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«La carrière artistique de Picabia est une série kaléidoscopique d’expériences»
M. Duchamp en 1949, cité in Francis Picabia, cat. exp., Paris, 2002.
Francis Picabia incarne, de la plus belle des manières, aussi bien la ferveur, la vitesse, le mouvement, que l’inquiétude et le doute qui caractérisent l’âge de la modernité. À la fin du printemps 1942, Francis et Olga Picabia quittent leur villa “Les Orangers” pour investir un petit hôtel situé place du Bourg, à Felletin. Ils y firent de longues promenades à vélo le long de la Creuse et ce sont sans doute ces balades qui éveillèrent chez l’artiste un sentiment de nostalgie pour ses travaux des périodes antérieures. Les œuvres peintes par Francis Picabia durant la guerre sont d’une manière générale marquées par un désir de sublimation et cette ambition s’illustre de diverses manières; par les nus féminins inspirés directement des magazines de charme des années 1930, par les portraits inspirés le plus souvent de photographies mais aussi par les quelques paysages où il dépeint la vie idéalisée de la campagne française. Champ de narcisses, qui témoigne de son envie de retourner à une technique postimpressionniste qu’il avait alors délaissée, en est un exemple saisissant.
«Picabia’s artistic career is a kaleidoscopic sequence of experiments»
M. Duchamp in 1949, quoted in Francis Picabia, exh. cat., Paris, 2002.
In the most beautiful way, Francis Picabia captures not only the ardour, speed and dynamism but also the anxiety and uncertainty that define modern times. At the end of spring in 1942, Francis and Olga Picabia sold their villa “Les Orangers”’ to invest into an hôtel particulier located place du Bourg in Felletin. They used to go on long bike rides along the Creuse River, which most probably instigated in the artist a feeling of nostalgia for his earlier works. The works painted by Francis Picabia during the war are generally characterised by a desire of sublimation. This ambition is reflected in his œuvre in various ways: with female nudes directly borrowed from women’s magazines of the 1930s, with portraits inspired by photographs in most cases or with the few landscapes that depict the idealised life in rural French countryside. Champ de narcisses bears witness to his wish to return to a Post-Impressionist technique that he had set aside for some time and is truly a captivating example.