拍品专文
« Après la catastrophe, on pourra reconstruire le monde dans une meilleure harmonie naturelle grâce à des messages comme le mien ». - Friedensreich Hundertwasser
“After the disaster, we will be able to rebuild the world in a better natural harmony thanks to messages like mine." - Friedensreich Hundertwasser
Le pseudonyme que l’artiste s’est choisi révèle combien il a fait de l’écologie une composante essentielle de son travail : Friedensreich Hundertwasser signifie littéralement « pays de paix » et « cent eaux ». Schiff an Land se pose en manifeste, donnant à voir ce que pourrait être ce monde flottant, pacifiste et aquatique. À gauche, un navire à quai, dont les hublots et la tuyauterie sont comme autant d’yeux rehaussés de peinture d’or et d’argent. Autour, les flots bleu marine dont l’onde en spirales s’étend jusqu’au rivage. À droite enfin, un ensemble d’habitations chamarrées et aux toits verts – couleur dont le peintre a souvent dit qu’elle était sa favorite – qui rappellent les réalisations architecturales de l’artiste. La scène dégage une sensation de profonde harmonie, soulignée par la souplesse des coups de pinceau et l’absence de toute espèce de rigidité géométrique.
Le recours à l’arrondi relève pour Hundertwasser d’une démarche philosophique : la sinuosité des courbes épouse les contours mêmes de la vie, contrairement à la raideur morbide des lignes droites. En cela, l’artiste fait sien le principe kantien selon lequel « dans un bois aussi courbe que celui dont est fait l'homme, on ne peut rien tailler de tout à fait droit ». Prônant une symbiose totale avec la nature, le peintre utilise l’art pour reconnecter l’homme à son environnement. Avec sa palette éclatante et ses proportions sphériques où chaque élément paraît danser dans l’espace, Schiff an Land s’inscrit précisément dans cette entreprise de ré-enchantement du monde.
The pseudonym that the artist has chosen for himself reveals how much ecology is an essential component of his work: Friedensreich Hundertwasser literally means “land of peace” and “a hundred waters.”
Schiff an Land is a manifesto, aimed at showing what this floating, pacifist and aquatic world could be. To the left, a docked ship, whose portholes and pipes are like eyes adorned with gold and silver paint. All around, the spiral shapes of the navy blue waves extend to the shore. Finally, on the right, a series of colourful dwellings with green roofs— a colour the painter has often said was his favourite— recalling the artist's architectural achievements. The scene exudes a feeling of deep harmony, underlined by the flexibility of the brushstrokes and the absence of any kind of geometric rigidity.
The rounded style is a philosophical approach for Hundertwasser: sinuous curves follow the very contours of life, unlike the morbid stiffness of straight lines. In this, the artist endorses the Kantian principle according to which "in wood as curved as the one with which man is made, nothing can be carved completely straight." Advocating a total symbiosis with nature, the painter uses art to reconnect man with his environment. With its dazzling palette and spherical proportions, where each element appears to dance in space, Schiff an Land fits precisely into this enterprise aimed at re-enchanting the world.
“After the disaster, we will be able to rebuild the world in a better natural harmony thanks to messages like mine." - Friedensreich Hundertwasser
Le pseudonyme que l’artiste s’est choisi révèle combien il a fait de l’écologie une composante essentielle de son travail : Friedensreich Hundertwasser signifie littéralement « pays de paix » et « cent eaux ». Schiff an Land se pose en manifeste, donnant à voir ce que pourrait être ce monde flottant, pacifiste et aquatique. À gauche, un navire à quai, dont les hublots et la tuyauterie sont comme autant d’yeux rehaussés de peinture d’or et d’argent. Autour, les flots bleu marine dont l’onde en spirales s’étend jusqu’au rivage. À droite enfin, un ensemble d’habitations chamarrées et aux toits verts – couleur dont le peintre a souvent dit qu’elle était sa favorite – qui rappellent les réalisations architecturales de l’artiste. La scène dégage une sensation de profonde harmonie, soulignée par la souplesse des coups de pinceau et l’absence de toute espèce de rigidité géométrique.
Le recours à l’arrondi relève pour Hundertwasser d’une démarche philosophique : la sinuosité des courbes épouse les contours mêmes de la vie, contrairement à la raideur morbide des lignes droites. En cela, l’artiste fait sien le principe kantien selon lequel « dans un bois aussi courbe que celui dont est fait l'homme, on ne peut rien tailler de tout à fait droit ». Prônant une symbiose totale avec la nature, le peintre utilise l’art pour reconnecter l’homme à son environnement. Avec sa palette éclatante et ses proportions sphériques où chaque élément paraît danser dans l’espace, Schiff an Land s’inscrit précisément dans cette entreprise de ré-enchantement du monde.
The pseudonym that the artist has chosen for himself reveals how much ecology is an essential component of his work: Friedensreich Hundertwasser literally means “land of peace” and “a hundred waters.”
Schiff an Land is a manifesto, aimed at showing what this floating, pacifist and aquatic world could be. To the left, a docked ship, whose portholes and pipes are like eyes adorned with gold and silver paint. All around, the spiral shapes of the navy blue waves extend to the shore. Finally, on the right, a series of colourful dwellings with green roofs— a colour the painter has often said was his favourite— recalling the artist's architectural achievements. The scene exudes a feeling of deep harmony, underlined by the flexibility of the brushstrokes and the absence of any kind of geometric rigidity.
The rounded style is a philosophical approach for Hundertwasser: sinuous curves follow the very contours of life, unlike the morbid stiffness of straight lines. In this, the artist endorses the Kantian principle according to which "in wood as curved as the one with which man is made, nothing can be carved completely straight." Advocating a total symbiosis with nature, the painter uses art to reconnect man with his environment. With its dazzling palette and spherical proportions, where each element appears to dance in space, Schiff an Land fits precisely into this enterprise aimed at re-enchanting the world.