拍品专文
Figure phare de la mode New-Yorkaise, Elsa Peretti pose devant l’objectif du photographe de mode Helmut Newton en 1975, dans un costume dessiné par le designer Halston. Capturée sur la terrasse de son appartement, l’air nonchalant, dans un body noir accessoirisé de longs gants allant jusqu’aux coudes, de collants en résille, d’escarpins, ainsi que d’un masque à oreilles de lapin suggérant tout l’univers érotique qui s’y cache, elle pose dans l’espace vertigineux de Manhattan.
Archétype de la femme lascive, adossée sur un muret de briques caractéristiques de la ville et cigarette à la main, elle incarne l’empire Playboy des années 1970. Son intimité sensuelle se dévoile dans la sphère publique dominée par des sky-scrapers, dont les yeux, ou plutôt les fenêtres, sont tournés vers elle. Ils la surplombent par leur hauteur oppressante et dépeignent un certain voyeurisme typique de l’oeuvre de Newton. Cette photographie habillera d’ailleurs les pages de son ouvrage culte Helmut Newton, White Women, publié en 1976.
Elsa Peretti semble comme guettée, observée par cette modernité géométrique qui l’entoure, puis par cette lumière forte et contrastée inspirée de Brassaï et d’Enrich Salomon, que le photographe admire beaucoup. Celles-ci lui donnent alors le premier rôle au sein de l’image et la positionnent sur un piédestal lumineux dans les hauteurs New-Yorkaises, bien qu’elle porte une tenue destinée à la vie nocturne, à l’intimité.
Cette surexposition ne la rend pas pour autant vulnérable. En effet, Newton perçoit la sexualisation du nu féminin comme une force, un affranchissement voire une domination, et non pas comme une dévalorisation. Il parle de la femme-objet comme un symbole de contrôle et de pouvoir, loin de toutes représentations humiliantes, rabaissant la femme et la réduisant à ses attributs féminins, à ses
talents charmeurs. L’artiste définit ainsi sa signature par un style contrasté et chargé d’érotisme à mi-chemin entre séduction et provocation, traduisant le thème du voyeurisme. Il renverse les codes de la photographie de mode et positionne ses mannequins dans des situations à la lisière du glamour, de la sexualité et de la vigueur féminine. Comme cela, Helmut Newton rythmera le contenu éditorial de Vogue, faisant de lui l’un des photographes les plus influents de son époque.
An icon among New York’s circle of artists, Elsa Peretti posed for fashion photographer Helmut Newton in 1975, wearing a costume conceived by designer Halston. Standing on the terrace of her apartment, with a nonchalant attitude, she is dressed in a one-piece
body suit, accessorized by elbow-high gloves, mesh stockings and pumps. The rabbit mask she wears suggests a playful insouciance beneath the spectacular panorama of Manhattan.
Archetype of the lascivious woman, leaning on a brick wall, characteristic of the city, and holding a cigarette, Peretti embodies the Playboy ethos of the 1970s. Her sensual intimacy is unveiled in this public sphere dominated by skyscrapers, whose eyes, or rather windows, are turned towards her. They overlook her from their oppressive height and depict a certain voyeurism typical of Newton’s
work. In fact, this photograph was featured in the pages of his cult book, Helmut Newton, White Women, published in 1976. The figure seems to be watched, observed by this surrounding geometric modernity, enhanced by a strong and contrasted light inspired by Brassaï and Enrich Salomon, both highly admired by the photographer. She is given the leading role within the image, standing
on a luminous pedestal in front of New York’s tall buildings, in a costume more suitable for night life, for intimacy.
Yet, this overexposure does not make her vulnerable. Indeed, Newton perceives the sexuality of the feminine nude as strength, a liberation, even domination. He speaks of a woman-object as a symbol of control and power, far from humiliating representations, considering that women should not be abased nor be perceived for their feminine attributes alone, for their bewitching talents. Thus, the artist defines his signature with a contrasted style, filledwith eroticism, half-way between seduction and provocation, setting
forth the theme of voyeurism. He upsets the codes of fashion photography and positions his models in situations on the edge of glamour, sexuality and feminine energy. In this manner, Helmut Newton set the tone for the editorial pages of Vogue, making him one of the most influential photographers of his time.
