拍品专文
Lorsqu’on lui demandait combien lui avait coûté sa collection d’œuvres d’art de la période Art Déco, Warhol répondait dans un souffle « je ne pourrais l’évaluer en termes d’argent. C’est ma vie. » ('Stacking the Deco' New York Magazine, 11 novembre 1975, p. 66).
En même temps que Lesieutre et son compatriote Bob Walker, Warhol fréquente les salles de ventes et sillonne les puces de Paris, d’abord à la recherche de pièces de la période Art Nouveau, son intérêt se tourne ensuite vers l’Art Déco, alors tombé en désuétude. L’artiste a le sens de l’objet et celui des affaires : en 1969, il descend dans les remises de la maison Puiforcat rachetant pour une somme dérisoire l’intégralité des pièces de collection des années 30 qui ne trouvaient plus preneur. C’est aussi un collectionneur boulimique et monomaniaque, capable de vider le stock entier d’un marchand dont il apprécie le goût avant de s’en détourner. Sa frénésie d’achat est telle que les marchands racontent que lorsqu’« […]Andy Warhol s’apprête à acheter de l’Art Déco, les marchands sont pris d’une véritable excitation, comme s’il allaient être couverts de lingots tombés du ciel » (idem, p. 64).
À Manhattan, sa maison de l’Upper East side ressemble bientôt à un luxueux entrepôt, dans laquelle deux ou trois pièces seulement servent véritablement de lieu d’habitation. Comme un rituel, chaque matin et soir, Warhol ouvre les portes des pièces recelant ses trésors, les regarde sur le pas de la porte, puis la referme et la verrouille à double tours.
En 1988, une année après sa disparition, la collection Andy Warhol est dispersée dans une vente qui fera date, et de laquelle les deux pièces que nous présentons ici sont issues.
When asked how much his collection of Art Déco artworks had cost him, Warhol would reply in a flash “I can't put it in terms of money [...]. It's my life”( 'Stacking the Deco' New York Magazine, 11 November 1975, p. 66).
Alongside Lesieutre and his compatriot Bob Walker, Warhol used to visit the salerooms and flea markets of Paris, initially in search of Art Nouveau pieces, but his interest soon switched to the Art Déco period, which had then fallen out of fashion. The artist had simultaneously a feeling for the object and a sense of business: in 1969, he went to the storage of Puiforcat company's and, for a ridiculous sum, bought the whole collection of 1930s pieces which were left unsold. Warhol was also a bulimic and monomaniac collector who could strip the entire stock of a dealer whose taste he admired before dropping his enthusiasm for it. So great was his buying frenzy that dealers would say “when Andy Warhol goes shopping for Art Deco, dealers turn tickled-pink, as if they're about to be showered with gold bars from heaven”.(idem, p. 64).
Warhol’s house on Manhattan’s Upper East Side soon resembled a luxurious warehouse where only two or three rooms were actually used for living in. Like a ritual, every morning and evening, Warhol would open the doors of the rooms enshrining his treasures, admire them from the threshold and then shut and double-lock the rooms again.
In 1988, a year after his death, Andy Warhol’s collection was scattered in a landmark sale and from which the two pieces we are presenting here originated.
En même temps que Lesieutre et son compatriote Bob Walker, Warhol fréquente les salles de ventes et sillonne les puces de Paris, d’abord à la recherche de pièces de la période Art Nouveau, son intérêt se tourne ensuite vers l’Art Déco, alors tombé en désuétude. L’artiste a le sens de l’objet et celui des affaires : en 1969, il descend dans les remises de la maison Puiforcat rachetant pour une somme dérisoire l’intégralité des pièces de collection des années 30 qui ne trouvaient plus preneur. C’est aussi un collectionneur boulimique et monomaniaque, capable de vider le stock entier d’un marchand dont il apprécie le goût avant de s’en détourner. Sa frénésie d’achat est telle que les marchands racontent que lorsqu’« […]Andy Warhol s’apprête à acheter de l’Art Déco, les marchands sont pris d’une véritable excitation, comme s’il allaient être couverts de lingots tombés du ciel » (idem, p. 64).
À Manhattan, sa maison de l’Upper East side ressemble bientôt à un luxueux entrepôt, dans laquelle deux ou trois pièces seulement servent véritablement de lieu d’habitation. Comme un rituel, chaque matin et soir, Warhol ouvre les portes des pièces recelant ses trésors, les regarde sur le pas de la porte, puis la referme et la verrouille à double tours.
En 1988, une année après sa disparition, la collection Andy Warhol est dispersée dans une vente qui fera date, et de laquelle les deux pièces que nous présentons ici sont issues.
When asked how much his collection of Art Déco artworks had cost him, Warhol would reply in a flash “I can't put it in terms of money [...]. It's my life”( 'Stacking the Deco' New York Magazine, 11 November 1975, p. 66).
Alongside Lesieutre and his compatriot Bob Walker, Warhol used to visit the salerooms and flea markets of Paris, initially in search of Art Nouveau pieces, but his interest soon switched to the Art Déco period, which had then fallen out of fashion. The artist had simultaneously a feeling for the object and a sense of business: in 1969, he went to the storage of Puiforcat company's and, for a ridiculous sum, bought the whole collection of 1930s pieces which were left unsold. Warhol was also a bulimic and monomaniac collector who could strip the entire stock of a dealer whose taste he admired before dropping his enthusiasm for it. So great was his buying frenzy that dealers would say “when Andy Warhol goes shopping for Art Deco, dealers turn tickled-pink, as if they're about to be showered with gold bars from heaven”.(idem, p. 64).
Warhol’s house on Manhattan’s Upper East Side soon resembled a luxurious warehouse where only two or three rooms were actually used for living in. Like a ritual, every morning and evening, Warhol would open the doors of the rooms enshrining his treasures, admire them from the threshold and then shut and double-lock the rooms again.
In 1988, a year after his death, Andy Warhol’s collection was scattered in a landmark sale and from which the two pieces we are presenting here originated.