拍品专文
'Il faut voir chez Cordier les barbes de Dubuffet. Toutes ces barbes aux murs, comme des trophées de chasseur. Analytiques et synthétiques, mythiques, cosmiques, métaphysiques, taillées en buis, en espalier, en cor de chasse, en dictionnaire Larousse, en table de jardin, en Pyrénées centrales, parfois en escargots, en rond de serviette ou en marée montante, en cathédrale gothique et en poirier de plein vent' (Alexandre Vialatte dans un article pour 'La Montagne', 3 mai 1960).
Les 'Barbes' s'inscrivent tout autant dans la prolongation des texturologies - elles sont en quelque sorte des texturologies devenues anthropomorphes et leur stature monolithique n'est pas sans rappeler la série des 'Tables' - que dans l'héritage des premiers portraits des années 1940 : avec elles, Dubuffet prolonge ses recherches sur les possibilités d'une représentation de la figure humaine affranchie des notions usuelles de beauté et de laideur : 'J'ai tenté de porter l'effigie humaine (de même que tous autres sujets traités par mes peintures) immédiatement sur le terrain de l'efficace, sans passer par l'esthétique. L'esthétique m'ennuie, ne m'intéresse pas du tout [...]. Je ne me soucie pas que [les objets que je peins] soient laids ou beaux ; d'ailleurs ces termes n'ont pour moi pas de sens [...] ; je ne crois pas que ces notions de laideur ou de beauté aient le moindre fondement : de purs mirages' (Jean Dubuffet, 17 février 1959, cité in M. Loreau, Catalogue des travaux de Jean Dubuffet, fascicule XV : as-tu cueilli la fleur de barbe, Paris, 1985, p. 78). Enfin, en réintroduisant l'homme au coeur de son travail, les 'Barbes' annoncent la série de 'Paris Circus' qui surgira au tournant des années 1960, et constituent en ce sens une charnière fondamentale dans l'oeuvre de Dubuffet.
Les 'Barbes' s'inscrivent tout autant dans la prolongation des texturologies - elles sont en quelque sorte des texturologies devenues anthropomorphes et leur stature monolithique n'est pas sans rappeler la série des 'Tables' - que dans l'héritage des premiers portraits des années 1940 : avec elles, Dubuffet prolonge ses recherches sur les possibilités d'une représentation de la figure humaine affranchie des notions usuelles de beauté et de laideur : 'J'ai tenté de porter l'effigie humaine (de même que tous autres sujets traités par mes peintures) immédiatement sur le terrain de l'efficace, sans passer par l'esthétique. L'esthétique m'ennuie, ne m'intéresse pas du tout [...]. Je ne me soucie pas que [les objets que je peins] soient laids ou beaux ; d'ailleurs ces termes n'ont pour moi pas de sens [...] ; je ne crois pas que ces notions de laideur ou de beauté aient le moindre fondement : de purs mirages' (Jean Dubuffet, 17 février 1959, cité in M. Loreau, Catalogue des travaux de Jean Dubuffet, fascicule XV : as-tu cueilli la fleur de barbe, Paris, 1985, p. 78). Enfin, en réintroduisant l'homme au coeur de son travail, les 'Barbes' annoncent la série de 'Paris Circus' qui surgira au tournant des années 1960, et constituent en ce sens une charnière fondamentale dans l'oeuvre de Dubuffet.