拍品专文
'une musique d'un accent très humain, je veux dire où s'exprimeraient les humeurs d'un chacun, les mouvements qui l'animent, en même temps que les sons, les bains de sons, les décors de sons, formant l'élément habituel de notre vie courante, les bruits les plus communs dans lesquels nous vivons, qui sont liés à nous et qui probablement nous sont, sans que nous le soupçonnions, si chers et si indispensables.'
(J. Dubuffet, Texte écrit en avril 1961 pour accompagner le coffret de ses expériences musicales édité par la Galleria del Cavallino Venise)
Ces termes employés par Dubuffet pour décrire les recherches musicales qu'il mène, au cours de l'année 1961, semblent parfaitement répondre aux recherches plastiques poursuivies dans Liqueurs, Musique, Chemiserie (avec sept voitures). En décembre 1960, à l'invitation de son ami Asger Jorn, le peintre pénètre un tout nouveau champ d'exploration artistique: celui de la musique. Dubuffet a étudié plus jeune le piano mais se livre, avec ces expérimentations sonores, à de véritables improvisations qui tendent à retranscrire en musique les rapports de l'homme et de son environnement sonore.
L'année 1961 est essentielle pour l'oeuvre de Dubuffet puisqu'elle voit se produire une rupture, un changement de direction dans son esthétique. En effet, il prend le parti de se détacher du travail sur la matière qui l'a occupé depuis de nombreuses années, notamment à travers ses Matériologies, pour un retour radical au dessin, à une liberté expressive et une fluidité d'exécution que lui offrent la gouache, l'huile et le papier. Comme très souvent dans sa peinture, ce changement est intimement lié à la vie de l'artiste. En janvier, il rentre à Paris pour plusieurs mois, après plus de sept ans passés au contact de la nature dans son atelier de Vence qui ont profondément nourri ses oeuvres en textures et formes diverses. Renouer avec la ville est vécu comme un profond moment d'euphorie, d'excitation visuelle et sensible qui le pousse à entamer cette nouvelle série baptisée Paris Circus.
La fascination de l'artiste pour le monde urbain et son agitation se lit pleinement dans Liqueurs, Musique, Chemiserie (avec sept voitures), que Dubuffet réalise en mars 1961. Comme pour la plupart des oeuvres de cette série, il travaille à partir de croquis saisis sur le vif depuis la terrasse de cafés, qu'il retravaille dans son atelier et intègre dans ses compositions. L'oeil y capte une effervescence, un bouillonnement d'activité humaine que l'on retrouve dans les oeuvres les plus emblématiques de la série, à l'image de Le Commerce prospère, aujourd'hui dans les collections du MoMA de New York.
Cette analyse frontale de la vie citadine reprend les premiers travaux de Dubuffet réalisés autour de la série des Métro de 1943, mais, avec Liqueurs, Musique, Chemiserie (avec sept voitures), l'artiste introduit une forme d'explosion festive au coeur de la composition. Sous son trait, la ville prend corps, se développe. Il met en scène une circulation dont les automobiles et les personnages sont les acteurs et évoluent dans un décor de boutiques et de commerces. Ainsi que l'écrit Max Loreau, 'on se rappellera qu'il fonde la peinture sur l'évocation des choses les plus quotidiennes et les plus banales et manifeste agressivement l'inclination de son auteur à prendre pour thèmes des faits qui ne sont pas considérés comme artistiques ou ont été expulsés des provinces de l'Art faute d'être parés d'une suffisante noblesse.' (M. Loreau, Catalogue des travaux de Jean Dubuffet, fascicule XIX : Paris Circus, Paris, 1989, p. 8).
L'artiste a expliqué cette entreprise si particulière d'un retour à l'humain, à son activité quotidienne dont il créé une forme de délire visuel coloré où la ligne, dilatée, traduit toute la dynamique de cette scène urbaine. 'Mes peintures de ces dernières années s'éloignaient je crois de plus en plus, dans les sujets traités et dans l'exécution, des mécanismes spécifiquement humains. A peindre la terre le peintre tendait à devenir terre et cesser d'être homme - donc cesser d'être peintre. En réaction contre ce courant absentéiste mes peintures de cette année mettent en oeuvre en tout domaine une intervention très appuyée. La présence du peintre y est constante, voire outrée. Les personnages y abondent et c'est cette fois leur parti qui est pris avec entrain.' écrit ainsi l'artiste (in Lettre à P. Selz du 21 décembre 1961).
