拍品专文
Cette œuvre sera incluse au catalogue raisonné de l'œuvre de Simon Hantaï actuellement en préparation par les Archives Simon Hantaï.
« L’évolution d’Hantaï va ainsi dans le sens d’une progression du blanc qui occupe peu à peu la surface de la toile. D’abord dissimulé sous la couleur ou relégué sur les bords, le blanc pénètre ensuite dans la figure pour faire bientôt jeu égal avec les portions colorées, le dessous du pliage étant utilisé par Hantai comme partie intégrante de la composition. »
Alfred Pacquement
Variations d’un même processus créatif, le vocabulaire d’Hantaï se décline en séries. Avec ses Etudes, la méthode iconique de l’artiste devient une doctrine. Recevant une couleur unique, la toile est froissée et pliée sans préméditation. Une fois étendue, celle-ci révèle dans ses plis les réserves que la couleur n’a pas atteintes. C’est dans ce tissu de découpes colorées que se trouve le coeur de l’expérience chromatique d’Hantaï. En effet, le peintre établi une équivalence entre le blanc et la couleur, le peint et le non peint évoluant à égalité. Le négatif des plis manifeste ce qui n’est pas peint par la peinture même.
En outre, la main de l’artiste est absente des parties peintes. L’action même de peindre devient étaler de la couleur, le peintre s’abstrait. Ce geste à caractère impulsif est instruit de l’expressionisme abstrait américain. A l’instar de la peinture all over, l’ensemble d’Etude est uniformément réparti. La technique de pliage devient ainsi une manière d’aborder la surface de manière globale.
Etude est un exemple probant du questionnement du support de l’artiste. La toile devient effectivement agent de la fabrication du tableau. Loin d’être un écran sur lequel l’artiste projette son action, le support devient un des termes principaux de l’équation picturale. Par sa technique de pliage et nouage, Hantaï transcende ainsi la rigidité du tableau traditionnel enfermé dans son cadre. Se libérant de l’astreinte du châssis, l’artiste décline des formes équivalentes sur une surface presque sans frontière, dont l’aspect infini est décuplé par le format monumental des toiles.
“Hantaï’s evolution can be read as a progression of white which gradually comes to occupy the surface of the canvas. First concealed under the colour or relegated to the edges, white then penetrates the figure, soon rivalling with the coloured portions, with Hantaï using the underside of the folds as an integral part of the composition.” Arthur Pacquement
Hantaï’s vocabulary is expressed in series which are variations on the same creative process. With his Etudes, the artist’s iconic method becomes doctrine. The canvas is treated with a single colour, rumpled and folded without forethought. Once stretched, the canvas reveals in its folds the reserves where the colour did not reach. In this fabric of coloured cut-outs lies the heart of Hantaï’s chromatic experience. Indeed, the painter draws a parallel between white and colour, where the painted and the unpainted are on equal footing. The negative space of the folds manifests what is not painted through the paint itself.
Moreover, the artist’s hand is absent from the unpainted parts. The very action of painting becomes the spreading of colour, the painter is abstracted. This impulsive gesture is informed by American abstract expressionism. Like all-over painting, the whole of Etude is uniformly distributed. The folding technique becomes a way of addressing the surface in a global manner.
Etude is a probing example of the artist’s investigations of the surface. The canvas effectively becomes the agent by which the painting is produced. Far from being a screen on which the artist projects his actions, the surface becomes one of the main factors in the pictorial equation. Through his folding and tying techniques, Hantaï transcends the rigidity of the traditional painting enclosed in its frame. Freeing himself from the constraints of the stretcher, the artist treats equivalent forms on a surface that has almost no frontiers and whose infinite nature is reinforced by the monumental size of the canvases.
« L’évolution d’Hantaï va ainsi dans le sens d’une progression du blanc qui occupe peu à peu la surface de la toile. D’abord dissimulé sous la couleur ou relégué sur les bords, le blanc pénètre ensuite dans la figure pour faire bientôt jeu égal avec les portions colorées, le dessous du pliage étant utilisé par Hantai comme partie intégrante de la composition. »
Alfred Pacquement
Variations d’un même processus créatif, le vocabulaire d’Hantaï se décline en séries. Avec ses Etudes, la méthode iconique de l’artiste devient une doctrine. Recevant une couleur unique, la toile est froissée et pliée sans préméditation. Une fois étendue, celle-ci révèle dans ses plis les réserves que la couleur n’a pas atteintes. C’est dans ce tissu de découpes colorées que se trouve le coeur de l’expérience chromatique d’Hantaï. En effet, le peintre établi une équivalence entre le blanc et la couleur, le peint et le non peint évoluant à égalité. Le négatif des plis manifeste ce qui n’est pas peint par la peinture même.
En outre, la main de l’artiste est absente des parties peintes. L’action même de peindre devient étaler de la couleur, le peintre s’abstrait. Ce geste à caractère impulsif est instruit de l’expressionisme abstrait américain. A l’instar de la peinture all over, l’ensemble d’Etude est uniformément réparti. La technique de pliage devient ainsi une manière d’aborder la surface de manière globale.
Etude est un exemple probant du questionnement du support de l’artiste. La toile devient effectivement agent de la fabrication du tableau. Loin d’être un écran sur lequel l’artiste projette son action, le support devient un des termes principaux de l’équation picturale. Par sa technique de pliage et nouage, Hantaï transcende ainsi la rigidité du tableau traditionnel enfermé dans son cadre. Se libérant de l’astreinte du châssis, l’artiste décline des formes équivalentes sur une surface presque sans frontière, dont l’aspect infini est décuplé par le format monumental des toiles.
“Hantaï’s evolution can be read as a progression of white which gradually comes to occupy the surface of the canvas. First concealed under the colour or relegated to the edges, white then penetrates the figure, soon rivalling with the coloured portions, with Hantaï using the underside of the folds as an integral part of the composition.” Arthur Pacquement
Hantaï’s vocabulary is expressed in series which are variations on the same creative process. With his Etudes, the artist’s iconic method becomes doctrine. The canvas is treated with a single colour, rumpled and folded without forethought. Once stretched, the canvas reveals in its folds the reserves where the colour did not reach. In this fabric of coloured cut-outs lies the heart of Hantaï’s chromatic experience. Indeed, the painter draws a parallel between white and colour, where the painted and the unpainted are on equal footing. The negative space of the folds manifests what is not painted through the paint itself.
Moreover, the artist’s hand is absent from the unpainted parts. The very action of painting becomes the spreading of colour, the painter is abstracted. This impulsive gesture is informed by American abstract expressionism. Like all-over painting, the whole of Etude is uniformly distributed. The folding technique becomes a way of addressing the surface in a global manner.
Etude is a probing example of the artist’s investigations of the surface. The canvas effectively becomes the agent by which the painting is produced. Far from being a screen on which the artist projects his actions, the surface becomes one of the main factors in the pictorial equation. Through his folding and tying techniques, Hantaï transcends the rigidity of the traditional painting enclosed in its frame. Freeing himself from the constraints of the stretcher, the artist treats equivalent forms on a surface that has almost no frontiers and whose infinite nature is reinforced by the monumental size of the canvases.