拍品专文
Cyrille Martin a confirmé l'authenticité de cette oeuvre.
Lorsque le présent tableau est réalisé, le Symbolisme sous toutes ses formes est très en vogue en Europe
de l’Ouest. Différents mouvements religieux et artistiques prônent un retour à des temps plus ésotériques à travers l’art, la musique et la littérature, en réaction aux horreurs du présent. Henri Martin est probablement
introduit dans les cercles symbolistes parisiens à cette époque par l’artiste Edmond Aman-Jean, proche de
Paul Verlaine. Peint vers 1895, Muse au crépuscule est un merveilleux exemple des premiers tableaux symbolistes d’Henri
Martin. Ce portrait de jeune femme, se détachant sur un fond baigné de lumière chaude et humant le parfum
d’une feur, est tout à la fois hautement romantique et spirituel.
Le travail de l’artiste en 1894-95 témoigne de ses relations étroites avec les poètes romantiques de son temps, tels que Charles Baudelaire, Edgar Allan Poe et Paul Verlaine, et de son admiration pour leur illustre prédécesseur, Dante Alighieri. En effet, si la
représentation de la lyre évoque l’âge d’or arcadien, elle symbolise également, en tant qu’attribut de la muse Érato, la poésie lyrique. Muse au crépuscule, avec sa riche surface divisionniste, détient par ailleurs un fort pouvoir décoratif, les tons bleus et violets de la robe et du paysage embrumé contrastant avec les cieux orangés du couchant. Acquise en 1900 auprès de
l’artiste par un collectionneur de Toulouse, ville d’origine de l’artiste, l’oeuvre est demeurée dans sa famille pendant plus d’un siècle, jusqu’à sa vente publique en 2004.
At the time the present work was created, Symbolism in its many expressions was in fashion throughout Western Europe. Militant religious orders and intellectual literary movements alike sought a return to a more esoteric outlook where, through art, music and writing the idylls of the past would replace the ugly realities of the present. It was most probably the artist Edmond Aman-
Jean, a close acquaintance of Verlaine, who introduced Henri Martin to the circle of symbolist poets and artists active in Paris.
Painted circa 1895, Muse au crépuscule is an outstanding example of Henri Martin’s early symbolist works. The portrayal of the young woman, silhouetted against the dusk of a setting sun and breathing in the last perfume of a small flower, is at once both highly romantic and singularly spiritual.
Martin’s works of 1894-95 illustrate his close affinity with contemporary Romantic writers such as Charles Baudelaire, Edgar Allan Poe and Paul Verlaine, as well as their great Classical antecedent Dante. Indeed, the presence of the woman’s lyre conjures up not just a sense of arcadian harmony but also provides the visual metaphor referencing the skill of the poet. As a visual poem, Muse au crépuscule is also highly decorative, possessing a densely woven divisionist paint surface. The cool blue
shadows of the model’s dress and the pervading violet of the dusk-filled landscape contrast with the final orange
and yellow flare of the sun’s recent departure. Muse au crépuscule was originally acquired from the artist in
1900 by a Toulouse family who retained the work until 2004.
Lorsque le présent tableau est réalisé, le Symbolisme sous toutes ses formes est très en vogue en Europe
de l’Ouest. Différents mouvements religieux et artistiques prônent un retour à des temps plus ésotériques à travers l’art, la musique et la littérature, en réaction aux horreurs du présent. Henri Martin est probablement
introduit dans les cercles symbolistes parisiens à cette époque par l’artiste Edmond Aman-Jean, proche de
Paul Verlaine. Peint vers 1895, Muse au crépuscule est un merveilleux exemple des premiers tableaux symbolistes d’Henri
Martin. Ce portrait de jeune femme, se détachant sur un fond baigné de lumière chaude et humant le parfum
d’une feur, est tout à la fois hautement romantique et spirituel.
Le travail de l’artiste en 1894-95 témoigne de ses relations étroites avec les poètes romantiques de son temps, tels que Charles Baudelaire, Edgar Allan Poe et Paul Verlaine, et de son admiration pour leur illustre prédécesseur, Dante Alighieri. En effet, si la
représentation de la lyre évoque l’âge d’or arcadien, elle symbolise également, en tant qu’attribut de la muse Érato, la poésie lyrique. Muse au crépuscule, avec sa riche surface divisionniste, détient par ailleurs un fort pouvoir décoratif, les tons bleus et violets de la robe et du paysage embrumé contrastant avec les cieux orangés du couchant. Acquise en 1900 auprès de
l’artiste par un collectionneur de Toulouse, ville d’origine de l’artiste, l’oeuvre est demeurée dans sa famille pendant plus d’un siècle, jusqu’à sa vente publique en 2004.
At the time the present work was created, Symbolism in its many expressions was in fashion throughout Western Europe. Militant religious orders and intellectual literary movements alike sought a return to a more esoteric outlook where, through art, music and writing the idylls of the past would replace the ugly realities of the present. It was most probably the artist Edmond Aman-
Jean, a close acquaintance of Verlaine, who introduced Henri Martin to the circle of symbolist poets and artists active in Paris.
Painted circa 1895, Muse au crépuscule is an outstanding example of Henri Martin’s early symbolist works. The portrayal of the young woman, silhouetted against the dusk of a setting sun and breathing in the last perfume of a small flower, is at once both highly romantic and singularly spiritual.
Martin’s works of 1894-95 illustrate his close affinity with contemporary Romantic writers such as Charles Baudelaire, Edgar Allan Poe and Paul Verlaine, as well as their great Classical antecedent Dante. Indeed, the presence of the woman’s lyre conjures up not just a sense of arcadian harmony but also provides the visual metaphor referencing the skill of the poet. As a visual poem, Muse au crépuscule is also highly decorative, possessing a densely woven divisionist paint surface. The cool blue
shadows of the model’s dress and the pervading violet of the dusk-filled landscape contrast with the final orange
and yellow flare of the sun’s recent departure. Muse au crépuscule was originally acquired from the artist in
1900 by a Toulouse family who retained the work until 2004.