拍品专文
«Le cirque permet à la fois d'être logique et irréel. Dans le cirque, tout est possible: il peut y avoir un homme à deux têtes ou un personnage au visage vert.»
"The circus allows one to be logical and unreal at the same time. In the circus, all is possible: there can be a man with two heads or a character with a green face."
FERNANDO BOTERO
Pigeon vole! Aerogyne
Elle ment avec son corps
Mieux que l'esprit n'imagine
Les mensonges du decor.
Aerogyne, pigeon vole!
Rêve, allège le dormeur lourd;
Eloa, dompteuse d'Eole, Dans un océan de velours.
Pigeon fly! Aerogyne
She tells lies with her body
Better than the mind imagines
The illusions of the decor.
Aerogyne, pigeon fly!
Dream, Soothe the heavy sleeper;
Eloa, tamer of Eole, In an ocean of velour.
Jean Cocteau (Vocabulaire 190-91)
C’est en 2006, lors d’un voyage à Ziuantanejo, petite ville mexicaine, que Fernando Botero découvre une passion pour l’univers du cirque « Au cirque, les coulisses aussi ont quelque chose de magnétique. J’ai assisté à un spectacle au Mexique, et j’ai eu la chance de rencontrer la troupe qui le présentait. […] Les possibilités et la poésie du sujet m’ont fasciné » (Fernando Botero, exposition The Circus Series, Galerie Gmurzynska [Zurich], interview par VernissageTV). Cette troupe itinérante lui remémore les souvenirs de son enfance à Medellin et cette fascination mène l’artiste à réaliser toute une série de peintures très personnelles imprégnées de cet univers. Saltimbanques, acrobates, dompteurs, costumes colorés, formes rondes et joyeuses, cachent pourtant une évidente mélancolie. Cette série débutée en 2007 offre tout un monde de couleurs, avec cette monumentalité et cette exagération des formes qui caractérisent les œuvres de l’artiste.
Le cirque est un thème récurrent dans la tradition artistique et nombreux sont les grands maitres, avant Botero, qui en ont exploité le grand potentiel pictural : Seurat, Picasso, Calder, Chagall ou encore Léger pour ne citer que les plus célèbres, ont anobli cet univers avec une approche parfois réaliste, parfois allégorique ou symbolique. Le cirque est en effet un domaine qui offre de nombreuses possibilités d’études pour un artiste : les couleurs, les mouvements du corps extraordinaires mais aussi la philosophie de vie qui accompagne ce monde.
Dans Circus Act, une cavalière corpulente se contorsionne sur son cheval, à la limite de la chute, décidée à ne laisser aucune émotion transparaitre de son acte pourtant insolite. Tout comme dans les meilleures œuvres de l’artiste, le spectateur se tient, incrédule, face à ce spectacle, devant la disproportion entre l’action réalisée par la cavalière et l’impassibilité de cette dernière. Botero porte un regard affectueux sur ce personnage, en emplissant la toile de sa rondeur et de couleurs vives.
Fernando Botero discovered his passion for the circus in 2006, on a trip to Zihuatanejo, a small Mexican town: “ There is something in the background of the circus that is also very attractive. I went to see a circus in Mexico and I had the chance to meet these people… and I was fascinated by the possibilities and the poetry of the subject” (Fernando Botero in The Circus Series, Galerie Gmurzynska, Zurich, interviewed by vernissage TV). This travelling troupe brought back memories of his childhood in Medellín and this fascination inspired him to create a whole series of very personal paintings imbued with that world. Jugglers, acrobats, animal trainers, colourful costumes: rotund, jolly forms with, beneath the surface, a palpable melancholy. This series, which he began in 2007, presents a whole world of colour, filled with the monumental and exaggerated forms that characterise the artist's work.
The circus has a long tradition in art history, and Botero is preceded by many great masters who have drawn on its great pictorial potential: Seurat, Picasso, Calder, Chagall and Léger – to name only the most famous – have dignified this world, in some cases with a realist approach, and in others with an allegorical or symbolic treatment. The circus certainly offers artists a rich seam of possibilities for studies, not only in terms of the colours and extraordinary body movements, but also the philosophy of life that accompanies this world.
In Circus Act, a voluptuous rider performs contortions on her horse, almost to the point of falling, determined not to let any emotion show in her act despite its bizarreness. As in the artist's best works, the viewer can barely believe his eyes as he takes in this spectacle and, in particular, the disproportion between the rider’s feat and her impassive demeanour. There is a fondness in Botero’s depiction of this character, reflected in the way her rotundity and bright colours fill the canvas.
