拍品专文
Un certificat d'authenticité du Comité Marc Chagall sera remis à l'acquéreur.
Dans les dernières années de sa carrière, Chagall, installé á Vence depuis 1950 poursuit le cycle du Message Biblique. Parallèlement, il revient sur des thèmes plus anciens de son oeuvre, tels les amoureux, les bouquets de fleurs et le cirque.
L'univers du cirque est un thème de prédilection dans la peinture de Marc Chagall. Les acrobates et saltimbanques de son enfance et les spectacles auxquels il assiste plus tard au Cirque d'Hiver avec le marchand d'art Ambroise Vollard ont inspiré nombre de ses oeuvres. "A travers les siècles, c'est le cri le plus aigu dans la recherche de l'amusement et de la joie de l'homme. Il prend souvent la forme de la haute poésie", dira l'artiste dans le recueil de lithographie Le Cirque édité par Tériade en 1967.
Marc Chagall, comme Degas, Toulouse-Lautrec ou Picasso avant lui, représente ce lieu populaire, á mi-chemin entre le théâtre et le carnaval, par une large panoplie de mouvements et d'attitudes.
Dans Deux Anes verts, le clown, á gauche au premier plan de la composition, les deux nes au centre, le nu allongé et le musicien á droite sont mis en scène comme dans une rencontre inhabituelle, créant une image condensée de la société, confinée dans un espace aux multiples perspectives.
Le thème du cirque reste omniprésent dans les oeuvres des cinq dernières années de la vie de l'artiste, durant lesquelles il réalisera d'ailleurs de nombreuses lithographies autour de ce motif. Il y a sans doute dans cette production tardive, nombre de variations sur des thèmes familiers qui sont pour le peintres des exercices formels, mais il y a aussi un usage nouveau de la couleurs avec des compositions très sombres ou très pales qui mélangent avec un certain goût, un nu, un âne, un clown, un musicien. On ne peut s'empêcher de trouver dans ces tableaux un souvenir, une résurgence du Chagall " russe".
Qui mieux que Chagall, peut suggérer l'univers du cirque comme un lieu capable de transformer un adulte en enfant en suspendant les lois de la pesanteur ? L'artiste se donne une liberté qui n'obéit á aucune règle d'école. Indifférent aux modes, Marc Chagall structure son univers pictural par le reflet de ses émotions, et mêle avec alternance, joie et mélancolies: "J'ai toujours considéré les clowns, les acrobates et les acteurs comme des ê tres tragiquement humains qui ressembleraient, pour moi, aux personnages de certaines peintures religieuses. Et même aujourd'hui, quand je peins une Crucifixion ou un autre tableau religieux, je ressens presque les mêmes sensations que j'éprouvais en peignant les gens du cirque, et cependant, il n'y a rien de littéraire dans ces peintures et il est fort difficile d'expliquer pourquoi je trouve une ressemblance psycho-plastique entre ces deux genres de composition." (cité dans Marc Chagall, Le Cirque, Paintings 1969-80, Pierre Matisse Gallery, New York, 1981).
In the final years of his career, Chagall, who had lived in Vence since 1950, continued to work on the Message Biblique series. At the same time, he also returned to older themes in his work, including lovers, bouquets of flowers and the circus.
The world of the circus is a favourite theme in Marc Chagall's painting. The acrobats and tumblers of his childhood and the shows he went to later at the Cirque d'Hiver with art dealer Ambroise Vollard inspired many of his works. "Throughout the centuries it has been man's most peircing cry in his search for entertainment and joy. It often takes the form of lofty poetry," the artist would comment in the lithographic collection Le Cirque, published by Triade in 1967.
Marc Chagall, like Degas, Toulouse-Lautrec and Picasso before him, depicted this working-class scene, half way between theatre and carnival, with a wide range of movements and poses.
In Deux Anes Verts, the clown to the left in the foreground of the composition, the two donkeys in the centre, the recumbent nude and the musician to the right are arranged in an unusual encounter, creating a condensed image of society, confined in a space of multiple perspectives.
The theme of the circus remains omnipresent in works dating from the last five years of the artist's life, during which he would also produce many lithographs on this theme. In this late production there are certainly a number of variations on familiar themes which are formal exercises for the painter, but there is also a new use of colour with very dark or very pale compositions, combining a particular taste - a nude, a donkey, a clown and a musician. It is impossible in this painting not to glimpse a memory, a resurgence of the "Russian" Chagall.
Who better than Chagall to suggest the world of the circus as somewhere capable of transforming an adult into a child by suspending the laws of gravity? The artist gives himself a freedom which does not comply with any formal rules. Indifferent to fashion, Marc Chagall structures his pictorial universe to reflect his emotions, alternately combining joy and melancholy: "I have always considered the clowns, acrobats and actors as being tragically human who, for me, would resemble characters from certain religious paintings. And even today, when I paint a Crucifixion or other religious painting, I feel almost the same sensations that I felt while painting circus people, and yet there is nothing literary in these paintings and it is very difficult to explain why I find a psycho-plastic resemblance between the two kinds of composition." (quoted in Marc Chagall, Le Cirque, Paintings 1969-80, Pierre Matisse Gallery, New York, 1981).
