拍品专文
Cette oeuvre sera incluse au catalogue critique des pastels et gouaches de Camille Pissarro actuellement en préparation par l'Institut Wildenstein.
Claire Durand-Ruel Snollaerts a confirmé l'authenticité de cette oeuvre.
The early 1880s, when this exquisite gouache was painted, was the most extensive period of pictorial experimentation in Camille Pissarro's entire career. His landscape production, so characteristic of the previous decade, dwindled in favor of large-scale figure painting. His brushwork evolved toward uniformly small, carefully controlled touches of paint, closer to Cézanne's constructivist stroke than to the free, painterly handling that practitioners of the Impressionist method more typically favored. Finally, his technical logistics became more complex, involving greater studio work and increased preparatory drawing, and he began to explore a wide range of media, including print-making, watercolor, and gouache. "All of these varied interests suggest a fundamental questioning of the kind of painting normally associated with Impressionism, the plein-air sketch," Richard Brettell has explained, "and a more complicated, highly mediated relationship with 'reality' than a simple optical one" (Pissarro and Pontoise: The Painter in a Landscape, New Haven, 1990, p. 184).
One of the largest and most significant groups of paintings that Pissarro made during this key period of reassessment and renewal portrays rural women engaged in everyday agrarian chores - watering the garden, digging a plot of land, picking cabbages, gathering grass, pushing a wheelbarrow, tending animals - or, alternatively, at rest and reverie during the day. "These works are a major contribution to Impressionist figure painting," Brettell has declared, "and are, in effect, a critical part of the collective Impressionist portrait of contemporary French society" (Pissarro's People, exhibition catalogue, Sterling and Francine Clark Art Institute, Williamstown, Massachusetts, 2011, p. 171).
In Paysannes travaillant dans les champs, Pontoise, painted in 1881, Pissarro depicts a group of five young women harvesting peas on the rural outskirts of Pontoise, a bustling market town about forty kilometers northwest of Paris where he and his family had lived for over a decade. Pissarro had first treated the theme of picking peas in two oils the previous year, and he returned to the motif at least three times following his move to the agrarian hamlet of Éragny in 1884 (Pissarro and Durand-Ruel Snollaerts, nos. 627, 637, and 1008; Pissarro and Venturi, nos. 1408 and 1431). In the present gouache, the brilliant emerald hue of the field and the deep, blue-green contents of the baskets suggest that the crop might be marrowfats, peas that have been allowed to mature on the vine rather than being harvested when young like ordinary garden peas. The lush, jewel-like tones of the pea field dominate the composition, forming a broad diagonal in the foreground that leads into the scene; the red and yellow checked headscarf of the nearest figure stands out sharply against this swath of green and provides a focal point in the open, panoramic vista.
Unlike Millet's vision of the French countryside, in which labor is ceaseless and back-breaking, Pissarro's rural imagery from the 1880s is suffused with a sense of warmth and ease. Here, the three figures in the foreground bend gracefully and in harmony, their collective work taking on the character of a country dance; the pair of women in the middle distance, meanwhile, pause from the harvest to rest and converse. The dominant cool tones of the women's simple, homemade clothes integrate them into the surrounding landscape of greens and blues, while their slender bodies and unforced poses convey a sense of the health and vitality in rural life. An admirer of Peter Kropotkin's semi-utopian theories of agriculture, Pissarro has created a modern rural pastorale, in which work is cooperative and balanced by ample opportunities for leisure. "Pissarro was perhaps the first great painter of French rural life who actually revealed a kind of relaxed beauty in fieldwork," Brettell has noted. "His politically inflected anarchist world gives rural labor a primacy in its representation of work, but that work is productive and fulfilling" (ibid., pp. 171 and 175).
