PIERRE SOULAGES (NÉ EN 1919)
PIERRE SOULAGES (NÉ EN 1919)

Peinture 60 x 81 cm, 3 novembre 1955

细节
PIERRE SOULAGES (NÉ EN 1919)
Peinture 60 x 81 cm, 3 novembre 1955
signé et daté 'Soulages 55' (en bas à droite)
huile sur toile
60 x 81 cm. (23 5/8 x 31 7/8 in.)
Peint en 1955.
来源
Collection M. Anderson Todd, Houston
Vente anonyme, Galateau et Pastaud SVV, Limoges, 21 avril 2013, lot 100
Acquis lors de cette ventre par le propriétaire actuel
出版
P. Encrevé, L'œuvre complet, peinture, Vol. I 1946-1959, No. 199 (illustré en couleurs p. 213).
展览
Houston, Museum of Fine Arts, Pierre Soulages: Retrospective Exhibition, mars-mai 1966.
更多详情
'PEINTURE 60 x 81 CM, 3 NOVEMBRE 1955'; SIGNED AND DATED LOWER RIGHT; OIL ON CANVAS.

拍品专文

La renommée de Soulages aux États-Unis a été établie dès la première partie des années 1950, grâce au marchand d’art new-yorkais Samuel Kootz, qui fut le premier à montrer outre-Atlantique les artistes de l’abstraction française d’après-guerre. En 1955, le MoMA de New York choisit de présenter plusieurs des œuvres du peintre dans une exposition collective intitulée The new decade. Ce n’est donc pas un hasard d’apprendre que le premier propriétaire de Peinture 60 x 81 cm, 3 novembre 1955 a été l’architecte américain Anderson Todd, qui suivit les enseignements de Mies van der Rohe. C’est d’ailleurs ce dernier qui, selon Pierre Soulages, a choisi Peinture 60 x 81 cm, 3 novembre 1955 pour son jeune élève : « J’ai eu l’occasion de rencontrer Mies van der Rohe, à Chicago en 1957. Il avait choisi une de mes toiles pour un de ses élèves, Anderson Todd » (P. Soulages, interview avec Hans Ulrich Obrist, 2013).
L’art pictural de Soulages a toujours entretenu des liens étroits avec l’architecture. Ainsi, depuis les premières émotions ressenties par le peintre dans l’abbatiale de Conques près de Rodez, les questions d’espace ont habité durablement son œuvre. Dans Peinture 60 x 81 cm, 3 novembre 1955, la composition en de larges aplats d’huile noire épaisse, tranchant la toile de façon orthogonale, confère à l’œuvre une monumentalité que vient souligner la percée de tons plus clairs – blancs et bruns – surgis de l’arrière-plan. A ce titre, on soulignera que 1955 s’avère une année charnière dans la trajectoire de l’artiste. Ainsi que le souligne Michel Ragon : « vers 1955, le signe tend à disparaître dans la peinture de Soulages et les coups de brosses se juxtaposent, se multiplient. C’est de leur répétition, des rapports qui s’établissent entre ces formes presque semblables, que naît un rythme de l’espace. » (M. Ragon, Les ateliers de Soulages, Paris, 2004, p. 77).



The fame of Soulages in the United States was established in the early 1950s thanks to the New York art dealer Samuel Kootz, the first person to exhibit works by French post-war abstract painters in America. In 1955, the New York Museum of Modern Art [MoMA] decided to present several of the painter’s works in a collective exhibition called The New Decade. It is not sheer chance that the first owner of Peinture 60 x 81 cm, 3 novembre 1955 was the American architect Anderson Todd, who followed the teachings of Mies van der Rohe. According to Soulages, it was also van der Rohe who chose Peinture 60 x 81 cm, 3 novembre 1955 for his young pupil: “I happened to meet Mies van der Rohe in Chicago in 1957. He had chosen a canvas of mine for one of his pupils, Anderson Todd” (P. Soulages, interview with Hans Ulrich Obrist, 2013).
The pictorial art of Soulages has always maintained close links with architecture. Thus, since the emotions the artist experienced in the abbey church of Sainte Foy in Conques near Rodez questions of space have always inhabited his work. In Peinture 60 x 81 cm, 3 novembre 1955, the composition of broad expanses of thick black oil paint, orthogonally dissecting the canvas, gives the work a monumental look, emphasising the lighter tones – whites and browns - interspersed in and arising from the background. In that respect, it is noteworthy that 1955 was a key year in the artist’s career. As Michel Ragon points out “in about 1955, signs tended to disappear from the work of Soulages and his brushstrokes are juxtaposed and multiplied. By their repetition, the links established between these almost identical shapes, give rhythm to the space”. (M. Ragon, Les ateliers de Soulages, Paris, 2004, p. 77).

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