拍品专文
Cet album complètement inédit constitue une découverte importante dans l’histoire de la photographie à plusieurs titres. Il s’agit de l’unique album retrouvé à ce jour comprenant autant d’épreuves réalisées par Amélie Guillot-Saguez. Cette découverte vient confirmer qu’elle fut la, ou l’une des premières femmes photographes françaises de cette époque. En effet, parmi les très rares épreuves connues d’Amélie Guillot-Saguez, quatre se trouvent dans l’album que Victor Regnault réalisa et qui est aujourd’hui conservé à la Société Française de Photographie, une est conservée à l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts à Paris et quelques très rares autres se trouvent en mains privées. Les notes manuscrites qui accompagnent cet album sont des témoignages émouvants mais aussi importants puisqu’elles précisent le contexte dans lequel elle réalisa ses épreuves : « …nous n’avions pas la machine qui convient pour faire les vues. (Excepté l’académie, on nous en a prêté une ce jour là) » et elles apportent des détails jusqu’alors inconnus comme le prénom du fameux Pifferaro se trouvant dans l’album Regnault.
Amélie Saguez, artiste peintre, épouse le Docteur Jacques-Michel Guillot, physicien chimiste, en 1835. Elle expose des tableaux en 1835 puis 1841 sous le double nom de Guillot-Saguez puis le nom du couple apparait sous l’enseigne ‘daguerréotypistes’ rue Vivienne à Paris. Ensemble, ils sont à l’origine de l’amélioration du procédé photographique du calotype avec la publication en 1847 par le Docteur Guillot-Saguez de l’ouvrage Méthode théorique et pratique de photographie sur papier décrivant les différentes étapes du procédé. Cette méthode est reconnue pour avoir amélioré le procédé de Talbot mais également celui de Blanquart. Quelques années auparavant, en 1845, les époux Guillot-Saguez et leur fils, Henri Léon, quittent la France pour l’Italie où ils séjournent jusqu’en 1847. Amélie Guillot-Saguez commence alors à signer ses premiers calotypes en parcourant l’Italie entre Rome et Naples. Elle est la seule femme ayant fait partie du groupe d’artistes, français, italiens ou anglais ayant choisis l’Italie comme champs d’investigation. Ce cercle se retrouve fréquemment au Caffé Greco. En 1849, elle expose ses épreuves à l’Exposition de Produits de l’Industrie à Paris. Son travail est récompensé par une médaille de bronze et salué par l’un des membres, Léon Laborde, qui étrangement la présente au masculin comme « Messieurs Saguez ». Le couple s’exilera en Algérie en 1860, et leur nom semble disparaitre des salons et des archives après cette date.
This previously unseen album is an important discovery in the history of photography for several reasons. It is the only known album to have currently been found to contain so many photographs taken by Amélie Guillot-Saguez. This discovery confirms the belief that Amélie Guillot-Saguez was one of, if not the first, French female photographer of the period. Of the very rare prints known to be by Amélie Guillot-Saguez, four can be found in the album created by Victor Regnault and now kept at the Société Française de Photographie, another is kept at the École Nationale Supérieure des Beaux-Arts in Paris, and very few others are in private hands. The handwritten notes that accompany this album are moving as well as significant testimonies as they clarify the context in which she took her photographs: “…we did not have the right machine for views. (Apart from the academy, we were lent one that day)”. They also offer previously unknown details such as the first name of the famous Pifferaro, found in the Regnault album.
Amélie Saguez, painter and artist, married Docteur Jacques-Michel Guillot, physicist and chemist, in 1835. She exhibited pictures in 1835 and again in 1841 under the double-barrelled name of Guillot-Saguez, before the couple’s name appeared under the description “daguerreotypists” on rue Vivienne in Paris. They worked together on improving the photographic process of the calotype with the publication in 1847 by Docteur Guillot-Saguez of Méthode théorique et pratique de photographie sur papier, which described the different stages of the process. This method is recognised as having improved Talbot’s process as well as that of Blanquart. A few years earlier, in 1845, the Guillot-Saguez couple and their son, Henri Léon, had left France for Italy, where they stayed until 1847. It was at this time that Amélie Guillot-Saguez began signing her first calotypes as she travelled in Italy between Rome and Naples. She was the only woman to be part of the group of French, Italian and English artists who had chosen Italy as the location for their research. The circle met regularly at the Caffè Greco. In 1849, she exhibited her prints at the Exposition de Produits de l’Industrie in Paris. Her work was awarded a bronze medal and praised by one member, Léon Laborde, who oddly referred to her with the masculine address “Messieurs Saguez”. The couple would later go into exile in Algeria in 1860, after which their names seem to disappear from the salons and archives.