Archétype de la femme lascive, adossée sur un muret de briques caractéristiques de la ville et cigarette à la main, elle incarne l’empire Playboy des années 1970. Son intimité sensuelle se dévoile dans la sphère publique dominée par des sky-scrapers, dont les yeux, ou plutôt les fenêtres, sont tournés vers elle. Ils la surplombent par leur hauteur oppressante et dépeignent un certain voyeurisme typique de l’oeuvre de Newton. Cette photographie habillera d’ailleurs les pages de son ouvrage culte Helmut Newton, White Women, publié en 1976.
Elsa Peretti semble comme guettée, observée par cette modernité géométrique qui l’entoure, puis par cette lumière forte et contrastée inspirée de Brassaï et d’Enrich Salomon, que le photographe admire beaucoup. Celles-ci lui donnent alors le premier rôle au sein de l’image et la positionnent sur un piédestal lumineux dans les hauteurs New-Yorkaises, bien qu’elle porte une tenue destinée à la vie nocturne, à l’intimité.
Cette surexposition ne la rend pas pour autant vulnérable. En effet, Newton perçoit la sexualisation du nu féminin comme une force, un affranchissement voire une domination, et non pas comme une dévalorisation. Il parle de la femme-objet comme un symbole de contrôle et de pouvoir, loin de toutes représentations humiliantes, rabaissant la femme et la réduisant à ses attributs féminins, à ses
talents charmeurs. L’artiste définit ainsi sa signature par un style contrasté et chargé d’érotisme à mi-chemin entre séduction et provocation, traduisant le thème du voyeurisme. Il renverse les codes de la photographie de mode et positionne ses mannequins dans des situations à la lisière du glamour, de la sexualité et de la vigueur féminine. Comme cela, Helmut Newton rythmera le contenu éditorial de Vogue, faisant de lui l’un des photographes les plus influents de son époque.
An icon among New York’s circle of artists, Elsa Peretti posed for fashion photographer Helmut Newton in 1975, wearing a costume conceived by designer Halston. Standing on the terrace of her apartment, with a nonchalant attitude, she is dressed in a one-piece
body suit, accessorized by elbow-high gloves, mesh stockings and pumps. The rabbit mask she wears suggests a playful insouciance beneath the spectacular panorama of Manhattan.
Archetype of the lascivious woman, leaning on a brick wall, characteristic of the city, and holding a cigarette, Peretti embodies the Playboy ethos of the 1970s. Her sensual intimacy is unveiled in this public sphere dominated by skyscrapers, whose eyes, or rather windows, are turned towards her. They overlook her from their oppressive height and depict a certain voyeurism typical of Newton’s
work. In fact, this photograph was featured in the pages of his cult book, Helmut Newton, White Women, published in 1976. The figure seems to be watched, observed by this surrounding geometric modernity, enhanced by a strong and contrasted light inspired by Brassaï and Enrich Salomon, both highly admired by the photographer. She is given the leading role within the image, standing
on a luminous pedestal in front of New York’s tall buildings, in a costume more suitable for night life, for intimacy.
Yet, this overexposure does not make her vulnerable. Indeed, Newton perceives the sexuality of the feminine nude as strength, a liberation, even domination. He speaks of a woman-object as a symbol of control and power, far from humiliating representations, considering that women should not be abased nor be perceived for their feminine attributes alone, for their bewitching talents. Thus, the artist defines his signature with a contrasted style, filledwith eroticism, half-way between seduction and provocation, setting
forth the theme of voyeurism. He upsets the codes of fashion photography and positions his models in situations on the edge of glamour, sexuality and feminine energy. In this manner, Helmut Newton set the tone for the editorial pages of Vogue, making him one of the most influential photographers of his time.