The quiet ease of the harvesters in the present gouache is contrasted with the intensity of the artist's own labor, which is recorded in the dense facture of thousands of individual touches of pigment. In letters to his sons, however, Pissarro repeatedly likened the sense of urgency that he felt upon finding a promising motif with that of a farmer when the crops are ripe; in both cases, one must set to work without delay or all may be lost. "I have experienced it, follow it! When you feel a certain thing, you have to do it at whatever cost. You can be sure that you will reap the rewards" (quoted in J. Pissarro, Pissarro, New York, 1993, p. 186). Pissarro's approach to creativity, moreover, was not that of the isolated and brooding genius; instead, he saw himself as a member of a community of like-minded individuals working toward a common goal, and he assumed the role of teacher for younger artists as well as for his sons. For a man of this cooperative outlook and exemplary work ethic, the harvest - here of peas, elsewhere of apples, potatoes, or hay - was a powerful symbol of his own life's work.
Le début des années 1880, dont date cette merveilleuse gouache, marque la période d'expérimentation artistique la plus intense de toute la carrière de Camille Pissarro. Les paysages qui caractérisent la décennie précédente, diminuent en nombre pour laisser place à de grands tableaux animés de personnages. Son travail évolue vers de petites touches uniformes très contrôlées, plus près de la touche constructiviste de Cézanne que de la technique picturale généralement utilisée par les impressionnistes. Enfin son approche technique devient plus complexe, avec davantage de travail en atelier et de dessin préparatoire. Il explore également une grande variété de techniques, dont la gravure, l'aquarelle et la gouache. "Tous ces centres d'intérêt variés suggèrent une remise en question fondamentale du modèle de peinture généralement associée à l'Impressionnisme, c'est-à-dire le travail en plein air" explique Richard Brettell "et une relation plus complexe avec la "réalité" que la seule relation visuelle, mettant en jeu de nombreux intermédiaires" (Pissarro and Pontoise: The Painter in a Landscape, New Haven, 1990, p. 184).
Au cours de cette période essentielle de remise en question et de renouveau, l'une des séries de Pissarro, majeure à tous points de vue, montre des paysannes occupées aux activités du quotidien, arrosant le jardin, bêchant, ramassant les choux, de l'herbe, poussant une brouette, s'occupant d'animaux ou encore se reposant ou rêvant. "Ces oeuvres sont une contribution majeure à la peinture de personnages de l'impressionnisme", affirme Brettell, "et constituent en fait une part essentielle de la représentation de la société française contemporaine par les Impressionnistes" (Pissarro's People, catalogue d'exposition, Sterling et Francine Clark Art Institute, Williamstown, Massachusetts, 2011, p. 171).
Dans Paysannes travaillant dans les champs, Pontoise, Pissarro montre un groupe de cinq jeunes femmes récoltant des pois dans les faubourgs agricoles de Pontoise, un bourg animé à quarante kilomètres au nord-ouest de Paris, où il vécut avec sa famille pendant plus de 10 ans. Pissarro a déjà traité le thème de la récolte des pois dans deux huiles l'année précédente, et il revient sur ce sujet au moins trois fois après son déménagement vers le hameau rural d'Éragny en 1884 (Pissarro et Durand-Ruel Snollaerts, nos. 627, 637, et 1008; Pissarro et Venturi, nos. 1408 et 1431). Dans notre gouache, la riche tonalité émeraude du pré et le contenu bleu-vert des paniers suggèrent qu'il s'agit de pois que l'on a laissés murir sur leur treille plutôt que de les récolter jeunes comme des petits pois de jardin ordinaires. Les tons luxuriants du champ de pois dominent la composition, formant une large diagonale au premier plan guidant le regard du spectateur, le foulard à carreaux rouges et jaunes de la silhouette la plus rapprochée ressortant vivement sur cette bande verte et créant un point focal dans le panorama ouvert.
