Tête d'homme
细节
Ossip Zadkine (1890-1967)
Tête d'homme
signé 'OZ[AKINE]' (en bas à droite)
bois sculpté
35.8 x 26 x 23.2 cm.
Exécuté en 1927-28; cette œuvre est unique
signed 'OZ[AKINE]' (lower right)
carved wood
14 1/8 x 10 ¼ x 9 ¼ in.
Executed in 1927-28; this work is unique
Tête d'homme
signé 'OZ[AKINE]' (en bas à droite)
bois sculpté
35.8 x 26 x 23.2 cm.
Exécuté en 1927-28; cette œuvre est unique
signed 'OZ[AKINE]' (lower right)
carved wood
14 1/8 x 10 ¼ x 9 ¼ in.
Executed in 1927-28; this work is unique
来源
Huig Maaskant, Rotterdam (acquis auprès de l'artiste en 1955).
Puis par descendance au propriétaire actuel.
Puis par descendance au propriétaire actuel.
出版
van den Eeckhout, 'Zadkine' in Wendingen, no. 1, 10e série, Amsterdam, 1929, p. 12.
I. Jianou, Zadkine, Paris, 1979, p. 75, no. 232 (la version en bronze illustrée, pl. 8; daté '1937').
S. Lecombre, Ossip Zadkine, L'œuvre sculpté, Paris, 1994, p. 229, no. 177 (illustré).
I. Jianou, Zadkine, Paris, 1979, p. 75, no. 232 (la version en bronze illustrée, pl. 8; daté '1937').
S. Lecombre, Ossip Zadkine, L'œuvre sculpté, Paris, 1994, p. 229, no. 177 (illustré).
展览
Bruxelles, Palais des Beaux-Arts, Zadkine, janvier 1933, p. 23, no. 82.
Anvers, Cercle royal artistique, Zadkine, février 1933, no. 19.
Arnhem, Gemeentemuseum, Zadkine, novembre 1954-janvier 1955, no. 9 (illustré).
Ottawa, National Gallery of Canada; Toronto, Art Gallery of Toronto; Montréal, Musée des Beaux-Arts; Winnipeg, Winnipeg Art Gallery; Vancouver, Vancouver Art Gallery; Seattle, Art Museum et San Francisco, Museum of Art, Ossip Zadkine, octobre 1956-juillet 1957, no. 13 (daté '1936').
Deurne, Museum Dinghuis, Zadkine, janvier-mars 1968, no. 11 (daté '1935').
Anvers, Cercle royal artistique, Zadkine, février 1933, no. 19.
Arnhem, Gemeentemuseum, Zadkine, novembre 1954-janvier 1955, no. 9 (illustré).
Ottawa, National Gallery of Canada; Toronto, Art Gallery of Toronto; Montréal, Musée des Beaux-Arts; Winnipeg, Winnipeg Art Gallery; Vancouver, Vancouver Art Gallery; Seattle, Art Museum et San Francisco, Museum of Art, Ossip Zadkine, octobre 1956-juillet 1957, no. 13 (daté '1936').
Deurne, Museum Dinghuis, Zadkine, janvier-mars 1968, no. 11 (daté '1935').
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Dans les années qui suivirent la Première Guerre Mondiale, de nombreux artistes désireux de s’éloigner de la brutalité de leur époque ont souhaité revenir aux sources classiques dans leurs œuvres. La statuaire grecque et romaine – et à fortiori le motif de la tête - alors considérée comme summum du raffinement et de la beauté, devient un thème de prédilection pour les sculpteurs d’avant-garde.
Zadkine quitte la Biélorussie et sa Vitebsk natale pour s’installer à Paris en 1909, où il se rapproche naturellement du milieu magnétique des artistes émigrés, à l’instar d’Amedeo Modigliani, de Jacques Lipchitz et d’Alexander Archipenko.
Si la majestueuse Tête d’homme d’Ossip Zadkine est exécutée selon le canon classique, elle comprend également des marqueurs de ce modernisme et figure parmi les travaux les plus remarquables de l’artiste desquels émane une élégance marquée par le désir de ranimer l’esprit humain.
Zadkine semble s’affranchir de la sévérité associée au style cubiste qui, selon l’artiste, laissait trop peu d’espace à l’émotion humaine. Si certains des codes de la géométrie épurée du cubisme restent visibles dans le modelé audacieux qui forme le nez et la courbe des yeux, de cette sculpture émane avant tout une expressivité saisissante. Par la taille directe du bois, l’artiste révèle des plans concaves et convexes, des creux et des saillies distribuant ainsi les zones d’ombre et de lumière. La présente sculpture rappelle en outre la stylisation caractéristique d’Amedeo Modigliani évoquée ici par les yeux en amande du modèle et le caractère imposant du cou.
Si les deux artistes partagent une même passion pour le travail du bois et une même curiosité pour la beauté et la noblesse des formes archaïques, cette prédilection pour ce matériau et ce lien intime avec la nature sont venus, pour Zadkine, de son enfance passée sur les bords du Dniepr et auprès des forêts de la Russie, initié par son oncle maternel aux techniques de la taille. La mémoire de l’arbre est manifeste dans cette œuvre, préservée par le geste du sculpteur: en sa base, l’artiste a laissé apparent le tronc et le caractère majestueux du buste peut évoquer, dans sa verticalité, la forêt.
Tête d’homme, œuvre de qualité muséale, a été acquise directement auprès de l’artiste en 1955 par Huig Maaskant, remarquable architecte néerlandais, et est restée dans la même collection par descendance jusqu’à aujourd’hui.
In the years following the First World War, many artists sought to escape the brutality of their time and return to classical sources in their works. Greek and Roman statuary – a fortiori the motif of the head – was considered the height of refinement and beauty at the time, and became a preferred theme for avant-garde sculptors.
