always chose to depict models dear to him including his brother Diego, his mother Annetta and his wife Annette, as well as close friends such as Maurice Lefebvre-Foinet, who he painted twice between 1964 and 1965.
For these portraits, he used a thin brush with black paint to "construct" the head, gradually building it up using numerous small layered strokes. Then, using the same brush, he traced the outline and developed the volume of the head with white or grey, before working over what he had already painted using only white. Then, with a big brush, handled in a much freer way than the thin brushes, he defined the space behind and around the head, tracing the outlines of the shoulders and arms.
This, according to Reinhold Hohl, is how he painted "the living presence of a unique being, emitting a strength which overwhelmed the spectator." It is "an act of belief in the real existence of the subject, similar to the act of faith of icon painters."
The present work is a very intimate representation of Maurice Lefebvre-Foinet, the model's face emerges from a halo and takes shape amid a frantic superimposition of lines, particularly intense around the eye sockets, making the gaze appear immutable and fixed on the spectator.
Reference:
R. Hohl, Alberto Giacometti, portrait as a secularized icon: Giacometti the painter, exhibition catalogue, Pierre Gianadda Foundation, Martigny, 1986.
Durant les dernières années de sa vie, Alberto Giacometti se concentre sur le travail de la peinture et choisi de représenter quasi systématiquement des modèles qui lui sont chers comme son frère Diego, sa mère Annetta, sa femme Annette, mais aussi ses amis proches tels que Maurice Lefebvre-Foinet qu'il peindra à deux reprises entre 1964 et 1965.
Pour ces portraits, il utilise un pinceau fin, avec du noir afin de "construire" la tête, en l'édifiant graduellement à l'aide de nombreuses petites touches superposées. Ensuite, toujours à l'aide de même pinceau, il trace les contours et développe le volume de la tête avec du blanc ou du gris, avant de travailler par-dessus ce qu'il a déjà peint, en utilisant seulement du blanc. Puis, avec un grand pinceau qu'il manie de façon beaucoup plus libre que les pinceaux fins, il définit l'espace situé derrière et autour de la tête, en traçant les contours des épaules et des bras.
Ainsi, il dépeint, selon Reinhold Hohl, "la présence vivante d'un être unique, émettant une force qui domine le spectateur". C'est "un acte de croyance en l'existence réelle du sujet, semblable à l'acte de foi des peintres d'icônes".
La présente oeuvre est une représentation très intime de Maurice Lefebvre-Foinet, le visage du modèle se dégage d'un halo et prend forme dans une frénésie de superpositions de traits, particulièrement appuyés autour des cavités des yeux, rendant le regard immuable et fixé sur le spectateur.
Référence :
R. Hohl, "Le portrait comme icône sécularisée: Giacometti peintre", catalogue de l'exposition Alberto Giacometti, Martigny, Fondation Pierre Gianadda, 1986.
During the last years of his life, Alberto Giacometti concentrated his work on painting and almost always chose to depict models dear to him including his brother Diego, his mother Annetta and his wife Annette, as well as close friends such as Maurice Lefebvre-Foinet, who he painted twice between 1964 and 1965.
For these portraits, he used a thin brush with black paint to "construct" the head, gradually building it up using numerous small layered strokes. Then, using the same brush, he traced the outline and developed the volume of the head with white or grey, before working over what he had already painted using only white. Then, with a big brush, handled in a much freer way than the thin brushes, he defined the space behind and around the head, tracing the outlines of the shoulders and arms.
This, according to Reinhold Hohl, is how he painted "the living presence of a unique being, emitting a strength which overwhelmed the spectator." It is "an act of belief in the real existence of the subject, similar to the act of faith of icon painters."
The present work is a very intimate representation of Maurice Lefebvre-Foinet, the model's face emerges from a halo and takes shape amid a frantic superimposition of lines, particularly intense around the eye sockets, making the gaze appear immutable and fixed on the spectator.
Reference:
R. Hohl, Alberto Giacometti, portrait as a secularized icon: Giacometti the painter, exhibition catalogue, Pierre Gianadda Foundation, Martigny, 1986.