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'DAME'; WATERCOLOUR AND PEN AND INK ON PAPER; SIGNED, INSCRIBED AND NUMBERED; EXECUTED IN 1923.
奧圖‧迪克斯(1891-1969)-《女士》,水彩、水墨、紙本,簽名、日期及編號,1923年作
Les oeuvres de Dix datant des années d’hyperinflation pendant la République de Weimar offrent un panorama exotique et libertaire
du comportement humain pendant une période de désespoir et de frivolité. Cependant, contrairement aux nombreux portraits de prostituées réalisés par Dix pendant cette période, Dame ne représente pas ce que Dix avait décrit comme étant "tout l’effet effroyable et déshumanisant de la prostitution" sur le corps d’une jeune femme. Cette oeuvre illustre tout le contraire: une femme assise, qui semble être issu du monde bohémien de la ville, est élégamment vêtue d’une belle robe bleue et porte une fourrure somptueuse, révélant son cou et son bras gauche. Dix fréquentait régulièrement les maisons closes et les cabarets mais le modèle dans la présente oeuvre ne fait pas spécifiquement allusion au côté délabré du Thanatos annonçant la mort mais plutôt à la femme incarnant l’Eros. Le divan rouge vif et le fond d’un violet profond suggèrent que la scène se déroule dans un cabaret, où la protagoniste semble être spectatrice plutôt qu’actrice dans la sujet peint par Dix. Le regard critique de Dix est perçant malgré la stylisation du personnage qui se rapproche toujours de l’absurde. Karsten Müller écrit d’ailleurs, "avec son regard analytique, Dix distille les aspects universellement valides du populaire, du trivial, du kitsch, du sensationnel et du divertissement. Que ses personnages soient dans les coulisses ou dans les arènes des cirques, sur les pistes de danse, sur les trottoirs, sur les estrades de foires, ils sont au final debout sur les planches qui représente notre monde" (Otto Dix, cat. exp., Neue Galerie, New York, 2010, p. 173).
Dix's work during the hyperinflation years of the Weimar Republic catalogues the exotic and debauched extremes of human behavior during a unique period of desperation and frivolity. However, in contrast to many of Dix's portraits of prostitutes, Dame does not
depict what he once described as the 'whole ghastly, "dehumanizing effect of prostitution" on a young woman's body. It actually depicts its opposite: a seated female model from the bohemian world of the city, elegantly dressed in a lavish blue dress and wearing an opulent fur shawl, revealing her neck and left arm. Dix was a keen frequenter of brothels and cabarets yet the model in this work does not explicitly allude to the death-bringing decaying side of Thanatos, but rather to the female as Eros incarnate. The bright red divan and deep purple background may hint to the setting of a cabaret, in which the sitter appears to be a spectator rather than an actor in the scene depicted by Dix. Dix’s critical gaze is acute despite the stylization of the character which borders on the absurd. As Karsten Müller has written, “With his analytical eye, Dix distills the universally valid aspects out of the popular, trivial, and kitschy, the sensational and the entertaining. No matter whether they are found in backrooms or circus arenas, on dance floors, sidewalks, or stages at fairs, his protagonists are ultimately standing on the boards that stand for our world” (Otto Dix, exh. cat., Neue Galerie, New York, 2010, p. 173).