拍品专文
Monsieur Richard Riss a confirmé l'authenticité de cette oeuvre.
Lors d'un séjour passé à Laon en compagnie de Sonia Delaunay au cours du mois de janvier 1912, Robert Delaunay peint sur chevalet la série des tours de Laon. Il a découvert cette ville en 1907, en incorporant le quarante-cinquième régiment d'infanterie de Laon à la caserne Saint-Vincent. Il écrit à son ami le peintre américain Sam Halpert en février 1912 "Je suis assez content de mes dernières études devant le motif. C'est à ton tour que tu te moques de moi avec mon attirail de campagne, chevalet etc. et, tu sais, des toiles de cent: en plein hiver, dans le nord, sur cette belle ville de Laon: quelles audaces de couleurs la nature, par cette saison et à cet endroit... Cela m'a beaucoup servi pour les tableaux que j'ai mis en branle, à mon retour. Si tu étais ici, tu te rendrais compte du chemin parcouru."
Indéniablement Robert Delaunay est inspiré par les dernières aquarelles de Cézanne selon Michel Hoog. Dans un des petits cahiers rédigés au cours de l'entre-deux-guerres, Delaunay confirme l'origine cézanienne de cette recherche "Tours de Laon"."Les aquarelles de Cézanne: recherche de plans colorés...ou plutôt lumineux qui détruisent l'objet. C'est depuis l'impressionnisme, la brisure de la ligne davidienne: Ingres, etc... L'objet subsiste mais à l'état de brisure."
Dans le tableau qui nous occupe, Delaunay choisit un écheveau de ruelles montantes et descendantes qu'enjambe, en diagonale, un pont à deux arcades, ce qui oblitère la distribution des points de fuite. Le regard se perd dans une cuvette pyramidale.
It was during a fortnight in Laon with Sonia Delaunay in January 1912 that Robert painted his Tours de Laon series on an easel. He knew Laon from 1907 when he was posted to the Saint-Vincent barracks with the 45th Laon infantry regiment on 7th October of that year. He wrote to his friend, the American painter Sam Halpert, in February 1912: "I am fairly happy with my recent studies from life. You may laugh at me with my countryside paraphernalia, easel etc. and, you know, metre-wide canvasses. In mid-winter in the north, in the beautiful city of Laon, what bold natural colours there are there at that time of year... It has been very useful to me for the paintings which I set to work on when I get back. If you were here you would see how far I have come."
Delaunay was certainly inspired by the latest watercolours by Cézanne, according to Michel Hoog. In one of the little notebooks written between the wars, Delaunay confirms Cézanne's influence on this Tours de Laon study. "Cézanne's watercolours: looking for a colourful, or rather bright, perspective, one which destroys the object. It comes from Impressionism, the fragmentation of the Davidian line, Ingres, etc. The object exists, but fragmented."
In the painting we are considering here, Delaunay chose a jumble of criss-crossing ascending and descending roads, a bridge with two arches, obliterating the distribution of lines of perspective. The gaze is lost in a pyramid-shaped recess.
Lors d'un séjour passé à Laon en compagnie de Sonia Delaunay au cours du mois de janvier 1912, Robert Delaunay peint sur chevalet la série des tours de Laon. Il a découvert cette ville en 1907, en incorporant le quarante-cinquième régiment d'infanterie de Laon à la caserne Saint-Vincent. Il écrit à son ami le peintre américain Sam Halpert en février 1912 "Je suis assez content de mes dernières études devant le motif. C'est à ton tour que tu te moques de moi avec mon attirail de campagne, chevalet etc. et, tu sais, des toiles de cent: en plein hiver, dans le nord, sur cette belle ville de Laon: quelles audaces de couleurs la nature, par cette saison et à cet endroit... Cela m'a beaucoup servi pour les tableaux que j'ai mis en branle, à mon retour. Si tu étais ici, tu te rendrais compte du chemin parcouru."
Indéniablement Robert Delaunay est inspiré par les dernières aquarelles de Cézanne selon Michel Hoog. Dans un des petits cahiers rédigés au cours de l'entre-deux-guerres, Delaunay confirme l'origine cézanienne de cette recherche "Tours de Laon"."Les aquarelles de Cézanne: recherche de plans colorés...ou plutôt lumineux qui détruisent l'objet. C'est depuis l'impressionnisme, la brisure de la ligne davidienne: Ingres, etc... L'objet subsiste mais à l'état de brisure."
Dans le tableau qui nous occupe, Delaunay choisit un écheveau de ruelles montantes et descendantes qu'enjambe, en diagonale, un pont à deux arcades, ce qui oblitère la distribution des points de fuite. Le regard se perd dans une cuvette pyramidale.
It was during a fortnight in Laon with Sonia Delaunay in January 1912 that Robert painted his Tours de Laon series on an easel. He knew Laon from 1907 when he was posted to the Saint-Vincent barracks with the 45th Laon infantry regiment on 7
Delaunay was certainly inspired by the latest watercolours by Cézanne, according to Michel Hoog. In one of the little notebooks written between the wars, Delaunay confirms Cézanne's influence on this Tours de Laon study. "Cézanne's watercolours: looking for a colourful, or rather bright, perspective, one which destroys the object. It comes from Impressionism, the fragmentation of the Davidian line, Ingres, etc. The object exists, but fragmented."
In the painting we are considering here, Delaunay chose a jumble of criss-crossing ascending and descending roads, a bridge with two arches, obliterating the distribution of lines of perspective. The gaze is lost in a pyramid-shaped recess.