拍品专文
Le Comité Marc Chagall a confirmé l'authenticité de cette oeuvre.
"If I were not a Jew, I wouldn't have been an artist," Chagall once proclaimed, "or I would have been a different artist altogether" (quoted in J. Baal-Teshuva, ed., Chagall: A Retrospective, New York, 1995, p. 170). From his earliest work onward, Chagall featured subjects drawn from the Jewish culture and folklore in which he was raised in his native Russian town of Vitebsk. During the mid- and late 1960s - some two decades since Vitebsk had been almost totally destroyed in the Second World War, and since Chagall achieved the international acclaim that established him as an important modern master - he became ever more absorbed in the legacy of his shtetl upbringing. During this period, he created a series of tapestries and mosaics on Old Testament themes for the new Knesset building in Jerusalem and seventeen monumental Bible paintings for donation to the French State, which form the nucleus of the Musée national du message biblique in Nice. "His late decades are moving for the energy of the survivor, the fidelity to his childhood and to the Jewish theme, the optimism and the protean ability to reinvent those themes," Jackie Wullschlager has written (Chagall: A Biography, New York, 2008, p. 508).
This lyrical, poetic gouache, painted in 1960, depicts a bearded rabbi before a townscape of modest, jostling houses, reminiscent of Vitebsk. This solitary figure cradles a Torah scroll protectively in his arms, richly colored crayon accents evoking his religious fervor. Above the rabbi soars a female head - a memorial to Chagall's beloved Bella, seen here as a heavenly body, her expression beatific and rapt - and a second Torah, larger than life and luminous in white gouache. Heaven and earth, divine mystery and human yearning, are thus merged within Chagall's marvelously inventive, dream-like pictorial universe, which, the artist insisted, revealed nothing less than the purest truths. "All our interior world is reality - and perhaps more so than our apparent world," he explained. "To call everything that appears illogical, 'fantasy,' fairy tale, or chimera would be practically to admit not understanding nature" (quoted in B. Harshav, ed., Marc Chagall on Art and Culture, Palo Alto, 2003, pp. 81-82).
"Si je n'avais pas été juif, je ne serais pas devenu un artiste", a déclaré Marc Chagall, "ou je l'aurais été tout autrement" (cité in J. Baal-Teshuva, ed., Chagall: A Retrospective, New York, 1995, p. 170). Dès ses premières oeuvres, Chagall choisit des sujets tirés de la culture et du folklore juifs, qui ont baigné son enfance à Vitebsk, sa ville natale en Russie. À partir des années 1960, deux décennies après la destruction presque totale de Vitebsk au cours de la deuxième guerre mondiale, Chagall acquiert une reconnaissance internationale, qui l'établit comme l'un des maîtres de l'art contemporain. Au cours de de cette période, il plonge toujours plus profondément dans l'héritage de son passé au shtetl. Il crée une série de tapisseries et de mosaïques sur des thèmes de l'Ancien Testament pour le nouveau bâtiment de la Knesset à Jérusalem, ainsi que dix-sept tableaux bibliques pour une donation à l'état français, qui forme le noyau du Musée national du message biblique à Nice. "Ses dernières décennies évoluent vers l'énergie du survivant, la fidélité à son enfance et le thème juif, l'optimisme et la capacité protéiforme à réinventer ces thèmes", écrit Jackie Wullshlager (Chagall: A Biography, New York, 2008, p. 508). Cette gouache lyrique et poétique, peinte en 1960, représente un rabbin barbu, devant une petite ville où s'entassent de modestes maisons, qui rappellent Vitebsk. Cette silhouette solitaire berce un rouleau de la Torah de ses bras protecteurs, de riches accents de couleurs au crayon évoquant sa ferveur religieuse. Au-dessus du rabbin planent une tête de femme, évocation de Bella, la chère épouse de Chagall, vue ici comme un corps céleste à l'expression de béatitude contenue, et une seconde Torah lumineuse, plus grande que nature, peinte à la gouache blanche. Le ciel et la terre, le mystère divin et le désir humain, sont ainsi conjoints dans l'univers pictural merveilleusement inventif et onirique de Chagall, qui, insiste-t-il, révèle les vérités les plus profondes. "Tout notre monde intérieur est réel, peut-être même plus réel que le monde des apparences" explique-t-il. "Appeler fantaisie, conte de fée ou chimère tout ce qui parait contraire à la logique revient pratiquement à ne pas comprendre la nature" (cité in B. Harshav, ed., Marc Chagall on Art and Culture, Palo Alto, 2003, p. 81-82).