Liqueurs, Musique, Chemiserie (avec sept voitures) contient en filigrane comme dans son titre, une forme de musique citadine, un rythme propre au mouvement de la ville qui fait écho aux recherches musicales de l'artiste. De la même manière qu'il juxtapose des extraits, des séquences sonores enregistrées, afin de trouver ou de retrouver une musicalité profondément humaine, dans cette oeuvre, l'emploi du collage, la superposition des touches de gouaches et d'encres jouant sur les transparences et les juxtapositions, tend à recréer les sensations visuelles et auditives perçues par l'artiste face au spectacle de la rue.
Dubuffet - en introduisant ici les mots des enseignes au sein même de la composition - renforce cette démarche de musicalité, de communication avec le spectateur, qui ressurgira de façon diffé rente plus de vingt ans plus tard sur les toiles de Jean-Michel Basquiat, convaincu tout comme lui que 'les sujets les plus dé risoires et quotidiens peuvent faire surgir une espèce de théâtre jubilatoire, de magie extraordinaire' (M. Loreau, op. cit., p. 9). Promenant son oeil pétillant sur ce frémissement qui parcourt Liqueurs, Musique, Chemiserie (avec sept voitures), il fait une nouvelle fois la démonstration de sa capacité à saisir 'ce que serait le regard d'un enfant s'il était porté par un adulte, un oe il rêveur et, baladeur coiffé par un univers mental bien rodé; bref, le monde pensant et grave soudain frappé de délire' (ibid.).
'a music with a very human focus, I mean in which everybody's moods would be expressed, the movements which animate them, at the same time as the sounds, the sound baths, the backdrops of sound, forming the normal environment of our everyday lives, the common noises in which we live, which are linked to us and probably are us, without us suspecting it, so cherished and so vital.'
(J. Dubuffet, text written in April 1961 to accompany the box set of his musical experiments published by the Galleria del Cavallino in Venice)
This description by Dubuffet of the musical research he was carrying out during 1961 seems to perfectly correspond to the artistic research undertaken in Liqueurs, Musique, Chemiserie (avec sept voitures). In December 1960, at the invitation of his friend Asger Jorn, the painter entered a completely new field of artistic exploration - that of music. Dubuffet studied the piano when he was younger but undertook real improvisations in these experiments with sound, aiming to translate humans' relationship with their acoustic environment into music.
The year 1961 was a turning point in Dubuffet's work since it saw him take a new aesthetic direction. He turned away from the work on materials which had occupied him for many years, particularly in his Matériologies, in favour of a radical return to drawing and the expressive freedom and fluidity of execution he found in gouache, oil and paper. As very often in his painting, this change was intimately linked to the artist's life. In January he returned to Paris for several months, having spent more than seven years in contact with nature at his studio in Vence, which had a profound effect on his work into textures and various forms. He experienced his return to the city as an intense moment of euphoria and visual and sensual excitement, encouraging him to begin the new series called Paris Circus.
The artist's fascination for the urban world and its hubbub can be clearly seen in Liqueurs, Musique, Chemiserie (avec sept voitures), painted by Dubuffet in March 1961. As with most of the works in this series, he worked using sketches from life produced on café terraces, which he reworked in his studio and incorporated into his compositions. The eye senses in them the tumult and excitement of human activity also found in the more emblematic works in the series, including Le Commerce Prospère, currently housed at the MoMA in New York.
