拍品专文
Cette œuvre est accompagnée d'une étude au fusain (53.9 x 51 cm.).
This work is accompagnied with a charcoal study (23 5/8 x 20 1/8 in.).
« La vérité mathématique donne une expression à tout ce qui existe dans le cosmos. Dans les arts visuels, une image ou un signe mathématique devient à lui seul le symbole ou la représentation de notre expérience spirituelle de la réalité cosmique »
Bart van der Leck, Utrecht, 1919.
Les tableaux de Bart van der Leck constitués d'éléments géométriques et de formes déstructuré
es sont le plus souvent fondés sur l'imagerie du monde tangible. Dans ces œuvres à la lisière de l'abstraction, l'artiste néerlandais aime à dépouiller le contenu, l'aspect et la composition de ses sujets pour n'en conserver que la substantifique moelle, comme en témoigne la présente œuvre.
L'artiste constelle le blanc de son arrière-plan de petites lignes grises et noires et de points qui, ensemble, indiquent le contour de la figure ; deux pois viennent suggérer les narines ; deux losanges gris, les oreilles. Seules trois formes sont rendues en couleurs primaires – jaune, rouge et bleu. L'impact des années De Stijl – mouvement auquel van der Leck contribue entre 1914 et 1918 aux côtés de Piet Mondrian et Theo van Doesburg – y est palpable. Armés de formes géométriques, d'angles droits et de couleurs primaires, les membres de De Stijl avaient rêvé de participer à la création d'un monde meilleur, en démantelant la réalité pour la réduire aux formes et aux couleurs les plus pures qui soient.
Or à la suite de désaccords (Mondrian pousse notamment l'abstraction trop loin à son goût) van der Leck décide de quitter le groupe en 1918 pour renouer avec un style plus figuratif. Il produira même des vases, des tapis et des objets graphiques tel qu' Ex libris (pour Madeleine de Vlam) dans les années à suivre.
Au lendemain de sa période De Stijl, van der Leck bénéficie du soutien décisif de Mme Kröller-Müller, étudiante en beaux-arts et collectionneuse notoire, ainsi que de H. P. Bremmer, peintre, critique, collectionneur et marchand d'art influent. L'artiste concevra de nombreuses œuvres pour chacun d'entre eux. De 1922 à 1931, Bremmer joue par ailleurs le rôle de conseiller auprès du peintre, lui suggérant des sujets et des formats à travailler, tout en le mettant en relation avec des acheteurs potentiels.
En 1956, W. C. Feltkamp – un cousin de Bremmer et autre mécène fidèle de l'artiste – publie la toute première biographie consacrée à van der Leck. Dans cet ouvrage à la limite de l'hagiographie, Feltkamp affirme qu'à ses yeux, le Portrait de sa fille réalisé en 1932 reste de loin le meilleur portrait que le peintre ait signé durant sa carrière : « Ici, le meilleur a été accompli avec la plus grande économie de moyens », cité in op. cit., p. 78).
"Mathematical truth gives expression to all that exists in the cosmos. In the visual arts a single mathematical image or signal is a symbol or image of our spiritual experience of cosmic reality"
B. van der Leck, Utrecht, 1919.
The Dutch artist’s quasi-abstract paintings, comprised of geometric shapes and deconstructed forms, were often based on real world imagery. Van der Leck would abstract the content, form and composition of subjects, such as the present work.
On the white background he projected small grey and black line - and dot-shaped forms, indicating the outline of the head, with two small dots illustrating the nostrils, and two grey diamond shaped elements forming the ears of the donkey. Only three forms are held in the primary colours yellow, red and blue.
His way of working was greatly influenced by collaborating with Piet Mondrian and Theo van Doesburg between 1914 and 1918, forming the De Stijl movement. By using geometric shapes, straight corners and primary colours, their style of working intends to contribute to a better world by dismantling it and reducing it to the most essential shapes and colours.
However, due to disagreements and Mondriaan taking abstraction too far for Van der Leck’s taste, Van der Leck decides to leave De Stijl in 1918, and to resume a rather figurative style, later even designing vases, carpets and letters, such as Ex libris (for Madeleine de Vlam).
During the beginning of his artistic career and especially after he parted the De Stijl movement, Van der Leck was strongly supported by Mrs. Kröller-Müller, an art student and well-connected collector, as well as H.P. Bremmer, himself a painter, and important art critic, collector and dealer of his time. The artist designs many works for both, and between 1922 and 1931 Bremmer even functioned as a crucial advisor for Van der Leck, suggesting size and subject, and finding buyers for his pieces.
In 1956, W. C. Feltkamp - a cousin of H. P. Bremmer, an other Van der Leck's lifelong patron - published the first, by our standards rather hagiographic, biography of Van der Leck. Here he mentioned that according to him Portrait of his daughter from 1932 is by far the best portrait Bart van der Leck made during his career : "Here the highest has been achieved with a miimum of means of expression’’, quoted in op. cit., p. 78).