"The circus allows one to be logical and unreal at the same time. In the circus, all is possible: there can be a man with two heads or a character with a green face."
FERNANDO BOTERO
Pigeon vole! Aerogyne
Elle ment avec son corps
Mieux que l'esprit n'imagine
Les mensonges du decor.
Aerogyne, pigeon vole!
Rêve, allège le dormeur lourd;
Eloa, dompteuse d'Eole, Dans un océan de velours.
Pigeon fly! Aerogyne
She tells lies with her body
Better than the mind imagines
The illusions of the decor.
Aerogyne, pigeon fly!
Dream, Soothe the heavy sleeper;
Eloa, tamer of Eole, In an ocean of velour.
Jean Cocteau (Vocabulaire 190-91)
C’est en 2006, lors d’un voyage à Ziuantanejo, petite ville mexicaine, que Fernando Botero découvre une passion pour l’univers du cirque « Au cirque, les coulisses aussi ont quelque chose de magnétique. J’ai assisté à un spectacle au Mexique, et j’ai eu la chance de rencontrer la troupe qui le présentait. […] Les possibilités et la poésie du sujet m’ont fasciné » (Fernando Botero, exposition The Circus Series, Galerie Gmurzynska [Zurich], interview par VernissageTV). Cette troupe itinérante lui remémore les souvenirs de son enfance à Medellin et cette fascination mène l’artiste à réaliser toute une série de peintures très personnelles imprégnées de cet univers. Saltimbanques, acrobates, dompteurs, costumes colorés, formes rondes et joyeuses, cachent pourtant une évidente mélancolie. Cette série débutée en 2007 offre tout un monde de couleurs, avec cette monumentalité et cette exagération des formes qui caractérisent les œuvres de l’artiste.
Le cirque est un thème récurrent dans la tradition artistique et nombreux sont les grands maitres, avant Botero, qui en ont exploité le grand potentiel pictural : Seurat, Picasso, Calder, Chagall ou encore Léger pour ne citer que les plus célèbres, ont anobli cet univers avec une approche parfois réaliste, parfois allégorique ou symbolique. Le cirque est en effet un domaine qui offre de nombreuses possibilités d’études pour un artiste : les couleurs, les mouvements du corps extraordinaires mais aussi la philosophie de vie qui accompagne ce monde.
Dans Circus Act, une cavalière corpulente se contorsionne sur son cheval, à la limite de la chute, décidée à ne laisser aucune émotion transparaitre de son acte pourtant insolite. Tout comme dans les meilleures œuvres de l’artiste, le spectateur se tient, incrédule, face à ce spectacle, devant la disproportion entre l’action réalisée par la cavalière et l’impassibilité de cette dernière. Botero porte un regard affectueux sur ce personnage, en emplissant la toile de sa rondeur et de couleurs vives.
Fernando Botero discovered his passion for the circus in 2006, on a trip to Zihuatanejo, a small Mexican town: “ There is something in the background of the circus that is also very attractive. I went to see a circus in Mexico and I had the chance to meet these people… and I was fascinated by the possibilities and the poetry of the subject” (Fernando Botero in The Circus Series, Galerie Gmurzynska, Zurich, interviewed by vernissage TV). This travelling troupe brought back memories of his childhood in Medellín and this fascination inspired him to create a whole series of very personal paintings imbued with that world. Jugglers, acrobats, animal trainers, colourful costumes: rotund, jolly forms with, beneath the surface, a palpable melancholy. This series, which he began in 2007, presents a whole world of colour, filled with the monumental and exaggerated forms that characterise the artist's work.
The circus has a long tradition in art history, and Botero is preceded by many great masters who have drawn on its great pictorial potential: Seurat, Picasso, Calder, Chagall and Léger – to name only the most famous – have dignified this world, in some cases with a realist approach, and in others with an allegorical or symbolic treatment. The circus certainly offers artists a rich seam of possibilities for studies, not only in terms of the colours and extraordinary body movements, but also the philosophy of life that accompanies this world.
In Circus Act, a voluptuous rider performs contortions on her horse, almost to the point of falling, determined not to let any emotion show in her act despite its bizarreness. As in the artist's best works, the viewer can barely believe his eyes as he takes in this spectacle and, in particular, the disproportion between the rider’s feat and her impassive demeanour. There is a fondness in Botero’s depiction of this character, reflected in the way her rotundity and bright colours fill the canvas.