Contrairement à la vision de la campagne française de Millet, où le labeur est incessant et harassant, la représentation de la campagne de Pissarro à partir de 1880 respire chaleur et quiétude. Ici, les trois silhouettes au premier plan s'inclinent avec grâce et leur travail se rapproche d'une danse campagnarde; les deux femmes du plan intermédiaire ont cessé de travailler à la récolte pour se reposer et bavarder. Les tons froids de leurs simples vêtements cousus à la main les intègrent dans les verts et bleus du paysage, leurs silhouettes fines et leurs poses détendues témoignent de la santé et de la vitalité de la vie rurale. Pissarro, qui admire les théories sur l'agriculture proches de l'utopie de Peter Kropotkin, crée une pastorale moderne, où le travail se fait de façon coopérative et compatible avec les loisirs. "Pissarro est peut-être le premier grand peintre de la vie rurale en France qui révèle une certaine beauté naturelle dans les travaux des champs", note Brettell. "Son monde à tendance anarchiste donne au travail des champs la primauté lorsqu'il s'agit de montrer le travail, mais ce travail est productif et gratifiant" (ibid., p. 171 et 175).
La sérénité tranquille des moissonneuses contraste ici avec l'intensité du travail de l'artiste, retranscrite par une facture dense, composée de milliers de touches de pigment. Dans des lettres à ses fils, Pissarro compare de façon répétée le sentiment d'urgence qu'il éprouve lorsqu'il trouve un sujet prometteur avec celui du fermier lorsque les récoltes arrivent à maturité; dans les deux cas, il faut se mettre au travail sans tarder ou tout peut être perdu. "J'en ai fait l'expérience, il faut suivre! Quand on ressent quelque chose, il faut agir quoiqu'il en coûte. Vous pouvez être sûr que vous en récolterez les bienfaits" (cité in J. Pissarro, Pissarro, New York, 1993, p. 186). Pissarro ne conçoit pas la création comme le fait d'un génie isolé et sombre; il se considère plutôt comme faisant partie d'une communauté d'individus partageant les mêmes vues et s'efforçant d'atteindre un but commun, et sert aussi de professeur à des artistes plus jeunes et à ses fils. Pour un homme comme lui, qui privilégie un esprit communautaire et dont l'éthique de travail est exemplaire, la récolte, ici celle des pois, ailleurs celle des pommes, des pommes de terre ou du foin, est un puissant symbole de son propre travail.
Claire Durand-Ruel Snollaerts a confirmé l'authenticité de cette oeuvre.
The early 1880s, when this exquisite gouache was painted, was the most extensive period of pictorial experimentation in Camille Pissarro's entire career. His landscape production, so characteristic of the previous decade, dwindled in favor of large-scale figure painting. His brushwork evolved toward uniformly small, carefully controlled touches of paint, closer to Cézanne's constructivist stroke than to the free, painterly handling that practitioners of the Impressionist method more typically favored. Finally, his technical logistics became more complex, involving greater studio work and increased preparatory drawing, and he began to explore a wide range of media, including print-making, watercolor, and gouache. "All of these varied interests suggest a fundamental questioning of the kind of painting normally associated with Impressionism, the plein-air sketch," Richard Brettell has explained, "and a more complicated, highly mediated relationship with 'reality' than a simple optical one" (Pissarro and Pontoise: The Painter in a Landscape, New Haven, 1990, p. 184).
One of the largest and most significant groups of paintings that Pissarro made during this key period of reassessment and renewal portrays rural women engaged in everyday agrarian chores - watering the garden, digging a plot of land, picking cabbages, gathering grass, pushing a wheelbarrow, tending animals - or, alternatively, at rest and reverie during the day. "These works are a major contribution to Impressionist figure painting," Brettell has declared, "and are, in effect, a critical part of the collective Impressionist portrait of contemporary French society" (Pissarro's People, exhibition catalogue, Sterling and Francine Clark Art Institute, Williamstown, Massachusetts, 2011, p. 171).