Amélie Saguez, artiste peintre, épouse le Docteur Jacques-Michel Guillot, physicien chimiste, en 1835. Elle expose des tableaux en 1835 puis 1841 sous le double nom de Guillot-Saguez puis le nom du couple apparait sous l’enseigne ‘daguerréotypistes’ rue Vivienne à Paris. Ensemble, ils sont à l’origine de l’amélioration du procédé photographique du calotype avec la publication en 1847 par le Docteur Guillot-Saguez de l’ouvrage Méthode théorique et pratique de photographie sur papier décrivant les différentes étapes du procédé. Cette méthode est reconnue pour avoir amélioré le procédé de Talbot mais également celui de Blanquart. Quelques années auparavant, en 1845, les époux Guillot-Saguez et leur fils, Henri Léon, quittent la France pour l’Italie où ils séjournent jusqu’en 1847. Amélie Guillot-Saguez commence alors à signer ses premiers calotypes en parcourant l’Italie entre Rome et Naples. Elle est la seule femme ayant fait partie du groupe d’artistes, français, italiens ou anglais ayant choisis l’Italie comme champs d’investigation. Ce cercle se retrouve fréquemment au Caffé Greco. En 1849, elle expose ses épreuves à l’Exposition de Produits de l’Industrie à Paris. Son travail est récompensé par une médaille de bronze et salué par l’un des membres, Léon Laborde, qui étrangement la présente au masculin comme « Messieurs Saguez ». Le couple s’exilera en Algérie en 1860, et leur nom semble disparaitre des salons et des archives après cette date.
This previously unseen album is an important discovery in the history of photography for several reasons. It is the only known album to have currently been found to contain so many photographs taken by Amélie Guillot-Saguez. This discovery confirms the belief that Amélie Guillot-Saguez was one of, if not the first, French female photographer of the period. Of the very rare prints known to be by Amélie Guillot-Saguez, four can be found in the album created by Victor Regnault and now kept at the Société Française de Photographie, another is kept at the École Nationale Supérieure des Beaux-Arts in Paris, and very few others are in private hands. The handwritten notes that accompany this album are moving as well as significant testimonies as they clarify the context in which she took her photographs: “…we did not have the right machine for views. (Apart from the academy, we were lent one that day)”. They also offer previously unknown details such as the first name of the famous Pifferaro, found in the Regnault album.
Amélie Saguez, painter and artist, married Docteur Jacques-Michel Guillot, physicist and chemist, in 1835. She exhibited pictures in 1835 and again in 1841 under the double-barrelled name of Guillot-Saguez, before the couple’s name appeared under the description “daguerreotypists” on rue Vivienne in Paris. They worked together on improving the photographic process of the calotype with the publication in 1847 by Docteur Guillot-Saguez of Méthode théorique et pratique de photographie sur papier, which described the different stages of the process. This method is recognised as having improved Talbot’s process as well as that of Blanquart. A few years earlier, in 1845, the Guillot-Saguez couple and their son, Henri Léon, had left France for Italy, where they stayed until 1847. It was at this time that Amélie Guillot-Saguez began signing her first calotypes as she travelled in Italy between Rome and Naples. She was the only woman to be part of the group of French, Italian and English artists who had chosen Italy as the location for their research. The circle met regularly at the Caffè Greco. In 1849, she exhibited her prints at the Exposition de Produits de l’Industrie in Paris. Her work was awarded a bronze medal and praised by one member, Léon Laborde, who oddly referred to her with the masculine address “Messieurs Saguez”. The couple would later go into exile in Algeria in 1860, after which their names seem to disappear from the salons and archives.