"If I were not a Jew, I wouldn't have been an artist," Chagall once proclaimed, "or I would have been a different artist altogether" (quoted in J. Baal-Teshuva, ed., Chagall: A Retrospective, New York, 1995, p. 170). From his earliest work onward, Chagall featured subjects drawn from the Jewish culture and folklore in which he was raised in his native Russian town of Vitebsk. During the mid- and late 1960s - some two decades since Vitebsk had been almost totally destroyed in the Second World War, and since Chagall achieved the international acclaim that established him as an important modern master - he became ever more absorbed in the legacy of his shtetl upbringing. During this period, he created a series of tapestries and mosaics on Old Testament themes for the new Knesset building in Jerusalem and seventeen monumental Bible paintings for donation to the French State, which form the nucleus of the Musée national du message biblique in Nice. "His late decades are moving for the energy of the survivor, the fidelity to his childhood and to the Jewish theme, the optimism and the protean ability to reinvent those themes," Jackie Wullschlager has written (Chagall: A Biography, New York, 2008, p. 508).
This lyrical, poetic gouache, painted in 1960, depicts a bearded rabbi before a townscape of modest, jostling houses, reminiscent of Vitebsk. This solitary figure cradles a Torah scroll protectively in his arms, richly colored crayon accents evoking his religious fervor. Above the rabbi soars a female head - a memorial to Chagall's beloved Bella, seen here as a heavenly body, her expression beatific and rapt - and a second Torah, larger than life and luminous in white gouache. Heaven and earth, divine mystery and human yearning, are thus merged within Chagall's marvelously inventive, dream-like pictorial universe, which, the artist insisted, revealed nothing less than the purest truths. "All our interior world is reality - and perhaps more so than our apparent world," he explained. "To call everything that appears illogical, 'fantasy,' fairy tale, or chimera would be practically to admit not understanding nature" (quoted in B. Harshav, ed., Marc Chagall on Art and Culture, Palo Alto, 2003, pp. 81-82).
"Si je n'avais pas été juif, je ne serais pas devenu un artiste", a déclaré Marc Chagall, "ou je l'aurais été tout autrement" (cité in J. Baal-Teshuva, ed., Chagall: A Retrospective, New York, 1995, p. 170). Dès ses premières oeuvres, Chagall choisit des sujets tirés de la culture et du folklore juifs, qui ont baigné son enfance à Vitebsk, sa ville natale en Russie. À partir des années 1960, deux décennies après la destruction presque totale de Vitebsk au cours de la deuxième guerre mondiale, Chagall acquiert une reconnaissance internationale, qui l'établit comme l'un des maîtres de l'art contemporain. Au cours de de cette période, il plonge toujours plus profondément dans l'héritage de son passé au shtetl. Il crée une série de tapisseries et de mosaïques sur des thèmes de l'Ancien Testament pour le nouveau bâtiment de la Knesset à Jérusalem, ainsi que dix-sept tableaux bibliques pour une donation à l'état français, qui forme le noyau du Musée national du message biblique à Nice. "Ses dernières décennies évoluent vers l'énergie du survivant, la fidélité à son enfance et le thème juif, l'optimisme et la capacité protéiforme à réinventer ces thèmes", écrit Jackie Wullshlager (Chagall: A Biography, New York, 2008, p. 508). Cette gouache lyrique et poétique, peinte en 1960, représente un rabbin barbu, devant une petite ville où s'entassent de modestes maisons, qui rappellent Vitebsk. Cette silhouette solitaire berce un rouleau de la Torah de ses bras protecteurs, de riches accents de couleurs au crayon évoquant sa ferveur religieuse. Au-dessus du rabbin planent une tête de femme, évocation de Bella, la chère épouse de Chagall, vue ici comme un corps céleste à l'expression de béatitude contenue, et une seconde Torah lumineuse, plus grande que nature, peinte à la gouache blanche. Le ciel et la terre, le mystère divin et le désir humain, sont ainsi conjoints dans l'univers pictural merveilleusement inventif et onirique de Chagall, qui, insiste-t-il, révèle les vérités les plus profondes. "Tout notre monde intérieur est réel, peut-être même plus réel que le monde des apparences" explique-t-il. "Appeler fantaisie, conte de fée ou chimère tout ce qui parait contraire à la logique revient pratiquement à ne pas comprendre la nature" (cité in B. Harshav, ed., Marc Chagall on Art and Culture, Palo Alto, 2003, p. 81-82).