拍品专文
Un certificat d’authenticité de Madame Germana Matta-Ferrari sera remis à l’acquéreur.
Né au Chili, Matta arrive à Paris en 1934, alors âgé de seulement vingt-deux ans. Ayant suivi des études d’architecture, il est d’abord engagé dans l’atelier de Le Corbusier, tout en commençant à dessiner. Une série de rencontres décisives au cours de l’année 1937 – Picasso, puis Dali, et enfin Breton – l’introduisent auprès du cercle des Surréalistes. « Je me souviens de tout cela si clairement. Je rencontrais Breton. J’étais très jeune, inexpérimenté et ils me dirent que j’étais surréaliste. […] Ils regardèrent mes dessins et me dirent : tu es surréaliste ! Je ne savais même pas ce que ça voulait dire » (repris dans Matta, catalogue d’exposition, Paris, Musée national d’art moderne Centre Georges Pompidou, 1985, p. 267).
En janvier 1938, s’ouvre l’Exposition Internationale du Surréalisme à la Galerie des Beaux-Arts de Paris. C’est la toute première fois que Matta expose ses œuvres au public et quatre de ses dessins y sont présentés. Parmi eux : Scénario 1 : succion panique du soleil. Œuvre emblématique de ces années fertiles pour le jeune artiste, elle donne à voir des formes anthropomorphes enchevêtrées les unes dans les autres, s’étirant comme des muscles de part et d’autre de la composition. Les couleurs sont vives : rouge, jaune, bleu, et surtout ce vert de malachite aux tonalités acides, presque toxiques, et que l’on retrouvera souvent dans des œuvres ultérieures. A mi-chemin de l’organique et du végétal, Scénario 1 : succion panique du soleil fait partie de ces œuvres charnières, celles dans lesquelles s’exprime pour la première fois une écriture et un style qui allaient à l’époque contribuer à l’avancée du mouvement surréaliste, « dessins aux crayons de couleur d’un style entièrement nouveau dans l’art surréaliste, ne contenant pas d’objets à vrai dire, mais eux-mêmes des objets en pleine révolution » (M. Jean, Matta ou le labyrinthe de verre, Les Lettres nouvelles, septembre 1958).
Born in Chile, Matta arrived in Paris in 1934, then only twenty-two years old. Having studied architecture, he was first employed by the Le Corbusier studio, at the same time as he started to draw. A series of decisive meetings in the course of 1937 – Picasso, then Dali, and lastly Breton – introduced him to the Surrealist circle. “I remember all that so clearly. I met Breton. I was very young and inexperienced and he told me I was a surrealist. […] They looked at my drawings and said to me: you are a surrealist! I didn’t even know what that meant” (quoted in Matta, exh. cat., Paris, Centre Georges Pompidou - Musée national d’art moderne, 1985).
January 1938 saw the opening of the Exposition Internationale du Surréalisme at the Galerie des Beaux-Arts in Paris. This was the very first time that Matta exhibited his works to the public and four of his drawings were presented here. Among them was Scénario 1: succion panique du soleil. A work emblematic of these productive years for the young artist, it shows anthropomorphic forms entangled together, stretching like muscles on each side of the composition. The colours are vivid: red, yellow, blue and above all that malachite green with its acid, almost toxic, tones often found in his later works. Midway between the organic and the botanical, Scénario 1: succion panique du soleil is one of those pivotal works which for the first time reveals a line and a style that would, at the time, help advance the surrealist movement, “colour pencil drawings in a style entirely new in surrealist art, not containing any objects to tell the truth, but themselves objects in complete revolution” (Marcel Jean, Matta ou le labyrinthe de verre, Les Lettres nouvelles, September 1958).
Né au Chili, Matta arrive à Paris en 1934, alors âgé de seulement vingt-deux ans. Ayant suivi des études d’architecture, il est d’abord engagé dans l’atelier de Le Corbusier, tout en commençant à dessiner. Une série de rencontres décisives au cours de l’année 1937 – Picasso, puis Dali, et enfin Breton – l’introduisent auprès du cercle des Surréalistes. « Je me souviens de tout cela si clairement. Je rencontrais Breton. J’étais très jeune, inexpérimenté et ils me dirent que j’étais surréaliste. […] Ils regardèrent mes dessins et me dirent : tu es surréaliste ! Je ne savais même pas ce que ça voulait dire » (repris dans Matta, catalogue d’exposition, Paris, Musée national d’art moderne Centre Georges Pompidou, 1985, p. 267).
En janvier 1938, s’ouvre l’Exposition Internationale du Surréalisme à la Galerie des Beaux-Arts de Paris. C’est la toute première fois que Matta expose ses œuvres au public et quatre de ses dessins y sont présentés. Parmi eux : Scénario 1 : succion panique du soleil. Œuvre emblématique de ces années fertiles pour le jeune artiste, elle donne à voir des formes anthropomorphes enchevêtrées les unes dans les autres, s’étirant comme des muscles de part et d’autre de la composition. Les couleurs sont vives : rouge, jaune, bleu, et surtout ce vert de malachite aux tonalités acides, presque toxiques, et que l’on retrouvera souvent dans des œuvres ultérieures. A mi-chemin de l’organique et du végétal, Scénario 1 : succion panique du soleil fait partie de ces œuvres charnières, celles dans lesquelles s’exprime pour la première fois une écriture et un style qui allaient à l’époque contribuer à l’avancée du mouvement surréaliste, « dessins aux crayons de couleur d’un style entièrement nouveau dans l’art surréaliste, ne contenant pas d’objets à vrai dire, mais eux-mêmes des objets en pleine révolution » (M. Jean, Matta ou le labyrinthe de verre, Les Lettres nouvelles, septembre 1958).
Born in Chile, Matta arrived in Paris in 1934, then only twenty-two years old. Having studied architecture, he was first employed by the Le Corbusier studio, at the same time as he started to draw. A series of decisive meetings in the course of 1937 – Picasso, then Dali, and lastly Breton – introduced him to the Surrealist circle. “I remember all that so clearly. I met Breton. I was very young and inexperienced and he told me I was a surrealist. […] They looked at my drawings and said to me: you are a surrealist! I didn’t even know what that meant” (quoted in Matta, exh. cat., Paris, Centre Georges Pompidou - Musée national d’art moderne, 1985).
January 1938 saw the opening of the Exposition Internationale du Surréalisme at the Galerie des Beaux-Arts in Paris. This was the very first time that Matta exhibited his works to the public and four of his drawings were presented here. Among them was Scénario 1: succion panique du soleil. A work emblematic of these productive years for the young artist, it shows anthropomorphic forms entangled together, stretching like muscles on each side of the composition. The colours are vivid: red, yellow, blue and above all that malachite green with its acid, almost toxic, tones often found in his later works. Midway between the organic and the botanical, Scénario 1: succion panique du soleil is one of those pivotal works which for the first time reveals a line and a style that would, at the time, help advance the surrealist movement, “colour pencil drawings in a style entirely new in surrealist art, not containing any objects to tell the truth, but themselves objects in complete revolution” (Marcel Jean, Matta ou le labyrinthe de verre, Les Lettres nouvelles, September 1958).