拍品专文
Récemment publié par Dominique Cordellier (2011), ce dessin de Polidoro da Caravaggio représente deux études de femmes, l’une assise et regardant vers la droite, l’autre derrière elle, étudiée au moment où elle pose sa tête sur l’épaule de la première. En haut à gauche figure une reprise du visage de la femme du premier plan. De légères traces de pierre noire sous-jacentes sont visibles, peut-être une étude de draperie pour une figure debout.
Avec une impressionnante économie de moyen et une grande vivacité, Polidoro, dans cette esquisse probablement réalisée d’après nature, trace rapidement les contours des figures qu’il ombre avec force à l’aide de réseaux de hachures parallèles et croisées à la plume et à l’encre brune.
La feuille constitue un ajout exceptionnel à l’œuvre dessiné de Polidoro et notamment au corpus des scènes de genre, la plupart illustrant des instants de vie du quotidien des femmes, très analogues à son Groupe de femmes assises avec des livres, aussi connu sous le titre: La Classe des femmes, conservé au British Museum, Londres (Fig. 1; inv. 1957,0413.1; voir Leone de Castris, op. cit., no. XXX). Ce célèbre dessin à la sanguine présente à sa droite une femme assise lisant, qui ressemble de manière frappante par son visage et sa coiffure à la femme de notre dessin. Une deuxième feuille d’études du British Museum qui comprend une autre maîtresse d’école avec ses élèves, semble être pareillement comparable à notre dessin, par son traitement expressif et fluide à la plume et à l’encre (ibid, no. XXX). Polidoro réalisa ces dessins vers 1524-25, alors qu’il travaillait encore à Rome, avec son associé et collaborateur le Florentin Maturino, artiste également attiré par le caractère réel des tranches de vie du quotidien des femmes, comme en atteste son étude à la plume et encre pour Six femmes tricotant conservé au Musée du Louvre, Paris (inv. 7127 recto ; ibid, no. XXX).
Malgré son thème inscrit dans la réalité, il se pourrait que l’artiste se soit ici servi du présent dessin comme une étude de figure détaillée pour une scène narrative plus grande. La pose dramatique de la femme penchée sur l’autre, rappelle par exemple certaines figures préparatoires au projet resté inachevé de Polidoro, connu comme La Peste ou Le Déluge : datant de ses années romaines, cette composition est connue par un dessin du Louvre (inv. 6084 recto; ; ibid, pp. 224-247, note 45, p. 277, note 20, no. 222), qui représente au premier plan un groupe de femmes étudiées au moment où elles se penchent vers leurs enfants ou bien s’embrassant les uns les autres. Suivant une méthode de travail dérivée de celle de son maître Raphaël, Polidoro a bien souvent adopté l’utilisation de la plume et de l’encre pour des études de figure isolée et employé la sanguine pour des compositions graphiques plus grandes.
Nous remercions Pierluigi Leone de Castris d'avoir confirmé l'attritution après examen photographique de l'œuvre et pour la dater vers 1524-1525.
Avec une impressionnante économie de moyen et une grande vivacité, Polidoro, dans cette esquisse probablement réalisée d’après nature, trace rapidement les contours des figures qu’il ombre avec force à l’aide de réseaux de hachures parallèles et croisées à la plume et à l’encre brune.
La feuille constitue un ajout exceptionnel à l’œuvre dessiné de Polidoro et notamment au corpus des scènes de genre, la plupart illustrant des instants de vie du quotidien des femmes, très analogues à son Groupe de femmes assises avec des livres, aussi connu sous le titre: La Classe des femmes, conservé au British Museum, Londres (Fig. 1; inv. 1957,0413.1; voir Leone de Castris, op. cit., no. XXX). Ce célèbre dessin à la sanguine présente à sa droite une femme assise lisant, qui ressemble de manière frappante par son visage et sa coiffure à la femme de notre dessin. Une deuxième feuille d’études du British Museum qui comprend une autre maîtresse d’école avec ses élèves, semble être pareillement comparable à notre dessin, par son traitement expressif et fluide à la plume et à l’encre (ibid, no. XXX). Polidoro réalisa ces dessins vers 1524-25, alors qu’il travaillait encore à Rome, avec son associé et collaborateur le Florentin Maturino, artiste également attiré par le caractère réel des tranches de vie du quotidien des femmes, comme en atteste son étude à la plume et encre pour Six femmes tricotant conservé au Musée du Louvre, Paris (inv. 7127 recto ; ibid, no. XXX).
Malgré son thème inscrit dans la réalité, il se pourrait que l’artiste se soit ici servi du présent dessin comme une étude de figure détaillée pour une scène narrative plus grande. La pose dramatique de la femme penchée sur l’autre, rappelle par exemple certaines figures préparatoires au projet resté inachevé de Polidoro, connu comme La Peste ou Le Déluge : datant de ses années romaines, cette composition est connue par un dessin du Louvre (inv. 6084 recto; ; ibid, pp. 224-247, note 45, p. 277, note 20, no. 222), qui représente au premier plan un groupe de femmes étudiées au moment où elles se penchent vers leurs enfants ou bien s’embrassant les uns les autres. Suivant une méthode de travail dérivée de celle de son maître Raphaël, Polidoro a bien souvent adopté l’utilisation de la plume et de l’encre pour des études de figure isolée et employé la sanguine pour des compositions graphiques plus grandes.
Nous remercions Pierluigi Leone de Castris d'avoir confirmé l'attritution après examen photographique de l'œuvre et pour la dater vers 1524-1525.