拍品专文
Un certificat d'authenticité de l'ADOM sera remis à l'acquéreur.
Inspiré par le style pictural spectaculaire, libre et aux vastes proportions initié par des artistes comme Jackson Pollock et Franz Kline dans les années 1960, Juan Miró, après avoir emménagé dans le grand atelier dont il avait toujours rêvé, se lana, lui aussi, dans des oeuvres de plus en plus imposantes. Le lézard aux plumes d'or est l'une des nombreuses oeuvres créées à partir de ce thème poétique, exécutée au milieu des années 1960, époque où Miró absorbait l'influence conjointe de la peinture américaine contemporaine et de la calligraphie japonaise dans son style gestuel pictural si original. La peinture américaine, admettait-il, "m'avait montré une direction que je voulais prendre mais qui jusqu'alors était restée au stade d'un désir inassouvi. Lorsque je vis ces peintures, je me suis dit, "tu peux le faire, toi aussi : fais-le, tu vois, c'est O.K. !" Il faut vous rappeler que j'ai grandi dans l'école de Paris. C'était difficile de rompre avec elle." (J. Miró, "Interview with Margit Rowell", 1970, in M. Rowell, Joan Miró Selected Writings and Interviews, Londres, 1987, p. 219).
A cela s'ajouta la visite au Japon en 1966 pour la rétrospective de son oeuvre à Tokyo, visite qui permit à Miró de rencontrer des poètes, des potiers et des calligraphes japonais dont il avait toujours admiré l'art. Il rapporte notamment de cette visite "J'ai été fasciné par le travail des calligraphes japonais et cela a eu une influence décisive sur mes méthodes personnelles de travail. Je travaille de plus en plus en état de transe, je dirais pratiquement toujours en transe en ce moment. Et je considère ma peinture de plus en plus gestuelle" (ibid).
Au fur et à mesure qu'il progressa dans son oeuvre dans les années 1960, Miró se libéra et se sentit de plus en plus à l'aise dans son processus de travail. De même, comme l'atteste Le lézard aux plumes d'or, l'effet direct de cette pratique est que les formes s'ouvrirent et s'élargirent davantage, ses lignes gestuelles devinrent plus spectaculaires et plus fluides tandis que la nature poétique et l'intégrité de son vocabulaire pictural restaient essentiellement inchangées. Dans cette oeuvre vaste et relativement libre dans sa forme, le lézard imposant campé sur le sol se détache sur un paysage poussiéreux tandis que des figures menaantes se tiennent sur son chemin. Séparées en deux champs de couleur pure, les lignes calligraphiques douces et fuyantes de l'imagerie glyphique puissante de Miró expriment avec force le cheminement et le processus transitoires de leur propre création.
Le lézard aux plumes d'or fut conçu conjointement avec le poème éponyme de l'artiste et servit de base à la série des treize lithographies en couleur illustrant le texte. Le portfolio a été publié par Mourlot en 1971.
Inspired by the dramatic large scale open field style of painting as pioneered by such artists as Jackson Pollock and Franz Kline, in the 1960s, Miró, after moving into the large studio he had always dreamed of, began also to make work on an ever-increasing scale. Le lézard aux plumes d'or is one of several works on this poetic theme that Miró made in the mid-1960s at a time when he was pursuing the joint influences of recent American painting and of Japanese calligraphy on his own uniquely gestural style of painting. American Painting, Miró admitted, had "showed me a direction I wanted to take but which up to then had remained at the stage of an unfulfilled desire. When I saw these paintings, I said to myself, "you can do it, too: go to it, you see, it is O.K.!" You must remember that I grew up in the school of Paris. That was hard to break away from" (Joan Miró, quoted in "Interview with Margit Rowell", 1970, M. Rowell, Joan Miró Selected Writings and Interviews, London, 1987, p. 219).
In addition to this, a visit to Japan in 1966 for a retrospective of his work held in Tokyo allowed Miró to meet with Japanese poets, potters and calligraphers whose art he had always admired. In particular, as he recalled of this visit, "I was fascinated by the work of the Japanese calligraphers and it definitely influenced my own working methods. I work more and more in a state of trance, I would say almost always in a trance these days. And I consider my painting more and more gestural" (ibid).
As Miró's work of the 1960s progressed he became freer and more at ease with his working process. Similarly, as a work such as Le lézard aux plumes d'or demonstrates, as a direct result of this practice, Miró's forms grew more open and expansive, his gestural lines more dramatic and flowing while the poetic nature and integrity of his pictorial vocabulary remained essentially the same. In this large-scale and comparatively open-form work the earth-bound figure lizard is boldly set against a dusty landscape while menacing figures lay in her path. Segregated into distinct fields of pure colour, the smooth flowing calligraphic lines of Miró's powerful glyph-like imagery also signify strongly the transient path and process of their own creation.
Le lézard aux plumes d'or was conceived in conjunction with the eponymous poem by the artist, and served as the basis for the series of thirteen color lithographs illustrating the text. This portfolio was published by Mourlot in 1971.