This uncompromising analysis of urban life echoes Dubuffet's early work in his Métro series from 1943, although in Liqueurs, Musique, Chemiserie (avec sept voitures), the artist introduces a kind of joyful explosion into the heart of the composition. The city takes shape and develops under his characteristic touch. He presents a scene in which the cars and people are characters moving about against a backdrop of shops and businesses. As Max Loreau wrote, 'remember that he based his painting on the evocation of the most commonplace and banal things, aggressively demonstrating their author's inclination to take as his themes subjects not considered to be artistic or banished from the scope of Art due to their lack of nobility.' (M. Loreau, Catalogue des Travaux de Jean Dubuffet, Fascicule XIX: Paris Circus, Paris, 1989, p. 8).
The artist explained his specific goal of a return to humanity and its daily activity, from which he created a sort of colourful visual delirium in which the extended line translates all the dynamism of the urban scene. 'In recent years I think my paintings, in the subjects addressed and their execution, have increasingly moved away from specifically human mechanisms. By painting the earth the painter tended to become earth and cease to be a person - therefore cease to be a painter. As a reaction to this absenteeist trend, this year my paintings include a very advanced intervention in all areas. The painter is constantly, even excessively, present in them. There are plenty of characters and this time their perspective is presented enthusiastically,' wrote the artist (in Letter to P. Selz dated 21 December 1961).
The title of Liqueurs, Musique, Chemiserie (avec sept voitures) implicitly contains a form of urban music, a rhythm specific to the movement of the city, reflecting the artist's musical research. In the same way that he juxtaposes extracts and sequences of recorded sounds in order to discover or rediscover a profoundly human musicality, in this work the use of collage, the superimposition of strokes of gouache and ink playing on transparencies and juxtapositions attempt to recreate the visual and acoustic sensations experienced by the artist when looking at the street.
By introducing words from signs into this composition, Dubuffet emphasises this sense of musicality, of communication with the spectator, which would feature more than 20 years later in the work of Jean-Michel Basquiat, who was also convinced that 'the most trivial and commonplace objects can give rise to a kind of jubilant theatre, an extraordinary magic.' (M. Loreau, op. cit., p. 9). Casting his sparkling eye over the tremor running through Liqueurs, Musique, Chemiserie (avec sept voitures), he again demonstrates his ability to grasp, 'how a child would look through an adult's eyes, a dreamy, wandering gaze , structured by a well developed mental universe; in other words, the considered and serious world suddenly struck with delirium.' (ibid.).
(J. Dubuffet, Texte écrit en avril 1961 pour accompagner le coffret de ses expériences musicales édité par la Galleria del Cavallino Venise)
Ces termes employés par Dubuffet pour décrire les recherches musicales qu'il mène, au cours de l'année 1961, semblent parfaitement répondre aux recherches plastiques poursuivies dans Liqueurs, Musique, Chemiserie (avec sept voitures). En décembre 1960, à l'invitation de son ami Asger Jorn, le peintre pénètre un tout nouveau champ d'exploration artistique: celui de la musique. Dubuffet a étudié plus jeune le piano mais se livre, avec ces expérimentations sonores, à de véritables improvisations qui tendent à retranscrire en musique les rapports de l'homme et de son environnement sonore.
L'année 1961 est essentielle pour l'oeuvre de Dubuffet puisqu'elle voit se produire une rupture, un changement de direction dans son esthétique. En effet, il prend le parti de se détacher du travail sur la matière qui l'a occupé depuis de nombreuses années, notamment à travers ses Matériologies, pour un retour radical au dessin, à une liberté expressive et une fluidité d'exécution que lui offrent la gouache, l'huile et le papier. Comme très souvent dans sa peinture, ce changement est intimement lié à la vie de l'artiste. En janvier, il rentre à Paris pour plusieurs mois, après plus de sept ans passés au contact de la nature dans son atelier de Vence qui ont profondément nourri ses oeuvres en textures et formes diverses. Renouer avec la ville est vécu comme un profond moment d'euphorie, d'excitation visuelle et sensible qui le pousse à entamer cette nouvelle série baptisée Paris Circus.
