Blois
细节
Maurice Estève (1904-2001)
Blois
signé et daté 'Estève 53' (en bas à droite); signé, titré et daté 'Estève 53 "BLOIS"' (au dos)
huile sur toile
91.5 x 73 cm.
Peint en 1953.
signed and dated 'Estève 53' (lower right); signed, titled and dated 'Estève 53 "BLOIS"' (on the reverse)
oil on canvas
36 x 28 ¾ in.
Painted in 1953.
Blois
signé et daté 'Estève 53' (en bas à droite); signé, titré et daté 'Estève 53 "BLOIS"' (au dos)
huile sur toile
91.5 x 73 cm.
Peint en 1953.
signed and dated 'Estève 53' (lower right); signed, titled and dated 'Estève 53 "BLOIS"' (on the reverse)
oil on canvas
36 x 28 ¾ in.
Painted in 1953.
来源
Collection Jeanne Laurent, Paris
Collection privée, Paris
Vente anonyme, Rémy le Fur et Associés, Paris, 23 mai 2011, lot 163
Acquis lors de cette vente par le propriétaire actuel
Collection privée, Paris
Vente anonyme, Rémy le Fur et Associés, Paris, 23 mai 2011, lot 163
Acquis lors de cette vente par le propriétaire actuel
出版
R. Maillard et M. Prudhomme-Estève, Estève, Catalogue Raisonné de l'oeuvre peint, Neuchâtel 1995, No. 431 (illustré p. 311).
展览
Nantes, Musée des Beaux-Arts, Rencontre d'octobre, octobre 1954.
Milan, Centre français d'études et d'informations, Beaudin, Estève, Tal-Coat, 1957.
Milan, Centre français d'études et d'informations, Beaudin, Estève, Tal-Coat, 1957.
注意事项
Artist's Resale Right ("droit de Suite").
If the Artist's Resale Right Regulations 2006 apply to this lot, the buyer also agrees to pay us an amount equal to the resale royalty provided for in those Regulations, and we undertake to the buyer to pay such amount to the artist's collection agent.
更多详情
Construite tout au long du XXe siècle, l’œuvre de Maurice Estève est le fruit d’un long cheminement qui exclut toute transgression ou rupture. Passé un temps par le surréalisme, proche ensuite d’une forme tardive de cubisme, le peintre parvient au tournant des années 1950 à inventer son langage propre. Peinte en 1953, Blois en est emblématique : des aplats géométriques et légers dialoguent et s’interpénètrent les uns avec les autres sans qu’ils ne figurent rien ; la forme est devenue abstraite, autonome. Et l’œil se trouve capturé dans un tourbillon coloré dont seul Estève a le secret, alliant le rouge vif au vert léger, le jaune brûlant au bleu élégiaque.
L’artiste, qui grandit à la campagne avec ses grands-parents paysans, manifeste tôt un intérêt pour le dessin. Celui-ci se muera à l’âge adulte en vocation : il sera peintre, au grand dam d’un père récalcitrant. Ce n’est qu’au cours de la décennie 1940 qu’Estève parvient enfin à vivre de son art. Travaillant dès lors ses toiles sur un temps long, souvent plusieurs mois, il s’attache à y cacher le réel tout en dévoilant un autre monde : « Ce qui m’anime, plus qu’une traduction plastique des apparences du monde visible, c’est le désir de voir apparaître sous ma main ouvrière une relation avec ce que la prétendue réalité dissimule […] Les aveugles et les peintres voient la nuit » (cité in R. Maillard, Maurice Estève. Polychrome, Ides et Calendes, 2001, p. 95).
In a career spanning the 20th century, Maurice Estève's work was the outcome of a long process that excluded transgression or rupture. He was a surrealist for a time before embracing a late form of Cubism and finally coming into his own in the early 1950s. Painted in 1953, Blois is emblematic of this development: geometric and light flat areas interact with and interpenetrate each other without showing anything; the form has become abstract, autonomous. The eye is caught up in a colourful whirlwind that was the artist’s trademark, combining bright red with light green, burning yellow with elegiac blue.
Estève, who grew up on his grandparents’ farm in the countryside, showed an early interest in drawing.
As an adult, painting became a calling, much to his headstrong father’s dismay. Only in the 1940s did he finally manage to earn a living from his art. Working on his paintings over long periods of time, often several months, he aimed to conceal reality while revealing another world. "The desire to see a relationship with so-called reality appear under my worker's hand, more than a visual translation of the appearance of the visible world, is what drives me,” he said. “The blind and painters see night" (quoted in R. Maillard, Maurice Estève. Polychrome, Ides et Calendes, 2001, p. 95).
L’artiste, qui grandit à la campagne avec ses grands-parents paysans, manifeste tôt un intérêt pour le dessin. Celui-ci se muera à l’âge adulte en vocation : il sera peintre, au grand dam d’un père récalcitrant. Ce n’est qu’au cours de la décennie 1940 qu’Estève parvient enfin à vivre de son art. Travaillant dès lors ses toiles sur un temps long, souvent plusieurs mois, il s’attache à y cacher le réel tout en dévoilant un autre monde : « Ce qui m’anime, plus qu’une traduction plastique des apparences du monde visible, c’est le désir de voir apparaître sous ma main ouvrière une relation avec ce que la prétendue réalité dissimule […] Les aveugles et les peintres voient la nuit » (cité in R. Maillard, Maurice Estève. Polychrome, Ides et Calendes, 2001, p. 95).
In a career spanning the 20th century, Maurice Estève's work was the outcome of a long process that excluded transgression or rupture. He was a surrealist for a time before embracing a late form of Cubism and finally coming into his own in the early 1950s. Painted in 1953, Blois is emblematic of this development: geometric and light flat areas interact with and interpenetrate each other without showing anything; the form has become abstract, autonomous. The eye is caught up in a colourful whirlwind that was the artist’s trademark, combining bright red with light green, burning yellow with elegiac blue.
Estève, who grew up on his grandparents’ farm in the countryside, showed an early interest in drawing.
As an adult, painting became a calling, much to his headstrong father’s dismay. Only in the 1940s did he finally manage to earn a living from his art. Working on his paintings over long periods of time, often several months, he aimed to conceal reality while revealing another world. "The desire to see a relationship with so-called reality appear under my worker's hand, more than a visual translation of the appearance of the visible world, is what drives me,” he said. “The blind and painters see night" (quoted in R. Maillard, Maurice Estève. Polychrome, Ides et Calendes, 2001, p. 95).
荣誉呈献
Laëtitia Bauduin