This work is accompagnied with a charcoal study (23 5/8 x 20 1/8 in.).
« La vérité mathématique donne une expression à tout ce qui existe dans le cosmos. Dans les arts visuels, une image ou un signe mathématique devient à lui seul le symbole ou la représentation de notre expérience spirituelle de la réalité cosmique »
Bart van der Leck, Utrecht, 1919.
Les tableaux de Bart van der Leck constitués d'éléments géométriques et de formes déstructuré
es sont le plus souvent fondés sur l'imagerie du monde tangible. Dans ces œuvres à la lisière de l'abstraction, l'artiste néerlandais aime à dépouiller le contenu, l'aspect et la composition de ses sujets pour n'en conserver que la substantifique moelle, comme en témoigne la présente œuvre.
L'artiste constelle le blanc de son arrière-plan de petites lignes grises et noires et de points qui, ensemble, indiquent le contour de la figure ; deux pois viennent suggérer les narines ; deux losanges gris, les oreilles. Seules trois formes sont rendues en couleurs primaires – jaune, rouge et bleu. L'impact des années De Stijl – mouvement auquel van der Leck contribue entre 1914 et 1918 aux côtés de Piet Mondrian et Theo van Doesburg – y est palpable. Armés de formes géométriques, d'angles droits et de couleurs primaires, les membres de De Stijl avaient rêvé de participer à la création d'un monde meilleur, en démantelant la réalité pour la réduire aux formes et aux couleurs les plus pures qui soient.
Or à la suite de désaccords (Mondrian pousse notamment l'abstraction trop loin à son goût) van der Leck décide de quitter le groupe en 1918 pour renouer avec un style plus figuratif. Il produira même des vases, des tapis et des objets graphiques tel qu' Ex libris (pour Madeleine de Vlam) dans les années à suivre.
Au lendemain de sa période De Stijl, van der Leck bénéficie du soutien décisif de Mme Kröller-Müller, étudiante en beaux-arts et collectionneuse notoire, ainsi que de H. P. Bremmer, peintre, critique, collectionneur et marchand d'art influent. L'artiste concevra de nombreuses œuvres pour chacun d'entre eux. De 1922 à 1931, Bremmer joue par ailleurs le rôle de conseiller auprès du peintre, lui suggérant des sujets et des formats à travailler, tout en le mettant en relation avec des acheteurs potentiels.
En 1956, W. C. Feltkamp – un cousin de Bremmer et autre mécène fidèle de l'artiste – publie la toute première biographie consacrée à van der Leck. Dans cet ouvrage à la limite de l'hagiographie, Feltkamp affirme qu'à ses yeux, le Portrait de sa fille réalisé en 1932 reste de loin le meilleur portrait que le peintre ait signé durant sa carrière : « Ici, le meilleur a été accompli avec la plus grande économie de moyens », cité in op. cit., p. 78).
"Mathematical truth gives expression to all that exists in the cosmos. In the visual arts a single mathematical image or signal is a symbol or image of our spiritual experience of cosmic reality"
B. van der Leck, Utrecht, 1919.
The Dutch artist’s quasi-abstract paintings, comprised of geometric shapes and deconstructed forms, were often based on real world imagery. Van der Leck would abstract the content, form and composition of subjects, such as the present work.
On the white background he projected small grey and black line - and dot-shaped forms, indicating the outline of the head, with two small dots illustrating the nostrils, and two grey diamond shaped elements forming the ears of the donkey. Only three forms are held in the primary colours yellow, red and blue.
His way of working was greatly influenced by collaborating with Piet Mondrian and Theo van Doesburg between 1914 and 1918, forming the De Stijl movement. By using geometric shapes, straight corners and primary colours, their style of working intends to contribute to a better world by dismantling it and reducing it to the most essential shapes and colours.
However, due to disagreements and Mondriaan taking abstraction too far for Van der Leck’s taste, Van der Leck decides to leave De Stijl in 1918, and to resume a rather figurative style, later even designing vases, carpets and letters, such as Ex libris (for Madeleine de Vlam).
During the beginning of his artistic career and especially after he parted the De Stijl movement, Van der Leck was strongly supported by Mrs. Kröller-Müller, an art student and well-connected collector, as well as H.P. Bremmer, himself a painter, and important art critic, collector and dealer of his time. The artist designs many works for both, and between 1922 and 1931 Bremmer even functioned as a crucial advisor for Van der Leck, suggesting size and subject, and finding buyers for his pieces.
In 1956, W. C. Feltkamp - a cousin of H. P. Bremmer, an other Van der Leck's lifelong patron - published the first, by our standards rather hagiographic, biography of Van der Leck. Here he mentioned that according to him Portrait of his daughter from 1932 is by far the best portrait Bart van der Leck made during his career : "Here the highest has been achieved with a miimum of means of expression’’, quoted in op. cit., p. 78).