La fascination de l'artiste pour le monde urbain et son agitation se lit pleinement dans Liqueurs, Musique, Chemiserie (avec sept voitures), que Dubuffet réalise en mars 1961. Comme pour la plupart des oeuvres de cette série, il travaille à partir de croquis saisis sur le vif depuis la terrasse de cafés, qu'il retravaille dans son atelier et intègre dans ses compositions. L'oeil y capte une effervescence, un bouillonnement d'activité humaine que l'on retrouve dans les oeuvres les plus emblématiques de la série, à l'image de Le Commerce prospère, aujourd'hui dans les collections du MoMA de New York.
Cette analyse frontale de la vie citadine reprend les premiers travaux de Dubuffet réalisés autour de la série des Métro de 1943, mais, avec Liqueurs, Musique, Chemiserie (avec sept voitures), l'artiste introduit une forme d'explosion festive au coeur de la composition. Sous son trait, la ville prend corps, se développe. Il met en scène une circulation dont les automobiles et les personnages sont les acteurs et évoluent dans un décor de boutiques et de commerces. Ainsi que l'écrit Max Loreau, 'on se rappellera qu'il fonde la peinture sur l'évocation des choses les plus quotidiennes et les plus banales et manifeste agressivement l'inclination de son auteur à prendre pour thèmes des faits qui ne sont pas considérés comme artistiques ou ont été expulsés des provinces de l'Art faute d'être parés d'une suffisante noblesse.' (M. Loreau, Catalogue des travaux de Jean Dubuffet, fascicule XIX : Paris Circus, Paris, 1989, p. 8).
L'artiste a expliqué cette entreprise si particulière d'un retour à l'humain, à son activité quotidienne dont il créé une forme de délire visuel coloré où la ligne, dilatée, traduit toute la dynamique de cette scène urbaine. 'Mes peintures de ces dernières années s'éloignaient je crois de plus en plus, dans les sujets traités et dans l'exécution, des mécanismes spécifiquement humains. A peindre la terre le peintre tendait à devenir terre et cesser d'être homme - donc cesser d'être peintre. En réaction contre ce courant absentéiste mes peintures de cette année mettent en oeuvre en tout domaine une intervention très appuyée. La présence du peintre y est constante, voire outrée. Les personnages y abondent et c'est cette fois leur parti qui est pris avec entrain.' écrit ainsi l'artiste (in Lettre à P. Selz du 21 décembre 1961).
Liqueurs, Musique, Chemiserie (avec sept voitures) contient en filigrane comme dans son titre, une forme de musique citadine, un rythme propre au mouvement de la ville qui fait écho aux recherches musicales de l'artiste. De la même manière qu'il juxtapose des extraits, des séquences sonores enregistrées, afin de trouver ou de retrouver une musicalité profondément humaine, dans cette oeuvre, l'emploi du collage, la superposition des touches de gouaches et d'encres jouant sur les transparences et les juxtapositions, tend à recréer les sensations visuelles et auditives perçues par l'artiste face au spectacle de la rue.
Dubuffet - en introduisant ici les mots des enseignes au sein même de la composition - renforce cette démarche de musicalité, de communication avec le spectateur, qui ressurgira de façon diffé rente plus de vingt ans plus tard sur les toiles de Jean-Michel Basquiat, convaincu tout comme lui que 'les sujets les plus dé risoires et quotidiens peuvent faire surgir une espèce de théâtre jubilatoire, de magie extraordinaire' (M. Loreau, op. cit., p. 9). Promenant son oeil pétillant sur ce frémissement qui parcourt Liqueurs, Musique, Chemiserie (avec sept voitures), il fait une nouvelle fois la démonstration de sa capacité à saisir 'ce que serait le regard d'un enfant s'il était porté par un adulte, un oe il rêveur et, baladeur coiffé par un univers mental bien rodé; bref, le monde pensant et grave soudain frappé de délire' (ibid.).
'a music with a very human focus, I mean in which everybody's moods would be expressed, the movements which animate them, at the same time as the sounds, the sound baths, the backdrops of sound, forming the normal environment of our everyday lives, the common noises in which we live, which are linked to us and probably are us, without us suspecting it, so cherished and so vital.'