Dans les dernières années de sa carrière, Chagall, installé á Vence depuis 1950 poursuit le cycle du Message Biblique. Parallèlement, il revient sur des thèmes plus anciens de son oeuvre, tels les amoureux, les bouquets de fleurs et le cirque.
L'univers du cirque est un thème de prédilection dans la peinture de Marc Chagall. Les acrobates et saltimbanques de son enfance et les spectacles auxquels il assiste plus tard au Cirque d'Hiver avec le marchand d'art Ambroise Vollard ont inspiré nombre de ses oeuvres. "A travers les siècles, c'est le cri le plus aigu dans la recherche de l'amusement et de la joie de l'homme. Il prend souvent la forme de la haute poésie", dira l'artiste dans le recueil de lithographie Le Cirque édité par Tériade en 1967.
Marc Chagall, comme Degas, Toulouse-Lautrec ou Picasso avant lui, représente ce lieu populaire, á mi-chemin entre le théâtre et le carnaval, par une large panoplie de mouvements et d'attitudes.
Dans Deux Anes verts, le clown, á gauche au premier plan de la composition, les deux nes au centre, le nu allongé et le musicien á droite sont mis en scène comme dans une rencontre inhabituelle, créant une image condensée de la société, confinée dans un espace aux multiples perspectives.
Le thème du cirque reste omniprésent dans les oeuvres des cinq dernières années de la vie de l'artiste, durant lesquelles il réalisera d'ailleurs de nombreuses lithographies autour de ce motif. Il y a sans doute dans cette production tardive, nombre de variations sur des thèmes familiers qui sont pour le peintres des exercices formels, mais il y a aussi un usage nouveau de la couleurs avec des compositions très sombres ou très pales qui mélangent avec un certain goût, un nu, un âne, un clown, un musicien. On ne peut s'empêcher de trouver dans ces tableaux un souvenir, une résurgence du Chagall " russe".
Qui mieux que Chagall, peut suggérer l'univers du cirque comme un lieu capable de transformer un adulte en enfant en suspendant les lois de la pesanteur ? L'artiste se donne une liberté qui n'obéit á aucune règle d'école. Indifférent aux modes, Marc Chagall structure son univers pictural par le reflet de ses émotions, et mêle avec alternance, joie et mélancolies: "J'ai toujours considéré les clowns, les acrobates et les acteurs comme des ê tres tragiquement humains qui ressembleraient, pour moi, aux personnages de certaines peintures religieuses. Et même aujourd'hui, quand je peins une Crucifixion ou un autre tableau religieux, je ressens presque les mêmes sensations que j'éprouvais en peignant les gens du cirque, et cependant, il n'y a rien de littéraire dans ces peintures et il est fort difficile d'expliquer pourquoi je trouve une ressemblance psycho-plastique entre ces deux genres de composition." (cité dans Marc Chagall, Le Cirque, Paintings 1969-80, Pierre Matisse Gallery, New York, 1981).
In the final years of his career, Chagall, who had lived in Vence since 1950, continued to work on the Message Biblique series. At the same time, he also returned to older themes in his work, including lovers, bouquets of flowers and the circus.
The world of the circus is a favourite theme in Marc Chagall's painting. The acrobats and tumblers of his childhood and the shows he went to later at the Cirque d'Hiver with art dealer Ambroise Vollard inspired many of his works. "Throughout the centuries it has been man's most peircing cry in his search for entertainment and joy. It often takes the form of lofty poetry," the artist would comment in the lithographic collection Le Cirque, published by Triade in 1967.
Marc Chagall, like Degas, Toulouse-Lautrec and Picasso before him, depicted this working-class scene, half way between theatre and carnival, with a wide range of movements and poses.
In Deux Anes Verts, the clown to the left in the foreground of the composition, the two donkeys in the centre, the recumbent nude and the musician to the right are arranged in an unusual encounter, creating a condensed image of society, confined in a space of multiple perspectives.
The theme of the circus remains omnipresent in works dating from the last five years of the artist's life, during which he would also produce many lithographs on this theme. In this late production there are certainly a number of variations on familiar themes which are formal exercises for the painter, but there is also a new use of colour with very dark or very pale compositions, combining a particular taste - a nude, a donkey, a clown and a musician. It is impossible in this painting not to glimpse a memory, a resurgence of the "Russian" Chagall.
Who better than Chagall to suggest the world of the circus as somewhere capable of transforming an adult into a child by suspending the laws of gravity? The artist gives himself a freedom which does not comply with any formal rules. Indifferent to fashion, Marc Chagall structures his pictorial universe to reflect his emotions, alternately combining joy and melancholy: "I have always considered the clowns, acrobats and actors as being tragically human who, for me, would resemble characters from certain religious paintings. And even today, when I paint a Crucifixion or other religious painting, I feel almost the same sensations that I felt while painting circus people, and yet there is nothing literary in these paintings and it is very difficult to explain why I find a psycho-plastic resemblance between the two kinds of composition." (quoted in Marc Chagall, Le Cirque, Paintings 1969-80, Pierre Matisse Gallery, New York, 1981).