Sans titre

Les tableaux de David Hominal, né en France en 1976 et vivant actuellement à Berlin, s’inscrivent dans une démarche de perpétuelle remise en question de la peinture : remise en question de ses constituants traditionnels comme la toile, le châssis et la peinture à l’huile, mais aussi de ses formes, de ses buts, de ses catégorisations. Les dernières œuvres de l’artiste, des séries picturales, dont Sans titre (2018) fait partie, semblent pourtant se situer au-delà de toute interrogation sur la nature, le statut et le rôle de la peinture. Ni parfaitement abstraites, ni vraiment figuratives, les peintures de David Hominal ne révèlent, ni ne dissimulent aucune partie cachée. Comme l’écrivait Samuel Beckett au sujet du destin de la peinture dans le XXe siècle, « il n’y a rien à exprimer, rien avec quoi exprimer, rien à partir de quoi exprimer, aucun pouvoir d’exprimer, aucun désir d’exprimer et, tout à la fois, l’obligation d’exprimer » (S. Beckett, Trois dialogues, Paris, 1998, p. 14).

The paintings of David Hominal, who was born in France in 1976 and is currently living in Berlin, seek to question all things at all times – interrogating their traditional constituent parts such as the canvas, the stretcher, oil paint, and also its forms, its goals and its categories. David Hominal’s latest works, which are series of paintings including Untitled (2018), would nonetheless appear to eschew any interrogation of the nature, status and role of painting. His paintings are neither completely abstract nor fully figurative and neither reveal nor conceal any hidden parts. As Samuel Beckett wrote on the destiny of painting in the 20th century, “there is nothing to express, nothing with which to express, nothing from which to express, no power to express, no desire to express, together with the obligation to express” (S. Beckett, Three Dialogues).