拍品专文
L'oeuvre est enregistrée aux archives de la Fondation Karel Appel.
J'aurais aimé être un oiseau
Et voler au-dessus des champs
Que le paysan n'aurait pas ensemencés
Et d'où le cheval de labour serait absent
Les gens seraient assis soupirant dans des camps
Mais les oiseaux voleraient libres
J'aurais aimé être un oiseau
Pas le lapin que je mange
Pour apaiser ma faim
Alfred Frankenstein, Karel Appel, New York 1969, p.32.
Comme celui de nombreux artistes de sa génération, l'art d'Appel fut une réponse directe à l'horreur existentielle de la Deuxième Guerre mondiale. Adhérant à un nouvel expressionisme primitif, et évitant consciencieusement toutes les chausse-trapes de la pensée ou de l'idéologie occidentale, Appel et les membres du groupe CoBrA recherchèrent les expressions premières des cultures primitives, les visions des animaux ou des enfants, l'art brut des soi-disant primitifs modernes et les expressions artistiques des fous.
Lorsqu'on demanda à Appel ce qui l'inspirait, il répondit: 'Je ne sais pas. Je suis toujours inspiré, c'est la vie. La journée toute entière est la vie. Lorsque je n'ai pas d'inspiration, je suis malade, je reste au lit. J'ai commencé à voyager après la guerre, mais c'était par obligation, une semaine ici, quelques mois par là chez des paysans, me cachant - à Liège en 1946, puis Anvers, Bruxelles, Gand et en 1947 à Paris avec Corneille.' (in A. Frankenstein, Karel Appel, New York, 1969, p.98)
Two birds and a flower est une des premières oeuvres de la plénitude d'Appel. Elle date de 1951, l'année de la séparation du groupe CoBrA. L'artiste venait de s'installer en 1950 à Paris, centre névralgique des activités du groupe CoBrA, et ce changement eut un effet bénéfique immédiat sur son oeuvre. Bien que totalement inconnu en France à l'exception du cercle de ses contemporains nord-européens c'est en France que son art s'épanouit.
L'inscription au dos, 'Liège', fait référence à la cité belge où il se rendit pour la première fois en 1946 en compaganie du peintre Corneille. Après avoir traversé ensemble la frontière entre la province néerlandaise du Limbourg et la Belgique, il logea chez la soeur de Corneille, et c'est dans cette ville qu'il rencontra son premier collectionneur Ernest Van Zuylen.
L'oeuvre de Karel Appel évoque des visions fortement expressionnistes et hautes en couleurs chargées de la vitalité et de la vérité inhérentes à des sujets aussi élémentaires que sont les animaux et les enfants, par le biais d'images brutes, puissamment construites dans une sorte d'iconographie de la protestation. Dans Two birds and a Flower la description de l'innocence de la pastorale idyllique, et la naïveté voulue du style avec lequel Appel l'a rendue, agissent comme faire-valoir pour le monde moderne, la ligne de démarcation à partir de laquelle nous mesurons notre chute en disgrâce.
J'aurais aimé être un oiseau
Et voler au-dessus des champs
Que le paysan n'aurait pas ensemencés
Et d'où le cheval de labour serait absent
Les gens seraient assis soupirant dans des camps
Mais les oiseaux voleraient libres
J'aurais aimé être un oiseau
Pas le lapin que je mange
Pour apaiser ma faim
Alfred Frankenstein, Karel Appel, New York 1969, p.32.
Comme celui de nombreux artistes de sa génération, l'art d'Appel fut une réponse directe à l'horreur existentielle de la Deuxième Guerre mondiale. Adhérant à un nouvel expressionisme primitif, et évitant consciencieusement toutes les chausse-trapes de la pensée ou de l'idéologie occidentale, Appel et les membres du groupe CoBrA recherchèrent les expressions premières des cultures primitives, les visions des animaux ou des enfants, l'art brut des soi-disant primitifs modernes et les expressions artistiques des fous.
Lorsqu'on demanda à Appel ce qui l'inspirait, il répondit: 'Je ne sais pas. Je suis toujours inspiré, c'est la vie. La journée toute entière est la vie. Lorsque je n'ai pas d'inspiration, je suis malade, je reste au lit. J'ai commencé à voyager après la guerre, mais c'était par obligation, une semaine ici, quelques mois par là chez des paysans, me cachant - à Liège en 1946, puis Anvers, Bruxelles, Gand et en 1947 à Paris avec Corneille.' (in A. Frankenstein, Karel Appel, New York, 1969, p.98)
Two birds and a flower est une des premières oeuvres de la plénitude d'Appel. Elle date de 1951, l'année de la séparation du groupe CoBrA. L'artiste venait de s'installer en 1950 à Paris, centre névralgique des activités du groupe CoBrA, et ce changement eut un effet bénéfique immédiat sur son oeuvre. Bien que totalement inconnu en France à l'exception du cercle de ses contemporains nord-européens c'est en France que son art s'épanouit.
L'inscription au dos, 'Liège', fait référence à la cité belge où il se rendit pour la première fois en 1946 en compaganie du peintre Corneille. Après avoir traversé ensemble la frontière entre la province néerlandaise du Limbourg et la Belgique, il logea chez la soeur de Corneille, et c'est dans cette ville qu'il rencontra son premier collectionneur Ernest Van Zuylen.
L'oeuvre de Karel Appel évoque des visions fortement expressionnistes et hautes en couleurs chargées de la vitalité et de la vérité inhérentes à des sujets aussi élémentaires que sont les animaux et les enfants, par le biais d'images brutes, puissamment construites dans une sorte d'iconographie de la protestation. Dans Two birds and a Flower la description de l'innocence de la pastorale idyllique, et la naïveté voulue du style avec lequel Appel l'a rendue, agissent comme faire-valoir pour le monde moderne, la ligne de démarcation à partir de laquelle nous mesurons notre chute en disgrâce.