In 1909, Zadkine left Belarus and his home town of Vitebsk to settle in Paris. There he made a natural connection to the magnetic milieu of emigrant artists, following the example of Amedeo Modigliani, Jacques Lipchitz and Alexander Archipenko.
Although Ossip Zadkine's majestic Tête d'homme was crafted in keeping with the classical canon, it also shows signs of this modernist style and constitutes one of the artist's most remarkable works from which emanates an elegance marked by the desire to revive the human spirit.
Zadkine appears to free himself from the severity associated with the Cubist style which, according to the artist, did not leave enough room for human emotion. While some of the codes of Cubism's streamlined geometry can still be seen in the daring shaping of the nose and curve of the eyes, this sculpture primarily exudes a striking expressiveness. In his direct carving of the wood, the artist reveals concave and convex surfaces, hollows and protrusions, thus dispersing the areas of light and shadow. This sculpture is also reminiscent of Amedeo Modigliani's characteristic stylisation, evoked here by the almond-shaped eyes of the model and the imposing nature of the neck.
While the two artists shared the same passion for woodwork as well as a for the beauty and elegance of archaic forms, Zadkine's penchant for this material and the intimate link with nature came from his childhood spent on the banks of the Dnieper and near the forests of Russia, where his maternal uncle introduced him to the techniques of sculpting. The memory of the tree is apparent in this work, preserved by the sculptor's gestures: at its base, the artist has left the trunk visible and the majestic character of the bust, with its verticality, brings to mind the forest.
Huig Maaskant, a noted Dutch architect, acquired the museum quality Tête d'homme directly from the artist in 1955 and it has remained in the same family collection ever since.
Zadkine quitte la Biélorussie et sa Vitebsk natale pour s’installer à Paris en 1909, où il se rapproche naturellement du milieu magnétique des artistes émigrés, à l’instar d’Amedeo Modigliani, de Jacques Lipchitz et d’Alexander Archipenko.
Si la majestueuse Tête d’homme d’Ossip Zadkine est exécutée selon le canon classique, elle comprend également des marqueurs de ce modernisme et figure parmi les travaux les plus remarquables de l’artiste desquels émane une élégance marquée par le désir de ranimer l’esprit humain.
Zadkine semble s’affranchir de la sévérité associée au style cubiste qui, selon l’artiste, laissait trop peu d’espace à l’émotion humaine. Si certains des codes de la géométrie épurée du cubisme restent visibles dans le modelé audacieux qui forme le nez et la courbe des yeux, de cette sculpture émane avant tout une expressivité saisissante. Par la taille directe du bois, l’artiste révèle des plans concaves et convexes, des creux et des saillies distribuant ainsi les zones d’ombre et de lumière. La présente sculpture rappelle en outre la stylisation caractéristique d’Amedeo Modigliani évoquée ici par les yeux en amande du modèle et le caractère imposant du cou.
Si les deux artistes partagent une même passion pour le travail du bois et une même curiosité pour la beauté et la noblesse des formes archaïques, cette prédilection pour ce matériau et ce lien intime avec la nature sont venus, pour Zadkine, de son enfance passée sur les bords du Dniepr et auprès des forêts de la Russie, initié par son oncle maternel aux techniques de la taille. La mémoire de l’arbre est manifeste dans cette œuvre, préservée par le geste du sculpteur: en sa base, l’artiste a laissé apparent le tronc et le caractère majestueux du buste peut évoquer, dans sa verticalité, la forêt.
Tête d’homme, œuvre de qualité muséale, a été acquise directement auprès de l’artiste en 1955 par Huig Maaskant, remarquable architecte néerlandais, et est restée dans la même collection par descendance jusqu’à aujourd’hui.
In the years following the First World War, many artists sought to escape the brutality of their time and return to classical sources in their works. Greek and Roman statuary – a fortiori the motif of the head – was considered the height of refinement and beauty at the time, and became a preferred theme for avant-garde sculptors.
In 1909, Zadkine left Belarus and his home town of Vitebsk to settle in Paris. There he made a natural connection to the magnetic milieu of emigrant artists, following the example of Amedeo Modigliani, Jacques Lipchitz and Alexander Archipenko.
Although Ossip Zadkine's majestic Tête d'homme was crafted in keeping with the classical canon, it also shows signs of this modernist style and constitutes one of the artist's most remarkable works from which emanates an elegance marked by the desire to revive the human spirit.
Zadkine appears to free himself from the severity associated with the Cubist style which, according to the artist, did not leave enough room for human emotion. While some of the codes of Cubism's streamlined geometry can still be seen in the daring shaping of the nose and curve of the eyes, this sculpture primarily exudes a striking expressiveness. In his direct carving of the wood, the artist reveals concave and convex surfaces, hollows and protrusions, thus dispersing the areas of light and shadow. This sculpture is also reminiscent of Amedeo Modigliani's characteristic stylisation, evoked here by the almond-shaped eyes of the model and the imposing nature of the neck.
While the two artists shared the same passion for woodwork as well as a for the beauty and elegance of archaic forms, Zadkine's penchant for this material and the intimate link with nature came from his childhood spent on the banks of the Dnieper and near the forests of Russia, where his maternal uncle introduced him to the techniques of sculpting. The memory of the tree is apparent in this work, preserved by the sculptor's gestures: at its base, the artist has left the trunk visible and the majestic character of the bust, with its verticality, brings to mind the forest.
Huig Maaskant, a noted Dutch architect, acquired the museum quality Tête d'homme directly from the artist in 1955 and it has remained in the same family collection ever since.
荣誉呈献
Tudor Davies