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拍品专文
Cette oeuvre est enregistrée dans les archives de la Fondation Chillida sous le No. 1960.001.
"Et quand alors nous sortions (des fermes en ruines) dans la chaleur à nouveau, et reprenions notre marche longeant cette fois le ciel, sous les amandiers: si par hasard nous trouvions dans l'herbe le fer rouillé d'un vieil instrument agricole, eh bien, nous le ramassions avec le sentiment d'une chance, nous l'emportions comme un peu de cet absolu qui venait de nous apparaître dans nos espaces, hélas, aussitôt refermé sur soi, impénétrable : un signe qu'il nous faisait, disons, sa parole presque distincte.
J'ai de ces fers avec moi et je les aime. Je ne les sens nullement la chimère d'un bref moment de l'histoire, entre le long passé qui prend fin et ce rebord de gouffre que nous nommons l'avenir." (Y. Bonnefoy, Eduardo Chillida in "Repère", Cahiers d'Art Contemporain, Paris, Galerie Lelong, octobre 1990, pp. 3-17.)
"Et quand alors nous sortions (des fermes en ruines) dans la chaleur à nouveau, et reprenions notre marche longeant cette fois le ciel, sous les amandiers: si par hasard nous trouvions dans l'herbe le fer rouillé d'un vieil instrument agricole, eh bien, nous le ramassions avec le sentiment d'une chance, nous l'emportions comme un peu de cet absolu qui venait de nous apparaître dans nos espaces, hélas, aussitôt refermé sur soi, impénétrable : un signe qu'il nous faisait, disons, sa parole presque distincte.
J'ai de ces fers avec moi et je les aime. Je ne les sens nullement la chimère d'un bref moment de l'histoire, entre le long passé qui prend fin et ce rebord de gouffre que nous nommons l'avenir." (Y. Bonnefoy, Eduardo Chillida in "Repère", Cahiers d'Art Contemporain, Paris, Galerie Lelong, octobre 1990, pp. 3-17.)