In Paysannes travaillant dans les champs, Pontoise, painted in 1881, Pissarro depicts a group of five young women harvesting peas on the rural outskirts of Pontoise, a bustling market town about forty kilometers northwest of Paris where he and his family had lived for over a decade. Pissarro had first treated the theme of picking peas in two oils the previous year, and he returned to the motif at least three times following his move to the agrarian hamlet of Éragny in 1884 (Pissarro and Durand-Ruel Snollaerts, nos. 627, 637, and 1008; Pissarro and Venturi, nos. 1408 and 1431). In the present gouache, the brilliant emerald hue of the field and the deep, blue-green contents of the baskets suggest that the crop might be marrowfats, peas that have been allowed to mature on the vine rather than being harvested when young like ordinary garden peas. The lush, jewel-like tones of the pea field dominate the composition, forming a broad diagonal in the foreground that leads into the scene; the red and yellow checked headscarf of the nearest figure stands out sharply against this swath of green and provides a focal point in the open, panoramic vista.
Unlike Millet's vision of the French countryside, in which labor is ceaseless and back-breaking, Pissarro's rural imagery from the 1880s is suffused with a sense of warmth and ease. Here, the three figures in the foreground bend gracefully and in harmony, their collective work taking on the character of a country dance; the pair of women in the middle distance, meanwhile, pause from the harvest to rest and converse. The dominant cool tones of the women's simple, homemade clothes integrate them into the surrounding landscape of greens and blues, while their slender bodies and unforced poses convey a sense of the health and vitality in rural life. An admirer of Peter Kropotkin's semi-utopian theories of agriculture, Pissarro has created a modern rural pastorale, in which work is cooperative and balanced by ample opportunities for leisure. "Pissarro was perhaps the first great painter of French rural life who actually revealed a kind of relaxed beauty in fieldwork," Brettell has noted. "His politically inflected anarchist world gives rural labor a primacy in its representation of work, but that work is productive and fulfilling" (ibid., pp. 171 and 175).
The quiet ease of the harvesters in the present gouache is contrasted with the intensity of the artist's own labor, which is recorded in the dense facture of thousands of individual touches of pigment. In letters to his sons, however, Pissarro repeatedly likened the sense of urgency that he felt upon finding a promising motif with that of a farmer when the crops are ripe; in both cases, one must set to work without delay or all may be lost. "I have experienced it, follow it! When you feel a certain thing, you have to do it at whatever cost. You can be sure that you will reap the rewards" (quoted in J. Pissarro, Pissarro, New York, 1993, p. 186). Pissarro's approach to creativity, moreover, was not that of the isolated and brooding genius; instead, he saw himself as a member of a community of like-minded individuals working toward a common goal, and he assumed the role of teacher for younger artists as well as for his sons. For a man of this cooperative outlook and exemplary work ethic, the harvest - here of peas, elsewhere of apples, potatoes, or hay - was a powerful symbol of his own life's work.
Le début des années 1880, dont date cette merveilleuse gouache, marque la période d'expérimentation artistique la plus intense de toute la carrière de Camille Pissarro. Les paysages qui caractérisent la décennie précédente, diminuent en nombre pour laisser place à de grands tableaux animés de personnages. Son travail évolue vers de petites touches uniformes très contrôlées, plus près de la touche constructiviste de Cézanne que de la technique picturale généralement utilisée par les impressionnistes. Enfin son approche technique devient plus complexe, avec davantage de travail en atelier et de dessin préparatoire. Il explore également une grande variété de techniques, dont la gravure, l'aquarelle et la gouache. "Tous ces centres d'intérêt variés suggèrent une remise en question fondamentale du modèle de peinture généralement associée à l'Impressionnisme, c'est-à-dire le travail en plein air" explique Richard Brettell "et une relation plus complexe avec la "réalité" que la seule relation visuelle, mettant en jeu de nombreux intermédiaires" (Pissarro and Pontoise: The Painter in a Landscape, New Haven, 1990, p. 184).