(J. Dubuffet, text written in April 1961 to accompany the box set of his musical experiments published by the Galleria del Cavallino in Venice)
This description by Dubuffet of the musical research he was carrying out during 1961 seems to perfectly correspond to the artistic research undertaken in Liqueurs, Musique, Chemiserie (avec sept voitures). In December 1960, at the invitation of his friend Asger Jorn, the painter entered a completely new field of artistic exploration - that of music. Dubuffet studied the piano when he was younger but undertook real improvisations in these experiments with sound, aiming to translate humans' relationship with their acoustic environment into music.
The year 1961 was a turning point in Dubuffet's work since it saw him take a new aesthetic direction. He turned away from the work on materials which had occupied him for many years, particularly in his Matériologies, in favour of a radical return to drawing and the expressive freedom and fluidity of execution he found in gouache, oil and paper. As very often in his painting, this change was intimately linked to the artist's life. In January he returned to Paris for several months, having spent more than seven years in contact with nature at his studio in Vence, which had a profound effect on his work into textures and various forms. He experienced his return to the city as an intense moment of euphoria and visual and sensual excitement, encouraging him to begin the new series called Paris Circus.
The artist's fascination for the urban world and its hubbub can be clearly seen in Liqueurs, Musique, Chemiserie (avec sept voitures), painted by Dubuffet in March 1961. As with most of the works in this series, he worked using sketches from life produced on café terraces, which he reworked in his studio and incorporated into his compositions. The eye senses in them the tumult and excitement of human activity also found in the more emblematic works in the series, including Le Commerce Prospère, currently housed at the MoMA in New York.
This uncompromising analysis of urban life echoes Dubuffet's early work in his Métro series from 1943, although in Liqueurs, Musique, Chemiserie (avec sept voitures), the artist introduces a kind of joyful explosion into the heart of the composition. The city takes shape and develops under his characteristic touch. He presents a scene in which the cars and people are characters moving about against a backdrop of shops and businesses. As Max Loreau wrote, 'remember that he based his painting on the evocation of the most commonplace and banal things, aggressively demonstrating their author's inclination to take as his themes subjects not considered to be artistic or banished from the scope of Art due to their lack of nobility.' (M. Loreau, Catalogue des Travaux de Jean Dubuffet, Fascicule XIX: Paris Circus, Paris, 1989, p. 8).
The artist explained his specific goal of a return to humanity and its daily activity, from which he created a sort of colourful visual delirium in which the extended line translates all the dynamism of the urban scene. 'In recent years I think my paintings, in the subjects addressed and their execution, have increasingly moved away from specifically human mechanisms. By painting the earth the painter tended to become earth and cease to be a person - therefore cease to be a painter. As a reaction to this absenteeist trend, this year my paintings include a very advanced intervention in all areas. The painter is constantly, even excessively, present in them. There are plenty of characters and this time their perspective is presented enthusiastically,' wrote the artist (in Letter to P. Selz dated 21 December 1961).
The title of Liqueurs, Musique, Chemiserie (avec sept voitures) implicitly contains a form of urban music, a rhythm specific to the movement of the city, reflecting the artist's musical research. In the same way that he juxtaposes extracts and sequences of recorded sounds in order to discover or rediscover a profoundly human musicality, in this work the use of collage, the superimposition of strokes of gouache and ink playing on transparencies and juxtapositions attempt to recreate the visual and acoustic sensations experienced by the artist when looking at the street.
By introducing words from signs into this composition, Dubuffet emphasises this sense of musicality, of communication with the spectator, which would feature more than 20 years later in the work of Jean-Michel Basquiat, who was also convinced that 'the most trivial and commonplace objects can give rise to a kind of jubilant theatre, an extraordinary magic.' (M. Loreau, op. cit., p. 9). Casting his sparkling eye over the tremor running through Liqueurs, Musique, Chemiserie (avec sept voitures), he again demonstrates his ability to grasp, 'how a child would look through an adult's eyes, a dreamy, wandering gaze , structured by a well developed mental universe; in other words, the considered and serious world suddenly struck with delirium.' (ibid.).