Inspiré par le style pictural spectaculaire, libre et aux vastes proportions initié par des artistes comme Jackson Pollock et Franz Kline dans les années 1960, Juan Miró, après avoir emménagé dans le grand atelier dont il avait toujours rêvé, se lana, lui aussi, dans des oeuvres de plus en plus imposantes. Le lézard aux plumes d'or est l'une des nombreuses oeuvres créées à partir de ce thème poétique, exécutée au milieu des années 1960, époque où Miró absorbait l'influence conjointe de la peinture américaine contemporaine et de la calligraphie japonaise dans son style gestuel pictural si original. La peinture américaine, admettait-il, "m'avait montré une direction que je voulais prendre mais qui jusqu'alors était restée au stade d'un désir inassouvi. Lorsque je vis ces peintures, je me suis dit, "tu peux le faire, toi aussi : fais-le, tu vois, c'est O.K. !" Il faut vous rappeler que j'ai grandi dans l'école de Paris. C'était difficile de rompre avec elle." (J. Miró, "Interview with Margit Rowell", 1970, in M. Rowell, Joan Miró Selected Writings and Interviews, Londres, 1987, p. 219).
A cela s'ajouta la visite au Japon en 1966 pour la rétrospective de son oeuvre à Tokyo, visite qui permit à Miró de rencontrer des poètes, des potiers et des calligraphes japonais dont il avait toujours admiré l'art. Il rapporte notamment de cette visite "J'ai été fasciné par le travail des calligraphes japonais et cela a eu une influence décisive sur mes méthodes personnelles de travail. Je travaille de plus en plus en état de transe, je dirais pratiquement toujours en transe en ce moment. Et je considère ma peinture de plus en plus gestuelle" (ibid).
Au fur et à mesure qu'il progressa dans son oeuvre dans les années 1960, Miró se libéra et se sentit de plus en plus à l'aise dans son processus de travail. De même, comme l'atteste Le lézard aux plumes d'or, l'effet direct de cette pratique est que les formes s'ouvrirent et s'élargirent davantage, ses lignes gestuelles devinrent plus spectaculaires et plus fluides tandis que la nature poétique et l'intégrité de son vocabulaire pictural restaient essentiellement inchangées. Dans cette oeuvre vaste et relativement libre dans sa forme, le lézard imposant campé sur le sol se détache sur un paysage poussiéreux tandis que des figures menaantes se tiennent sur son chemin. Séparées en deux champs de couleur pure, les lignes calligraphiques douces et fuyantes de l'imagerie glyphique puissante de Miró expriment avec force le cheminement et le processus transitoires de leur propre création.
Le lézard aux plumes d'or fut conçu conjointement avec le poème éponyme de l'artiste et servit de base à la série des treize lithographies en couleur illustrant le texte. Le portfolio a été publié par Mourlot en 1971.
Inspired by the dramatic large scale open field style of painting as pioneered by such artists as Jackson Pollock and Franz Kline, in the 1960s, Miró, after moving into the large studio he had always dreamed of, began also to make work on an ever-increasing scale. Le lézard aux plumes d'or is one of several works on this poetic theme that Miró made in the mid-1960s at a time when he was pursuing the joint influences of recent American painting and of Japanese calligraphy on his own uniquely gestural style of painting. American Painting, Miró admitted, had "showed me a direction I wanted to take but which up to then had remained at the stage of an unfulfilled desire. When I saw these paintings, I said to myself, "you can do it, too: go to it, you see, it is O.K.!" You must remember that I grew up in the school of Paris. That was hard to break away from" (Joan Miró, quoted in "Interview with Margit Rowell", 1970, M. Rowell, Joan Miró Selected Writings and Interviews, London, 1987, p. 219).
In addition to this, a visit to Japan in 1966 for a retrospective of his work held in Tokyo allowed Miró to meet with Japanese poets, potters and calligraphers whose art he had always admired. In particular, as he recalled of this visit, "I was fascinated by the work of the Japanese calligraphers and it definitely influenced my own working methods. I work more and more in a state of trance, I would say almost always in a trance these days. And I consider my painting more and more gestural" (ibid).
As Miró's work of the 1960s progressed he became freer and more at ease with his working process. Similarly, as a work such as Le lézard aux plumes d'or demonstrates, as a direct result of this practice, Miró's forms grew more open and expansive, his gestural lines more dramatic and flowing while the poetic nature and integrity of his pictorial vocabulary remained essentially the same. In this large-scale and comparatively open-form work the earth-bound figure lizard is boldly set against a dusty landscape while menacing figures lay in her path. Segregated into distinct fields of pure colour, the smooth flowing calligraphic lines of Miró's powerful glyph-like imagery also signify strongly the transient path and process of their own creation.
Le lézard aux plumes d'or was conceived in conjunction with the eponymous poem by the artist, and served as the basis for the series of thirteen color lithographs illustrating the text. This portfolio was published by Mourlot in 1971.