Au cours de cette période essentielle de remise en question et de renouveau, l'une des séries de Pissarro, majeure à tous points de vue, montre des paysannes occupées aux activités du quotidien, arrosant le jardin, bêchant, ramassant les choux, de l'herbe, poussant une brouette, s'occupant d'animaux ou encore se reposant ou rêvant. "Ces oeuvres sont une contribution majeure à la peinture de personnages de l'impressionnisme", affirme Brettell, "et constituent en fait une part essentielle de la représentation de la société française contemporaine par les Impressionnistes" (Pissarro's People, catalogue d'exposition, Sterling et Francine Clark Art Institute, Williamstown, Massachusetts, 2011, p. 171).
Dans Paysannes travaillant dans les champs, Pontoise, Pissarro montre un groupe de cinq jeunes femmes récoltant des pois dans les faubourgs agricoles de Pontoise, un bourg animé à quarante kilomètres au nord-ouest de Paris, où il vécut avec sa famille pendant plus de 10 ans. Pissarro a déjà traité le thème de la récolte des pois dans deux huiles l'année précédente, et il revient sur ce sujet au moins trois fois après son déménagement vers le hameau rural d'Éragny en 1884 (Pissarro et Durand-Ruel Snollaerts, nos. 627, 637, et 1008; Pissarro et Venturi, nos. 1408 et 1431). Dans notre gouache, la riche tonalité émeraude du pré et le contenu bleu-vert des paniers suggèrent qu'il s'agit de pois que l'on a laissés murir sur leur treille plutôt que de les récolter jeunes comme des petits pois de jardin ordinaires. Les tons luxuriants du champ de pois dominent la composition, formant une large diagonale au premier plan guidant le regard du spectateur, le foulard à carreaux rouges et jaunes de la silhouette la plus rapprochée ressortant vivement sur cette bande verte et créant un point focal dans le panorama ouvert.
Contrairement à la vision de la campagne française de Millet, où le labeur est incessant et harassant, la représentation de la campagne de Pissarro à partir de 1880 respire chaleur et quiétude. Ici, les trois silhouettes au premier plan s'inclinent avec grâce et leur travail se rapproche d'une danse campagnarde; les deux femmes du plan intermédiaire ont cessé de travailler à la récolte pour se reposer et bavarder. Les tons froids de leurs simples vêtements cousus à la main les intègrent dans les verts et bleus du paysage, leurs silhouettes fines et leurs poses détendues témoignent de la santé et de la vitalité de la vie rurale. Pissarro, qui admire les théories sur l'agriculture proches de l'utopie de Peter Kropotkin, crée une pastorale moderne, où le travail se fait de façon coopérative et compatible avec les loisirs. "Pissarro est peut-être le premier grand peintre de la vie rurale en France qui révèle une certaine beauté naturelle dans les travaux des champs", note Brettell. "Son monde à tendance anarchiste donne au travail des champs la primauté lorsqu'il s'agit de montrer le travail, mais ce travail est productif et gratifiant" (ibid., p. 171 et 175).
La sérénité tranquille des moissonneuses contraste ici avec l'intensité du travail de l'artiste, retranscrite par une facture dense, composée de milliers de touches de pigment. Dans des lettres à ses fils, Pissarro compare de façon répétée le sentiment d'urgence qu'il éprouve lorsqu'il trouve un sujet prometteur avec celui du fermier lorsque les récoltes arrivent à maturité; dans les deux cas, il faut se mettre au travail sans tarder ou tout peut être perdu. "J'en ai fait l'expérience, il faut suivre! Quand on ressent quelque chose, il faut agir quoiqu'il en coûte. Vous pouvez être sûr que vous en récolterez les bienfaits" (cité in J. Pissarro, Pissarro, New York, 1993, p. 186). Pissarro ne conçoit pas la création comme le fait d'un génie isolé et sombre; il se considère plutôt comme faisant partie d'une communauté d'individus partageant les mêmes vues et s'efforçant d'atteindre un but commun, et sert aussi de professeur à des artistes plus jeunes et à ses fils. Pour un homme comme lui, qui privilégie un esprit communautaire et dont l'éthique de travail est exemplaire, la récolte, ici celle des pois, ailleurs celle des pommes, des pommes de terre ou du foin, est un puissant symbole de son propre travail.